27 janvier, journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste

…L’holocauste est l’aboutissement logique de la haine idéologique absolue des nazis. Ce calvaire vécu par ces femmes, hommes et enfants ne pourra jamais être effacé tant que nous pourrons nous souvenir et transmettre….

Camps de concentration et d'exterminationSix millions de juifs persécutés et exterminés par le régime nazi et la collaboration. Des centaines de milliers d’opposants politiques, de Résistants, de prisonniers de guerre, de personnes handicapées, de minorités… ont été les victimes de la machine de mort hitlérienne.

La « solution finale » prévue pour exterminer la totalité des Juifs d’Europe, a été décidée dans le courant de l’automne 1941 et finalisée en 1942, lors de la conférence de Wannsee. Par un seul processus étendu à tout le continent, ils seront traqués et raflés, quel que soit leur âge ou leur sexe. Au début, nombreux seront ceux qui, par peur, par soumission à la discipline ou par absence d’alternative vont simplement répondre aux convocations qui leur seront adressées dans l’ignorance de ce qui les attend.

Dans des conditions les plus sordides qui soient, femmes, hommes, enfants et vieillards seront parqués dans des antichambres des camps de la mort notamment le camp de Drancy en France, la caserne Dossin à Malines en Belgique, Westerbork aux Pays-Bas ou encore Fossoli en Italie…

Lorsqu’ils sont conduits à la gare, ils seront entassés dans des wagons à bestiaux dans d’inhumaines conditions. La mort sera presque toujours au bout du chemin.

L’Holocauste, de par sa nature et son horreur exceptionnelles, est une tragédie sans pareil. L’Allemagne nazie, pour surmonter l’obstacle que représente l’élimination physique de millions d’individus, a mis en place un processus d’industrialisation de la mort. Elle a construit des camps d’extermination avec des chambres à gaz et des fours crématoires d’une redoutable efficacité pour l’élimination de masse. Elle a mis en place les expérimentations médicales où la cruauté et la barbarie sur les déportés ont été des plus extrêmes.

L’holocauste est l’aboutissement logique de la haine idéologique absolue des nazis. Ce calvaire vécu par ces femmes, hommes et enfants ne pourra jamais être effacé tant que nous pourrons nous souvenir et transmettre.

Renforcer une mémoire partagée, renforcer des valeurs communes, renforcer des socles de connaissances. Renforcer la solidarité, le respect et l’esprit de tolérance. Si pour Karl Marx, « L’histoire ne se répète pas, elle bégaie », faisons en sorte que les années 30 et 40 ne redeviennent pas les années de nos pires lendemains.

La voix des camps, qui est aussi la nôtre, a mis du temps à remonter à la surface. Mais les mots et l’écrit vont prendre le relai. A la sortie du camp d’Auschwitz dont il a réchappé, Primo Lévi, écrira son expérience indicible, la folie meurtrière du nazisme. Si rien ne prédisposait cet ingénieur chimiste à écrire, son témoignage donnera une voix à l’horreur.

Libéré du camp de Buchenwald, l’écrivain Jorge Semprun abandonnera l’écriture, trop douloureuse pour lui. Un traumatisme que même les mots ne parviendraient à effacer. Il mettra 17 ans pour que son rapport au passé et à la mémoire bascule. En 1994, il publiera « L’écriture ou la vie », formidable hymne à la vie face à l’horreur absolue.

David Olère qui ne doit sa survie qu’à son talent d’illustrateur et à sa connaissance de plusieurs langues, va devenir le peintre de l’Holocauste. Il passera le reste de sa vie à témoigner de son expérience des camps à travers des dessins, des peintures, des sculptures.  Lorsqu’il nous est donné de les observer, il n’y a plus de mots…

 

Rappelons-nous du système de marquage nazi, des prisonniers

Tableau de marquage nazi

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