Conseil municipal « Programmation sociale 2011 – Attribution des subventions »

Le conseil municipal s’est réuni en séance publique lundi 31 janvier 2011. Retrouvez ci-après l’intervention de Michèle Picard sur le rapport N°2 « Programmation sociale 2011 – Attribution des subventions »

Le 31 janvier 2011

Le conseil municipal s’est réuni en séance publique lundi 31 janvier 2011. Retrouvez ci-après l’intervention de Michèle Picard sur le rapport N°2 « Programmation sociale 2011 – Attribution des subventions »

Nous sommes passés du stade des interrogations à celui des très vives inquiétudes.

Les maires, de droite comme de gauche d’ailleurs, ont interpellé directement François Fillon l’année dernière à l’issue du Conseil National des Villes : qu’entend faire le gouvernement de la Politique de la Ville ? Nourrit-on encore des ambitions en la matière ? Quel est le programme à court terme, à moyen terme ? Et je ne parle plus du Plan Marshall de Nicolas Sarkozy et du plan Espoir Banlieues de Fadela Amara, portés disparus.

Après des longs mois de silence, deux réponses nous ont été données depuis. La première du nouveau ministre de la Ville, Maurice Leroy, qui a d’ores et déjà annoncé des orientations a minima. En substance, son discours a été de dire : « je ne peux pas tout faire ». La deuxième a été apportée par l’Observatoire National des Zones Urbaines Sensibles, et ça a fait l’effet d’un véritable coup de tonnerre : dans certains quartiers, 43 % des jeunes hommes et 37% des jeunes femmes sont au chômage.

Si je mets en parallèle ces deux réponses, c’est pour mesurer les efforts qui restent à accomplir : oui, la Politique de la Ville a eu des effets positifs dans nos quartiers, non, elle n’est pas parvenue à réduire les inégalités sociales et l’exclusion.

Par conséquent, il faut que l’Etat se donne les moyens et l’objectif de relancer les chantiers du développement de continuité territoriale et de cohésion sociale.

La nécessité de poursuivre l’action partenariale est primordiale à Vénissieux, comme dans de nombreuses villes de France. L’année 2010 a été une année de prolongation du CUCS, consacrée notamment à l’évaluation des missions réalisées. Car sous l’effet de la crise, les difficultés sociales ne cessent d’augmenter. Dans certains quartiers de Vénissieux, 44% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, et en juillet 2010 on comptait sur la commune plus de 5 200 demandeurs d’emplois, dont plus de la moitié habite les Minguettes.

La programmation 2011 s’inscrit dans une logique de continuité afin de proposer un avenant communal pour un CUCS 2011-2014.

Trois axes se dégagent : des opérations envers la jeunesse, favoriser l’insertion professionnelle des jeunes, mais aussi mesurer et évaluer auprès de la population l’impact des investissements effectués dans le cadre du renouvellement urbain.

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