Les attentats barbares du 13 novembre et l’état d’urgence en France ont indéniablement pesé sur ces élections régionales, déplaçant le débat exclusivement sur les thématiques de la sécurité. Dans un contexte international et national tendu, les Français ont répondu en votant un peu plus que lors du scrutin des Régionales 2010. L’abstention reste malgré tout très élevée, à près de 50%, et personne ne peut se satisfaire que près d’un électeur sur deux ait boudé les urnes lors de ce premier tour.
A chaque scrutin –Municipales, Départementales, Européennes-, le Front National renforce son ancrage dans tous les territoires. Ce soir, le tremblement de terre est à la hauteur des scores historiques réalisés par l’extrême droite partout en France, et plus particulièrement dans le Nord-Pas-de-Calais, en PACA et en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. Dans une moindre mesure, Vénissieux n’échappe pas, malheureusement, à cette tendance.
Nationalement, en l’espace de cinq ans, le parti xénophobe de Marine Le Pen a triplé son score. La politique libérale du gouvernement socialiste est une nouvelle fois sanctionnée très durement. Elle ne répond pas au désarroi et à l’urgence sociale d’une population qui subit une crise terrible et qui se sent de plus en plus isolée, voire méprisée. Pire même, cette politique entretient une confusion qui favorise la dynamique actuelle du Front national.
En vue du second tour, et face aux idées de repli identitaire, de rejet de l’autre et de haine proférées par l’extrême droite, j’appelle toutes les forces de gauche à faire barrage au Front national et à la droite libérale et réactionnaire de Wauquiez en Région Auvergne-Rhône-Alpes, comme partout en France.
