Stéphane Hessel vient de nous quitter. Nous perdons un grand homme.
Comme Raymond Aubrac, comme toutes ces figures marquantes de la Résistance, Stéphane Hessel était un rempart contre l’oubli, contre le renoncement, contre l’inacceptable, un rempart pour l’humanité. Ce qu’ils écrivent et qu’ils construisent, c’est la mémoire prochaine, la mémoire future, la mémoire ininterrompue qui passe de main en main. C’est aussi une leçon de vie et une leçon d’être qui nous sont transmises.
Oui, résister est un verbe de notre temps, de notre époque, de notre siècle.
Aujourd’hui, il nous appartient de faire vivre au présent ses propres mots : « De ces principes et de ces valeurs, nous avons aujourd’hui plus que jamais besoin. Il nous appartient de veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers : pas cette société des sans-papiers, des expulsions, des soupçons à l’égard des immigrés, pas cette société où l’on remet en cause les retraites, les acquis de la Sécurité sociale, pas cette société où les médias sont entre les mains des nantis, toutes choses que nous aurions refusé de cautionner si nous avions été les véritables héritiers du Conseil National de la Résistance. »
« Créer, c’est résister. Résister, c’est créer » Répondons à son appel et indignons-nous !
Disparition de Stéphane Hessel
Le 27 février 2013 – Une réaction de Michèle Picard après la disparition de Stéphane Hessel