Le 27 septembre 2010
C’est un acte fort et un acte juste. Nous avons décidé, comme nous le permet la loi de finances 2010, d’instituer un abattement de 10% de la taxe d’habitation de la commune pour les personnes handicapées.
Cette mesure, applicable dès 2011, prouve une nouvelle fois la volonté de notre ville d’aider les personnes les plus fragilisées. Le dernier abattement en date pour charges de famille remonte à 2003, lié au passage à la TPU.
Pourquoi un tel effort de solidarité ? Parce que les personnes handicapées subissent de plein fouet le démantèlement et la casse de la sécurité sociale préconisés par le tandem Sarkozy-Fillon, et plus généralement par les politiques de droite depuis 2002.
Comme pour la réforme des retraites, celle de 2003 mais aussi celle d’Eric Woerth, l’effort de financement pèse à plus de 80% sur les seuls salariés, et dans le cas que nous mentionnons, sur les assurés sociaux.
Les revenus du capital, les argentiers et les 14 000 ménages les plus favorisés retranchés derrière leur bouclier fiscal, peuvent dormir tranquille : l’effort national les épargnes et, sommet de l’indécence et de l’arrogance du sarkozysme, le Trésor public leur libelle des chèques de remboursement.
Depuis 2007, Liliane Bettencourt, et il y en a d’autres comme elle, a reçu des caisses publiques 100 millions d’euros au titre du bouclier fiscal.
En face de cette gabegie sans nom et sans morale, demandez aux personnes handicapées ce qu’elles subissent et ce qu’elles perdent en pouvoir d’achat.
Car ce sont elles qui payent la hausse du forfait hospitalier et des franchises médicales.
Car ce sont elles dont on fiscalise de façon scandaleuse les indemnités du travail.
Car ce sont elles qui encaissent les déremboursements, de plus en plus nombreux et de plus en plus injustes, de médicaments et les hausses des tarifs des mutuelles.
Inégalité face à la santé, inégalité face au handicap, auxquelles s’ajouteront les effets désastreux de la réforme des hôpitaux de Roselyne Bachelot et son cortège de suppressions de postes, de lits et de fermeture d’hôpitaux, blocs opératoires et centre de soins de proximité.
Je ne vais pas refaire le débat que nous avons eu sur le budget municipal 2010, mais rappeler que cet abattement en résume l’esprit : chaque denier public, ici, sert l’intérêt général, les services publics et l’effort de solidarité envers les populations les plus fragiles.
Un budget de résistance, oui, en opposition frontale à ce budget national de castes et de petits intérêts particuliers, à cette oligarchie clanique du Fouquet’s qui prélève aux pauvres pour redistribuer aux riches. Malgré les désengagements de l’Etat, les pertes en subventions et dotations, et la tentation à peine masquée de museler l’indépendance politique des communes, notre budget, lui, renforce la cohésion sociale, au service de tous les Vénissians !
Nous pouvons nous en réjouir et en être fiers.
