KFC à Vénissieux

Le 28 juin 2011 – Retrouvez l’intervention de Michèle Picard à l’occasion de l’inauguration du restaurant KFC, la 31 mai dernier.

Le 28 juin 2011

Retrouvez l’intervention de Michèle Picard à l’occasion de l’inauguration du restaurant KFC, la 31 mai dernier.

Il y a à travers l’implantation de KFC, nouvelle enseigne de restauration rapide sur notre commune, deux bonnes nouvelles.

La première, ça ne surprendra personne, c’est l’emploi, et notamment l’emploi des jeunes. L’ouverture de ce restaurant a été une opportunité pour notre population et a favorisé la mobilisation des services municipaux, de KFC, du Pôle Emploi et des Missions Locales pour permettre à certains jeunes de remettre le pied à l’étrier, de trouver du travail alors que la situation est très préoccupante. Ainsi, 18 vénissians ont été recrutés par KFC sur ce site.

La crise, qui n’est pas terminée, a laissé des traces profondes, notamment pour les 15-25 ans.

Ici à Vénissieux, entre 2008 et 2009, le chômage a progressé de 35% à Vénissieux et de 22% dans l’agglomération.

Les moins de 25 ans représentaient 15% du total des inscrits à Pôle Emploi, et près d’un jeune sur deux est au chômage sur le plateau des Minguettes.

Dans son dernier rapport, l’observatoire national des zones urbaines sensibles a pointé la paupérisation terrible de certains quartiers en France, où près de 43% d’hommes jeunes sont au chômage, pour 37% chez les femmes.

Il y a donc urgence, et même plus, à offrir des emplois à une jeunesse que notre pays n’intègre pas assez, voire n’intègre pas du tout ! Ça passe par la formation, l’éducation, et ça passe aussi par l’implantation de commerces, sociétés, entreprises, le maintien de l’industrie sur l’ensemble des territoires, afin d’offrir des opportunités, et pourquoi pas de futures carrières. Ça passe enfin par plus de stabilité dans la nature des contrats de travail, mais aussi par le sentiment qu’un parcours professionnel est possible au sein même des entreprises.

La deuxième bonne nouvelle, c’est la profonde mutation que connaît notre ville, redevenue attractive, lancée à n’en pas douter sur de très bons rails.

L’implantation de l’enseigne KFC est une étape supplémentaire de la requalification urbaine du secteur Bonnevay. Il s’agit de la quatrième création de l’enseigne sur l’agglomération lyonnaise. Elle se situe à proximité des restaurants Buffalo Grill, de l’Hôtel B&B et du prochain Léon de Bruxelles.

Elle marque l’intérêt croissant des enseignes nationales pour notre commune.

Le secteur Bonnevay, du pôle automobile à la Zac de Parilly, est une façade urbaine dynamique, inscrite au schéma de cohérence territorial. Son développement est aussi un moyen d’atténuer la fracture générée par le périphérique. Construire un urbanisme à dimension humaine, c’est appuyer sur tous ces leviers en même temps, l’emploi comme les activités commerciales, les espaces publics et les espaces verts.

Enfin, le secteur Bonnevay, et dans son prolongement les projets de développement du Puisoz et Carrefour, marquent l’émergence d’un nouvel axe stratégique à Vénissieux, d’un nouvel axe structurant majeur, dans les toutes prochaines années.

Je voudrais conclure sur deux points.

Le premier concerne la restauration dans son ensemble. Nous sommes aussi bien sensibles à une offre diversifiée de la restauration, en clair il y en a pour tous les goûts, qu’à la qualité des produits. L’alimentation est un enjeu sanitaire de tout premier plan, d’autant plus que la crise frappe en premier lieu les familles populaires et modifie leurs habitudes nutritionnelles.

Le risque est grand de basculer vers une sous-alimentation du pauvre, et une alimentation saine et équilibrée du riche. Le traçage des produits depuis les fournisseurs jusqu’aux établissements est un gage de qualité, auquel a droit tout consommateur, et auquel souscrit pleinement, d’après ce que je sais, KFC. Cette question se pose aussi bien pour la restauration rapide que pour la restauration collective.

Nous devons ensemble être très vigilants.

En ce qui concerne la Ville, la prise en compte de cette priorité remonte à 1945, elle a donc été un véritable fil rouge de notre histoire, avec ce que l’on appelait à l’époque la création de l’ORE, l’Œuvre des Restaurants d’Enfants. Les structures ont entre-temps évolué, et notre régie de restauration scolaire et sociale de Vénissieux, mise en place en 2000, n’a eu de cesse d’améliorer les techniques de fabrication, la traçabilité des produits, pour fournir des repas de qualité et équilibrés aux Vénissians.

En réalisant et en livrant en moyenne 3200 repas par jour (dont 2500 aux scolaires), elle joue un rôle fondamental dans le rééquilibrage nutritionnel des usagers car de plus en plus de personnes éprouvent, dans la sphère privée, de grandes difficultés à se nourrir correctement. Depuis la rentrée 2008/2009, la consommation de produits bio a été renforcée : le but de la Régie est d’atteindre en 2012 la barre des 20%.

Cette politique par le haut donne des résultats probants, récompensés par le label de qualité ISO 9001/2000, preuve supplémentaire que l’alimentation, les modes de vie, de consommation font l’objet d’une attention particulière de la part de la Ville.

Comme je le répète assez souvent, une ville est une addition d’hommes, de femmes, d’activités et de services qui la rendent homogènes. Il faut associer ces champs de compétences, et non pas les séparer. A mes yeux, une entreprise ou une enseigne commerciale passe aussi un pacte social et civique avec la commune où elle s’implante. Le contrat n’est pas que commercial, il est aussi en quelque sorte moral.

Le fait que de nombreuses photos de Vénissieux soient un élément de décoration de votre enseigne, ce qui n’est pas si fréquent, est à cet égard rassurant. C’est aussi cette dimension que je tenais à mettre en exergue.

Je souhaite en tout cas à l’ensemble du personnel de KFC la bienvenue sur notre sol vénissian, et je vous remercie.

InaugurationKFC31052011

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