Le 15 juillet 2010
L’Assemblée nationale a adopté mardi dernier, en première lecture, à une écrasante majorité, le projet de loi visant à interdire la dissimulation du visage dans l’espace public.
Je ne peux que me réjouir d’une telle décision qui réaffirme les grands principes fondateurs de notre République. Ces principes de liberté, d’égalité et de laïcité qui forment le socle du vivre ensemble.
Les droits humains ne sont pas à géométrie variable. Une société où la femme serait niée, privée de son existence, murée, enfermée sous des mètres de tissus est inacceptable.
Ce vote est une première victoire pour les femmes. Elles vont ainsi trouver un point d’appui pour refuser d’être considérées comme des êtres inférieurs, sans corps, sans visage, sans expressions, sans reconnaissance sociale.
Nous envoyons aux femmes du monde entier qui subissent, chaque jour, l’enfermement et « l’envoilement », un message de soutien et de solidarité dans leur combat pour leur dignité.
La pratique du voile intégral n’est qu’une partie visible de l’iceberg. Nous sommes face à l’expression d’un communautarisme rétrograde et fascisant, un projet de société moyenâgeux, un projet politique qui met en danger la République.
Défendons les valeurs de notre République. Une République fière des acquis progressistes hérités de son histoire, de la Révolution Française au programme du Conseil National de la Résistance, une République une et indivisible pour tous à préserver pour les générations futures.
« Le degré d’émancipation de la femme est la première mesure d’émancipation de la société ». Cette citation de Karl Marx est plus que jamais d’actualité.
