Conseil municipal du 21 juin 2010 : compte administratif de gestion 2009

C’est aux Vénissians que je m’adresse et c’est pour les Vénissians que je me félicite de la bonne gestion des finances de notre commune.

le 21 juin 2010

Lors du conseil municipal, Michèle Picard est intervenue sur le compte administratif de gestion 2009 de la commune. Ci-après, son intervention.

C’est aux Vénissians que je m’adresse et c’est pour les Vénissians que je me félicite de la bonne gestion des finances de notre commune.

Ce que nous avions dit et annoncé a été respecté sur le fond comme sur la forme. Dans un contexte que la politique du tandem Sarkozy-Fillon rend chaque année plus difficile pour les collectivités, alors que le budget national prélève aux pauvres pour redistribuer aux riches, la Ville affiche une santé financière satisfaisante. La clôture du budget 2009 le prouve. Nous avons gardé une bonne capacité d’autofinancement et d’investissement, malgré la crise, malgré les coupes drastiques d’un Etat irresponsable ! C’est une bonne nouvelle pour les Vénissians, peut-être moins pour les apprentis sorciers libéraux comme Monsieur Girard.

Tout le monde ici connaît la politique de terre brûlée de l’Elysée. Elle n’a pas changé, au contraire même, depuis que nous avons présenté le budget primitif 2010. La chape de plomb qui s’abat sur les finances des communes à travers les désengagements insensés de l’Etat, en temps de crise qui plus est, nous laisse une marge de manœuvre de plus en plus étroite.

Supprimer les missions de service public de proximité, c’est mettre en péril le présent des Vénissians. Comprimer les investissements, c’est mettre en péril l’avenir des Vénissians. Nous ne voulons ni de l’un, ni de l’autre et il nous faut faire des numéros d’équilibriste pour boucler les budgets et continuer de venir en aide aux hommes, femmes, enfants démunis dont le trio Barroso-Sarkozy-Parisot n’a que faire.

Si on s’en sort, c’est au prix d’efforts répétés et partagés par la commune, par la population, et d’une gestion mesurée et judicieuse de chaque denier public.

On ne crie pas au loup, croyez-moi, quand on ne cesse de répéter que si l’Etat continue de tirer sur la corde de cette façon, elle risque un jour ou l’autre de casser. Dans ce contexte, on ne peut que se féliciter du travail accompli par l’ensemble des services qui ont su limiter dans l’évolution les dépenses de fonctionnement sans détériorer la qualité des missions rendues aux Vénissians. Effort considérable de chacun et chacune, effort qu’il faut mettre en exergue, car il nous permet de résister (c’est bien le mot) à l’arrogance et au cynisme de l’UMP et du MEDEF.

La clôture de l’exercice 2009, budget de résistance lui aussi, est une juste réponse aux campagnes mensongères de la droite sur la soi-disant gabegie des collectivités. C’est même un camouflet que nous leur adressons, histoire de rappeler à Madame Lagarde et consorts que nous n’avons aucune leçon à recevoir en matière de gestion des finances. De la culture au sport, en passant par l’école et le social, nous portons à bout de bras l’ensemble des missions au service des Vénissians.

Oui, mais jusqu’à quand ? Nos inquiétudes sont vives et légitimes, partagées par la plus grande majorité des communes de notre pays, au sujet des prochains budgets des collectivités territoriales. Austérité générale pour les communes et pour les salariés de ce pays d’un côté, bouclier fiscal pour quelques fortunés de l’autre : voilà le beau plan de sortie de crise de François Fillon. C’est Ubu à Matignon et Imbu à l’Elysée ! On ne peut plus continuer comme ça, on ne peut plus accepter ça, on ne peut plus tolérer ça !

Au rythme actuel, l’Etat menace à très court terme nos propres capacités d’investissement, nos capacités de maintien du patrimoine comme les écoles, les crèches, les espaces extérieurs.

C’est très grave, d’autant que cette véritable rétorsion de fonds s’accompagne d’un retour à un centralisme étatique catastrophique.

L’Etat va bientôt se comporter comme la cour de Versailles, en accordant au notable le plus docile les dotations qui relèvent de l’urgence sociale et de l’intérêt général.

Je le répète, ces attaques délibérées sur l’autonomie des communes sont extrêmement graves et nous risquons de les payer très chèrement dès demain.

rapport 1 compte administratif gestion 2009 210610

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