Journée internationale de la Paix

Le droit international humanitaire est bafoué, violé, au  détriment des populations civiles.

La paix ne se décrète pas, elle se transmet, elle se  construit, elle se partage. Ensemble, nous pouvons bâtir un monde  meilleur, en  renforçant le vivre ensemble, l’entraide et la solidarité. Notre ville est et restera une commune de paix et de solidarité.

Bonsoir à toutes et à tous et merci d’être avec nous ce soir.

« La paix n’est pas simplement l’absence de conflits, mais est un processus positif, dynamique, participatif qui favorise le dialogue et le règlement des conflits dans un esprit de compréhension mutuelle et de coopération ». Cette  phrase est  issue de la Déclaration et du Programme d’action pour une culture de paix, adoptée, il y a 25 ans, par l’Assemblée générale des Nations Unies.

Pourtant, aux quatre coins de la planète, des millions de personnes vivent, ou  plutôt survivent dans des régions ravagées par les guerres et les conflits armés. De l’Ukraine au Proche-Orient, en passant par le Soudan et l’Ethiopie, des enfants,  des femmes, des hommes sont les victimes de violences insoutenables. Le droit international humanitaire est bafoué, violé, au  détriment des populations civiles. Les associations humanitaires ne sont plus respectées. L’ONU déplore la  mort de 176 travailleurs humanitaires depuis le début de l’année, dont 121 dans les territoires palestiniens.

Des chiens-robots aux drones dopés à l’intelligence artificielle, on assiste aujourd’hui à une véritable course aux armements intelligents. L’usage de ces  nouvelles technologies, qui ne peut pas différencier une cible civile d’une cible militaire, inquiète l’ONU qui réclame l’adoption d’un traité pour interdire et réglementer les armes autonomes d’ici à 2026.

Dans ce contexte, « Promouvoir une culture de paix », thème de cette Journée  de la Paix 2024, est un enjeu fondamental. Il est essentiel de remettre  au  goût du jour les principes de liberté, de justice, de démocratie, de  dialogues et de compréhension à tous les niveaux de la société. Impératif de  développer les valeurs de fraternité, de solidarité et de respect des droits de  l’homme et des libertés fondamentales.

Car, la paix commence en chacun de nous. Elle se cultive dans nos pensées, nos paroles et nos actions au quotidien. Elle se mesure dans notre capacité à  comprendre et à accepter nos différences, à bâtir des ponts au  lieu de murs. Elle  s’acquière par l’éducation en donnant aux générations futures, les outils  nécessaires pour relever les défis du monde, promouvoir la  tolérance, la non-violence et le respect mutuel entre filles et garçons.

A Vénissieux, nous avons toujours eu à cœur de faire de notre jeunesse, des  acteurs à part entière de leur vie. Transmettre aux plus jeunes un esprit citoyen, leur faire découvrir l’histoire vénissiane pour créer cette courroie de  transmission indispensable entre générations est au cœur de nos préoccupations. C’est dans cet  esprit que nous avons créé, il y a 12 ans maintenant, le Conseil Municipal Enfants.

Des jeunes élus impliqués, comme en témoignent la promotion du CME   « Rosa Parks » et la Maison de la Maison de l’Enfance Joliot-Curie primés  au concours « Ecrits pour la Fraternité » organisée par la Ligue des  Droits de l’Homme en 2023, pour leur clip vidéo hommage à Martin  Luther King. Ou encore, la création, par la promotion Saint-Exupéry, de l’espace « Lili Garel », en hommage à cette Résistante, membre de  l’œuvre  de Secours aux Enfants, qui a  contribué au sauvetage de 101  enfants  juifs du camp de Bac Kye à Vénissieux.

Notre ville est et restera une commune de paix et de solidarité. C’est  l’histoire de Vénissieux de répondre présent, pour aider les populations désemparées, sous le choc et dans le dénuement. Cette solidarité s’est traduite  en décembre 2023 par l’attribution d’une subvention d’urgence de  30 000 euros à l’association Médecins Sans Frontières pour la mise en place d’actions humanitaires en soutien à la population de Gaza.

C’est l’attribution d’une subvention d’urgence de 30 000 euros à la Fédération du Rhône du Secours Populaire pour des actions de soutien aux  peuples Marocain frappé par un terrible séisme et Lybien, touché par des  catastrophes naturelles en  septembre dernier. C’est le traité d’amitié qui lie la ville de Jénine et Vénissieux depuis de nombreuses années.

C’est encore l’engagement de la ville de Vénissieux, en 2021, avec la  signature de l’appel de villes promu par l’ICAN (Campagne Internationale pour l’abolition des armes nucléaires), pour l’interdiction des armes nucléaires. C’est  aussi et enfin, notre engagement indéfectible pour la paix et contre les  conflits armés partout dans le monde, en lien avec le Mouvement de la Paix.

A l’heure du 80ème anniversaire de la commémoration de la Libération de  Vénissieux, je citerai ces mots de Charles Jeannin : « Plus jamais ça ». Dans  un  monde où les conflits s’accentuent, où les idées xénophobes et discriminantes se développent, il nous faut retenir les leçons du passé. Nous  rappeler que c’est précisément quand cet horizon de paix semble lointain qu’il  faut construire, sans relâche, cet idéal de solidarité et de cohésion sociale. 

Promouvoir la paix est un travail de longue haleine et l’actualité nous  démontre, chaque jour, que son équilibre est fragile. A ce titre, j’aimerai saluer  l’engagement du Mouvement de la paix du Rhône et de sa présidente, Arlette  Cavillon, pour un monde plus humain et plus tolérant.

Cet arbre que nous plantons aujourd’hui, à la Maison de l’Enfance  Anne-Sylvestre, nous rappelle que la paix ne se décrète pas, elle se transmet, elle se  construit, elle se partage. Ensemble, nous pouvons bâtir un monde  meilleur, en  renforçant le vivre ensemble, l’entraide et la solidarité. Chaque  geste compte, chaque voix compte pour œuvrer dans un monde pacifique, uni et durable.

Je vous remercie.

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