Conseil municipal – La Glunière

Le logement social est un choix, mais aussi une réponse à l’urgence répétée des familles de trouver un toit et des conditions de vie décentes. Je crois nécessaire de maintenir une réelle diversité au sein même du logement social, et c’est ce que la ville a entrepris depuis de nombreuses années. A titre d’exemple, en 2013, parmi les logements neufs livrés, 222 étaient en locatifs sociaux, mais n’oublions pas de mentionner également, les 109 livraisons dans le cadre des résidences sociales, résidences étudiantes, Adoma, etc.

Les constructions de la Glunière expriment à nouveau cette politique de diversité de l’habitat, tout en étant une réponse forte, solidaire, de volonté républicaine, dont la ville de Vénissieux peut s’enorgueillir. Ce projet, dorénavant programme en cours de réalisation, est l’aboutissement d’un travail de longue haleine, fruit de rencontres mensuelles, puis hebdomadaires avec les familles, pour les associer aussi bien à l’aménagement du site, qu’aux caractéristiques de leurs futures maisons. Il faut saluer et mettre en exergue l’implication de l’Artag (association régionale des tsiganes et de leurs amis Gadjés), et du centre communal d’action sociale de Vénissieux. Volonté républicaine d’intégrer, volonté d’apporter les moyens et les conditions d’une vie digne, indissociable à la question du logement. Ces 22 familles de gens du voyage, installées à la Glunière depuis 1988, viendront donc s’installer sous peu, moyennant le paiement d’un loyer, dans 22 maisons individuelles adaptées à leurs propres besoins. Il faut savoir lever les tabous et les crispations : ces 22 familles vivent à Vénissieux depuis 26 ans, elles sont intégrées et impliquées dans la vie de la commune, les enfants sont scolarisés à l’école Pasteur ou au collège Aragon.

La question était bien de construire des logements dignes, qui favorisent leur sédentarisation.

La situation géographique de la Glunière constitue, elle aussi, une réponse républicaine : ce n’est pas une aire excentrée, isolée de tout, comme cela arrive trop souvent en France, mais de plain-pied, avec les activités, les équipements et les services que la ville de Vénissieux peut offrir. Par ailleurs, toutes les familles ont fait l’objet d’un relogement, le temps de la livraison des maisons, d’ici 12 à 18 mois.

Inscrite dans le schéma départemental de gestion des aires d’accueil des Gens du voyage, cette opération, financée par la Ville, l’État, le Grand Lyon et la Région, illustre l’identité républicaine de Vénissieux : il s’agit pour nous d’intégrer les populations, avec des droits et des devoirs, mais pas de les discriminer ni de les stigmatiser. A l’heure des populismes et des amalgames faciles, c’est une réponse digne et solidaire que Vénissieux adresse à ces 22 familles.

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