3ème prix du Concours Lumières

Le 9 novembre – Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD lors de la Remise du 3ème prix du Concours Lumières attribué à la Ville de Vénissieux pour la mise en lumière du Groupe Scolaire Pasteur, mercredi 9 novembre 2011.

Le 18 novembre,

Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD lors de la Remise du 3ème prix du Concours Lumières attribué à la Ville de Vénissieux pour la mise en lumière du Groupe Scolaire Pasteur, mercredi 9 novembre 2011.

La ville de Vénissieux reçoit, avec honneur et satisfaction, ce 3ème prix du Concours Lumières 2011, organisé par le Syndicat des Entreprises de génie électrique et climatique. J’associe à cette réussite la société « Les Eclairagistes associés », dirigée par Laurent Fachard, à laquelle on doit la nouvelle identité visuelle du Groupe Scolaire Pasteur.

La mise en lumière de l’édifice est à la fois élégante, et minimaliste. Elle ne masque pas l’architecture du bâtiment, mais la souligne avec sobriété, en révélant la frise de l’école primaire et de la maternelle, le clocher, les colonnes et médaillons, en épousant également les formes arrondies du bâtiment. Elle restitue, je le crois, l’esprit de l’architecture des années 30 et des architectes de l’époque, Emile et Auguste Cholat, ainsi que Pérole, qui ont élevé cet édifice avant-gardiste entre 1930 et 1934.

Il faut aussi préciser que le Groupe Scolaire Pasteur est classé et inscrit, à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, labellisé « Patrimoine du 20ème siècle » en 2003. Bref, sa mise en lumière, blanche avec 12 sources différentes, remplit les objectifs assignés : rendre une identité à cet espace public, en faire un lieu structurant au cœur de la ville, un lieu de plaisir visuel également. Pour finir sur l’aspect technique, la valorisation du patrimoine de notre ville se doit de respecter un cahier des charges précis, notamment en matière de consommation énergétique.

Que tout le monde se rassure, on n’éclairera pas Vénissieux comme on éclaire le château de Versailles : la puissance électrique totale, pour l’éclairage du groupe scolaire Pasteur, est de 1200 watts, soit la puissance d’un aspirateur. Ça reste mesuré et économique, et ça répond à un impératif très actuel, celui d’en finir avec les sur-consommations et gaspillages énergétiques en tout genre. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais les ambitions de Vénissieux dans la mise en place d’une politique volontariste, relative aux énergies renouvelables, sont à la hauteur des défis à venir. Je rappellerai aussi que notre Agenda 21 renforce, et va renforcer durablement le respect de notre environnement, et les démarches éco-citoyennes.

Cette satisfaction, je ne vous le cacherai pas, est liée à la nature même du bâtiment. C’est un groupe scolaire public qui est récompensé, c’est « l’école des lumières », en somme, qui occupe les feux de la rampe. C’est le lieu des savoirs, des transmissions des connaissances aux jeunes générations, le lieu des émancipations et de construction de l’enfant, de son identité, de son imaginaire, et pour toutes ces raisons, le prix décerné au groupe Pasteur et à la ville de Vénissieux prend une autre valeur, une autre dimension, enchâssée dans notre histoire commune, notre histoire vénissiane et républicaine.

Ce prix mesure à sa façon le chemin parcouru par le groupe scolaire Pasteur, né du développement démographique de la commune, au début du 20ème siècle, et j’ai envie d’associer à cette récompense, l’ensemble des 20 groupes scolaires que compte notre commune, et plus particulièrement l’Ecole du Centre dont on vient de célébrer, il y a un mois à peine, le 100ème anniversaire.

En conclusion, car je ne voudrais pas être trop longue, l’image de Vénissieux, son développement et son attractivité retrouvée, suivent une courbe très positive et pleine d’avenir. Tout ce qui valorise notre patrimoine valorise l’histoire de notre ville, celle d’une ville populaire, ouvrière, métissée, qui revendique sa singularité au cœur de l’agglomération lyonnaise. C’est aussi dans cet esprit que nous avons décidé de lancer un plan lumière, en juin 2008, où figurait la mise en valeur des trois groupes scolaires, Pasteur, Moulin-à-Vent et celui du Centre, sans oublier l’Ecole de Musique.

Ce droit au beau pour une ville comme la nôtre, auquel nous tenons et que nous portons, comme en témoignent la médiathèque de Dominique Perrault, ou encore la ligne verte du tramway, est une réponse aux fractures et discriminations territoriales héritées du passé. C’est aussi le moyen de fédérer, de consolider les liens et le sentiment d’appartenance des habitants à leur rue, leurs bâtiments, leur ville. C’est mettre en lumière un héritage commun et un avenir à partager.

Je vous remercie.

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