Fermeture de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois

L’usine PSA d’Aulnay va fermer. Ce fleuron de l’industrie automobile française qui a vu naître la mythique « DS » Citroën va disparaître. 10 000 emplois vont être liquidés. C’est un véritable séisme pour notre industrie française !

L’usine PSA d’Aulnay va fermer. Ce fleuron de l’industrie automobile française qui a vu naître la mythique « DS » Citroën va disparaître. 10 000 emplois vont être liquidés. C’est un véritable séisme pour notre industrie française !

Cette décision de fermeture a été prise bien avant l’élection présidentielle car il fallait absolument laisser de l’espace à Nicolas Sarkozy en campagne électorale. Aucune gêne de ce type ne devait entraver sa possible réélection.

Six mois ont donc été perdus au grand mépris des salariés et de leurs familles.

L’annonce de cette hécatombe s’accompagne d’arguments totalement irrecevables : coût du travail trop élevé, salariés trop payés, pas suffisamment flexibles, pas assez conciliants… Ces propos sont d’une grande hypocrisie alors que a direction du groupe automobile a versé 200 millions de dividendes en 2011 à ses actionnaires.

Selon l’Insee*, dans l’industrie automobile, le coût horaire est plus élevé en Allemagne qu’en France : un ouvrier automobile allemand coûte 30% plus cher de l’heure que son homologue français.  De fait, dans son enquête l’Insee met en cause la stratégie industrielle des dirigeants.

Mais voilà, le patronat et la droite n’ont qu’un seul et unique objectif : le profit avant tout, envers et contre tout. La main d’œuvre étant moins chère ailleurs, c’est là-bas que les usines seront implantées.

C’est une politique de la ruine qu’ils nous dressent. Que se passera-t-il lorsque le pouvoir d’achat sera réduit à la portion congrue ? Qui donc achètera ces voitures produites à l’étranger ? Seule l’industrie du luxe va prospérer dans ces conditions.

Nous devons sortir de cette politique à la dérive qui permet à une minorité de privilégiés accumulant des richesses colossales, de s’engraisser davantage sur le dos des peuples et des salariés.

La France se meurt de sa désindustrialisation. Elle doit impérativement se donner les moyens se doter d’une politique industrielle ambitieuse qui ne laisse pas la place aux stratégies spéculatives de profit à court terme et de délocalisation.

Michèle PICARD

Maire de Vénissieux

*Pour prendre connaissance de l’enquête Insee, suivre le lien suivant :

http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/EMPSAL12e_D3_CMO.pdf

X