Bidonvilles : Avons-nous besoin qu’un drame se produise pour réagir ?

Le 1er décembre 2009

Depuis des mois maintenant, j’alerte l’opinion publique et les autorités compétentes sur la situation déshumanisée des familles en errance dans l’agglomération lyonnaise. Dans ces bidonvilles tout peut basculer à chaque instant.

Le 1er décembre 2009

Depuis des mois maintenant, j’alerte l’opinion publique et les autorités compétentes sur la situation déshumanisée des familles en errance dans l’agglomération lyonnaise. Dans ces bidonvilles tout peut basculer à chaque instant.

Le glas a sonné cette nuit. Un incendie a éclaté dans le squat installé sur le terrain départemental de l’ancienne auberge de jeunesse : 11 enfants et 5 adultes ont dû être relogés dans l’urgence. En mai 2009, un petit garçon de 7 ans a perdu la vie dans un incendie à Bobigny, deux mois plus tard, le feu a ravagé un nouveau camp Rroms en Seine-Saint-Denis. Combien faudra- t-il encore de victimes pour que l’Etat prenne ses responsabilités et entende les inquiétudes fondées des élus et des acteurs de terrain ?

Une nouvelle fois, les élus de proximité et les fonctionnaires de première ligne ont dû gérer la crise et répondre dans l’urgence à la détresse de ces familles. Nous avons échappé au pire mais jusqu’à quand ! Avons-nous besoin qu’un drame se produise pour réagir ?

Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire ! Ce n’est pas avec ces principes de sagesse de la mythologie chinoise que nous défendrons la dignité humaine et mettrons fin à ces situations indécentes et moyenâgeuses.

Michèle PICARD

incendie auberge de jeunesse 011209pdf

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