Déterminés à faire respecter le choix des Vénissians

12 décembre 2014

Après la décision du tribunal administratif d’annuler les élections municipales de Vénissieux, les forces politiques de la majorité ont organisé un large assemblement, jeudi 11 décembre, pour dire haut et fort leur détermination à faire respecter le choix des Vénissians.

Avant tout, je tiens à vous remercier d’être aussi nombreux ce soir, dans l’épreuve que nous traversons, depuis que le Tribunal administratif a prononcé l’annulation des élections municipales de Vénissieux. Votre soutien fait chaud au cœur.

Je veux aussi saluer les personnalités nationales et départementales, pour leur présence ce soir, et les remercier de leur engagement à nos côtés.

Il est important de se sentir soutenu, car notre liste de large rassemblement à gauche, subit une véritable injustice et un important préjudice.

  • La justice n’a rien à nous reprocher : aucun grief n’a été retenu, ni même été évoqué contre notre liste par le tribunal.
  •  Notre équipe a mené une campagne municipale exemplaire, digne et respectueuse des règles démocratiques. Ce n’est pas le cas de la plupart des autres candidats, sans éthique politique. Ils ont mené une campagne délétère et ont foulé aux pieds toutes les règles.
  • La légitimité de notre liste est incontestable :
  •  Près de 1000 voix d’avance au second tour d’une élection dans une quadrangulaire, c’est un résultat plus que conséquent.
  •  Nous avons devancé l’UMP de 8%, alors que la jurisprudence convient qu’un écart entre candidat est jugé faible quand il est de l’ordre de 2%.
  • Les Vénissians ont de quoi se sentir floués et bafoués dans leur vote
  •  Beaucoup d’électeurs m’ont fait part de leur totale incompréhension.
  •  9 électeurs sur 10 ne sont pas concernés par la liste des identitaires.
  •  Comment peut-on annuler le vote de 13 658 électeurs pour une poignée d’individus, qui ont bien signé un document officiel de candidature, et qui n’auraient pas compris qu’ils étaient sur la liste des identitaires ?
  •  Pourquoi annuler l’élection, alors que dans le jugement, il est indiqué que le Préfet ne pouvait pas refuser la liste des identitaires, car elle était conforme ?
  •  Si la fraude est avérée, il faut sanctionner ceux qui ont triché, et ne pas remettre en cause le vote de tous les électeurs.
  • Nous voulons que le vote des Vénissians soit respecté.

La bataille juridique se poursuit : le Conseil d’Etat doit nous rendre justice.

Nous avons aussi décidé de porter plainte contre X, pour avoir accès à toutes les pièces du dossier, et notamment les éléments qui fondent l’irrégularité.

  • Car sur les 19 candidats de la liste des identitaires concernés par des manœuvres, le Tribunal administratif en retient 8, dont 5 qui n’auraient pas compris qu’ils signaient un acte de candidature, et 3 qui croyaient être candidats pour le FN.
  • Y-a-t’il eu usurpation d’identité, abus de faiblesse ou usage de faux ?
  •  Si tel est le cas, pourquoi ne pas engager des poursuites pénales, pour des faits aussi graves ?
  •  Nous voulons comprendre ce qui fonde le juge à prendre une telle décision lourde de conséquences, et qui fait déjà jurisprudence à Annemasse. Cette décision si elle était entérinée fragilise toutes les élections et notamment les listes gagnantes et honnêtes.

Ce qui se passe à Vénissieux dépasse largement nos frontières.

  • Lors des prochaines élections, il suffira de dire que l’on n’a pas bien compris pour faire annuler tout un scrutin. C’est trop facile : on encourage les tricheurs.
  •  Les lois qui doivent préserver la population des fraudeurs, sont utilisées et détournées à des fins malhonnêtes.
  •  Dans un contexte où l’abstention et la crise entre les citoyens et les élus s’intensifient, le message que l’on envoie à la population est très négatif.

C’est bien parce que la droite refuse le verdict des urnes que nous en sommes là. Le candidat de l’UMP a été largement battu. Et comme il n’accepte pas la défaite, il voudrait une nouvelle chance, en réclamant les voix des identitaires, c’est écrit noir sur blanc dans son mémoire qu’il a produit au Tribunal administratif. Lors des dernières municipales, plusieurs candidats UMP battus ont adopté cette tactique pour tenter de récupérer les voix de l’extrême droite.

A Vénissieux, Girard, cet élu villiériste, voudrait nous donner des leçons dans le combat contre l’extrême droite. Personne n’est dupe ! Lui qui ne lève pas le petit doigt quand je me fais agresser verbalement par les élus identitaires en conseil municipal ; lui qui n’a jamais un mot contre l’extrême droite et les comportements fascistes ; lui qui s’accommode si facilement des croix gammées peintes sur les murs d’une école de la ville pendant la campagne électorale, ou sur les plaques de rues de résistants ; enfin lui qui réclame ouvertement les voix de ceux qui avaient pour slogan « mettre la quenelle dans l’urne ».

Depuis la décision du Tribunal administratif, cette droite revancharde entretient un climat délétère : attaques personnelles, tentatives d’intimidation, agressions verbales. Faute d’arguments politiques, ils sont prêts à tout pour déstabiliser, décourager le maire et l’équipe en place. Je suis particulièrement visée en tant que femme.

Ces individus ne supportent pas d’avoir une femme maire, communiste de surcroit, à la tête d’une grande ville. Ils confondent combat politique et insultes de caniveau. Ne nous y trompons pas, ces propos machistes, sexistes et misogynes, portent gravement atteinte à la dignité de toutes les femmes. Ils doivent être unanimement dénoncés, combattus et sanctionnés. Les agressions, les attaques dont nous sommes la cible, renforcent notre détermination à agir pour les Vénissians et notre ville.

Nous avons une équipe de large rassemblement à gauche, unie, soudée, qui travaille à la réalisation du contrat municipal, pour lequel les Vénissians nous ont élus. Ni perturbés, ni déstabilisés par ces agissements, nous poursuivons le travail engagé, pour notre ville et ses habitants. Notre ville est un apport essentiel à la population, pour résister aux politiques d’austérité. Nous développons des politiques de proximité à taille humaine, pour répondre aux besoins et aux attentes des habitants. Nous défendons l’intérêt général et le vivre ensemble.

Nous nous battons pour que les Vénissians puissent vivre dignement, pour que les communes, premier maillon de proximité, aient les moyens d’agir au plus près de la population. Vénissieux est connue et reconnue, comme une terre de résistances et de solidarité. Nous continuerons à nous battre, pour conserver les acquis et les avancées de notre ville. Nous sommes complètement mobilisés, pour ne pas nous faire voler notre victoire, celle des Vénissians.  La mobilisation doit s’amplifier, car nous ne pouvons, nous contenter d’attendre la décision du Conseil d’Etat. Nous devons être prêts, au cas où le Conseil d’Etat confirmerait la décision du TA.

La droite, elle, s’est déjà organisée depuis avril 2014. Christophe Girard a déjà rallié un certain nombre de listes.

Le FN, par la voix de son vice-président Alliot, a déclaré que son parti faisait de l’éventuelle élection municipale à Vénissieux, une question nationale.

Notre ville, 3ème du département et 6ème de Rhône Alpes en nombre d’habitants, mais également la plus grosse ville à direction communiste de province, est la cible de nos adversaires. Ils n’ont qu’un seul programme : la faire tomber.

 

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