Extension des nouveaux bureaux de l’entreprise Serpollet

… »Cette définition de l’esprit qui anime Serfim-Serpollet, depuis plus d’un siècle, est une définition du monde du travail que je partage… »

Fidélité et amitié. Ces deux mots, forts et symboliques, suffisent à illustrer les relations entretenues entre Serpollet-Serfim et la ville de Vénissieux. En tant que maire, je suis fière que le nouveau siège de Serpollet, entreprise historique de Serfim Groupe, reste attaché à notre territoire, à notre histoire industrielle et populaire.

Ce choix n’est pas dû au hasard, il rejoint une philosophie commune, du monde du travail et du monde de l’entreprise, que nous portons, chacun avec ses outils, chacun dans son domaine.

Défense des savoir-faire, défense des territoires et de leur attractivité, défense de l’emploi, de la formation, de l’alternance et de l’innovation, voilà ce que nous partageons.

J’ai toujours considéré que les entreprises, quelle que soit leur taille, étaient des acteurs à part entière du développement de Vénissieux, de nos quartiers, et qu’elles laissent en plus, une empreinte civique, qu’elles jouent un rôle, là encore à part entière, dans la vie de la cité.

Le nouveau siège de Serpollet en est la preuve, et je remercie Guy Matholion, PDG de Serfim Groupe, Sébastien Bonnet, directeur de Serfim Energie, PDG de Serpollet, et Thierry Lirola, directeur général délégué de Serpollet, ici présents.

Je parlais de fidélité et d’amitié, comme deux piliers d’un ancrage durable et sincère. L’amitié, je ne l’apprendrai à personne, a lié et lie toujours Guy Mathiolon à André Gerin. Plus que de la sympathie, il y a surtout une estime réciproque entre Guy et André, doublée d’une détermination farouche, d’associer leurs compétences pour développer les territoires de Vénissieux et de l’Est Lyonnais, et favoriser les relations entre le monde de l’entreprise et le monde du travail. Je tenais à saluer cette amitié indéfectible, et à la mentionner.

Fidélité, comme un fil rouge des différentes périodes de l’entreprise. Fondée en 1875 par Louis Moulin, l’entreprise Serfim était spécialisée dans la fabrication de pavés. En 1919, Joseph Serpollet reprend l’entreprise, qui devient alors la société Serpollet. Les besoins de reconstruction de l’après-guerre amènent l’entreprise à s’ouvrir, aux métiers et à l’industrie de l’eau, du gaz et de l’électricité.

Le développement se poursuit sous la direction de Marc Paccalin, dans les années 70, et c’est en 1983, que Guy Mathiolon intègre l’entreprise. Il s’attache à faire de Serpollet, implanté à Vénissieux en 1987, un groupe d’entreprises complémentaires, devenant en 2007, le groupe Serfim. Energie, eau, ouvrages d’art, routes, réseaux, dépollution, recyclage, propreté urbaine, la diversité des activités donne un aperçu du chemin parcouru.

Aujourd’hui, le groupe Serfim est un groupe indépendant, de plus d’une vingtaine de sociétés, de près de 1 600 salariés, dont 95% en CDI. Ici à Vénissieux, le siège compte 320 personnes, et a embauché 20 personnes en 2015.

Je voudrais aussi mettre en avant, l’implication du groupe Serfim dans la vie de notre commune. Vous soutenez régulièrement, les initiatives et les actions de la ville en faveur de l’emploi. Car même si notre rôle n’est pas de nous substituer aux politiques de l’Etat, Vénissieux agit, avec ses moyens et ses compétences, pour lutter contre ce fléau du chômage, et du chômage des jeunes notamment.

Elle lutte pour attirer les entreprises sur son territoire, et les résultats, à l’image de l’arrivée du laboratoire Carso, sont bons, elle tient également à garder les sociétés déjà implantées, et là encore, ce nouveau siège social ou bien l’entreprise Baret, sont les signes de l’attractivité retrouvée de Vénissieux.

Nous avons créé sous ce mandat, un nouveau dispositif : la charte de coopération entre la ville de Vénissieux et 25 entreprises pionnières, qui se sont investies. Le groupe Serfim a choisi d’intégrer cette charte, nouvelle preuve de confiance et d’attachement, à l’égard des jeunes vénissians.

Notre objectif commun, à travers cette nouvelle coopération, est de dresser des passerelles entre le monde du travail et les 15-25 ans : stages, découvertes, intégration des stagiaires, emploi, formation, des portes vont s’ouvrir, un univers, celui de l’entreprise, va devenir concret. Education/Formation /Emploi: c’est ce triptyque qui nous permettra de lutter contre le chômage des jeunes, un chômage qui n’est pas acceptable, dans un pays comme le nôtre. Il faut donc rapprocher les jeunes du travail, les rapprocher aussi de la valeur travail dans ce qu’elle apporte, comme valorisation et épanouissement de soi-même. Bien sûr qu’il y a une fierté dans ce que nous créons, produisons, dans l’apport de nos compétences au sein d’une entreprise, et c’est ce chemin-là qu’il faut ouvrir aux jeunes.

L’esprit d’entreprise, c’est quoi ? Une idée novatrice, une volonté déterminée de la mettre en œuvre, des rencontres, des hommes et des femmes compétents, motivés, une part d’intuition, l’envie de bâtir, enfin, de construire un récit collectif. Une ville se dessine à 20 ans, et il est essentiel de nouer des coopérations solides, entre tous les acteurs économiques, associatifs, sociaux, citoyens, engagés dans le développement de Vénissieux. J’emprunterai un mot de Guy Mathiolon, dans sa préface du livre « Vies d’entrepreneurs ». il y est écrit « où l’argent n’est pas une fin, mais un moyen, où le respect des salariés, des fournisseurs, des concurrents, de la qualité, de la sécurité, de l’environnement, de la parole donnée, forme le socle d’un souci de développement durable, depuis 1875 ».

Cette définition de l’esprit qui anime Serfim-Serpollet, depuis plus d’un siècle, est une définition du monde du travail que je partage, et que j’aimerais entendre plus souvent.

Bienvenue au nouveau siège de Serpollet dans notre ville de Vénissieux.

Je vous remercie.

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