Ils n’ont pas honte

Le 5 novembre 2014

Profanation ? Irrespect ? Absence totale de culture ? Les fait sont graves. Lourds du poids de l’histoire. Le portail du camp de concentration de Dachau, en Allemagne, a été volé dimanche matin, très tôt. Sous la sinistre inscription « Arbeit macht frei » (le travail rend libre), passèrent 206 000 déportés, en provenance de 30 pays. Parmi eux, Léon Blum, ancien premier ministre français sous le Front populaire. Au total, 41 000 personnes (opposants politiques, juifs, Tsiganes, homosexuels, prisonniers de guerre soviétiques) y périrent, assassinés, morts d’épuisement, victimes de la faim ou de la maladie.

Profanation ? Irrespect ? Absence totale de culture ? Les fait sont graves. Lourds du poids de l’histoire. Le portail du camp de concentration de Dachau, en Allemagne, a été volé dimanche matin, très tôt. Sous la sinistre inscription « Arbeit macht frei » (le travail rend libre), passèrent 206 000 déportés, en provenance de 30 pays. Parmi eux, Léon Blum, ancien premier ministre français sous le Front populaire. Au total, 41 000 personnes (opposants politiques, juifs, Tsiganes, homosexuels, prisonniers de guerre soviétiques) y périrent, assassinés, morts d’épuisement, victimes de la faim ou de la maladie.

L’indignation a été immédiate, dès le fait connu. Un « acte ignoble » a qualifié Karl Freller, président de la Fondation des lieux de mémoire bavarois, élu de l’Union sociale chrétienne (CSU). La responsable du mémorial de Dachau, Gabriele Hannemann, a pour sa part condamné le vol du « symbole central du supplice des prisonniers ».

C’est le 22 mars 1933 que le camp pour prisonniers politiques fut ouvert par le pouvoir nazi. Un moi et demi seulement après l’élection d’Hitler. Il fut le premier du genre. Libéré par les forces armées états-uniennes le 29 avril 1945, il est aujourd’hui un lieu de mémoire visité par 800 000 personnes par an.

Les circonstances du vol de cette grande porte en fer forgé (deux mètres sur un) ne sont pas encore connues, ni ses auteurs. Ces derniers ont dû au moins escalader la porte principale et commettre leur vol entre deux rondes, le site étant sur veille en permanence par des agents de sécurité. Car ce n’est pas le premier forfait de ce type. En décembre 2009, c’est le fronton du camp d’Auschwitz, en Pologne, portant la même sinistre inscription qui avait été dérobé. Le voleur n’était autre qu’un ancier dirigeant néonazi suédois, Anders Högström, par la suite condamné à deux ans et demi de prison.

 

 

 

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