C’est avec beaucoup de plaisir que je participe à ce rendez-vous annuel, empreint de convivialité et de partage. Dans une société en perte de repères et de valeurs, nos aînés représentent la mémoire, l’expérience et la sagesse de notre ville.
Nous avons besoin de vous pour connaître nos racines. « Savoir d’où l’on vient, pour comprendre où l’on va » Cette maxime illustre bien la politique municipale. Nous sommes fidèles à la mémoire collective de notre ville, populaire, industrielle, et solidaire : la transmission garante de ce lien indéfectible entre les Vénissians ; le vivre ensemble et l’intérêt général, comme fils conducteurs, la dignité des habitants, au cœur de nos actions. Nous menons un combat de longue haleine, qui s’ inscrit dans le temps, à l’image des équipements de services publics, que nous défendons et mettons à disposition de tous les habitants, de toutes les générations.
Le service public de proximité, tant décrié par les temps qui courent, est le lien social qui se tisse entre les habitants, le meilleur garant de l’égalité de traitement de la population. Alors que le libéralisme divise, exclut et fragilise notre pacte républicain, les services publics rassemblent, placent l’intérêt général et l’humain, au centre de leurs actions. C’est ce que nous nous efforçons de faire, à Vénissieux, à l’image de la politique pour nos aînés, qui renforce l’autonomie des personnes, et développe le lien social. Le budget alloué pour le 3ème âge, est d’environ 3,3 millions d’euros. Un budget conséquent, mais essentiel, quand les droits les plus élémentaires ne sont plus assurés pour nos anciens.
Aujourd’hui, 8,8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, dont 1 million de retraités. La moitié des Français, dont le revenu mensuel net du foyer est inférieur à 1 200€, a déjà reporté ou renoncé à une consultation chez le dentiste, et 1/3 chez l’ophtalmologiste. La précarité énergétique touche 12 millions de personnes. Je refuse de m’habituer à ces chiffres, car derrière eux, il y a des personnes en situation de survie, qui n’ont plus les ressources suffisantes pour vivre décemment. Alors que certaines communes externalisent et privatisent leurs services, nous faisons le choix de renforcer la qualité de nos services publics de proximité, parce que c’est une nécessité. C’est par exemple, la nouvelle cuisine centrale qui ouvrira ses portes en 2018, pour améliorer la qualité des repas et l’équilibre nutritionnel de tous les usagers.
Ou encore, la question de la dépendance, que nous prenons à bras le corps, avec nos deux résidences municipales Ludovic-Bonin et Henri-Raynaud, mais aussi en travaillant à l’implantation d’un EHPAD, que j’ai demandé au sein du nouveau quartier qui prendra forme sur le Puisoz. Il viendra renforcer l’offre de la Solidage et des Tulipiers, pour les personnes vieillissantes. C’est tout le travail que nous faisons, pour lutter contre le sentiment d’isolement, en recréant des liens intergénérationnels entre nos anciens et les enfants du CME, ou en organisant le portage de livres, au sein de nos résidences.
Vous, qui avez été les acteurs du service public vénissian, vous savez combien ce travail de proximité est indispensable aux habitants, du plus jeune au plus ancien, pour améliorer leur quotidien, et faire vivre nos quartiers. Il y a bien longtemps que l’ambition nationale et les moyens, ne sont plus à la hauteur de la détresse sociale que nous côtoyons, chaque jour. Nous sommes confrontés à une libéralisation sans limite de l’économie, et des services à la population.
Les politiques d’austérité ne cessent de perdurer, elles touchent notre quotidien, celui des habitants, des associations. Si la population en paye le prix fort, les collectivités sont, elles-aussi, frappées de plein fouet.
La baisse des dotations pour les communes a conduit à l’effondrement des dépenses d’équipement, avec une baisse de 25% en deux ans, et ses conséquences catastrophiques, en terme d’activités et d’emplois local. Certaines communes ont décidé de supprimer, purement et simplement, certaines missions de service public. La culture, le sport et la solidarité, font souvent les frais des coupes budgétaires. A Vénissieux, nous nous y refusons, malgré la perte cumulée de plus de 6 millions d’euros, jusqu’en 2017, de Dotation Globale de Fonctionnement, versée par l’Etat. Nous maintenons, contre vents et marées, le cap que nous nous sommes fixé, pour limiter l’impact sur la population, et nos services publics de proximité. Mais nous avons aussi un discours de vérité avec les habitants, et tous les acteurs de la ville. Les temps sont durs, et s’est en actionnant tous les leviers, que nous y ferons face ensemble.
Le budget 2017 de la ville, comme celui de 2016, sera à la fois un budget de résistance, un budget pragmatique et un budget d’anticipation, car nous n’avons aucune lisibilité sur l’après 2017. Nous conforterons nos missions, tout en maîtrisant nos dépenses de fonctionnement; l’enveloppe globale des subventions aux associations, sera légèrement contractée, à hauteur de -3%, et les taux des impôts directs seront gelés, pour ne pas pénaliser les habitants. Nous faisons face aux incertitudes de l’avenir, en reconstituant notre épargne brute, et diminuant notre désendettement, qui passera en dessous de 6 années.
Les agents de la ville ont bien conscience des difficultés que nous traversons. Et j’en profite pour saluer leur professionnalisme, leur dévouement et leurs compétences, au service des Vénissians. Le nouveau groupe scolaire Flora Tristan, inauguré il y a quelques jours, est le reflet de l’efficience du service public communal, et de ses agents. Le CASC joue un rôle de tout premier plan, auprès des agents et des retraités de la ville, en termes de solidarité et de vivre ensemble. Il est un acteur incontournable de la municipalité.
La convention d’objectifs et de moyens, que nous avons signée l’an passé, coure jusqu’en 2018. Elle permet de mobiliser des moyens financiers et humains importants, pour offrir, aux salariés et retraités de la ville, des prix avantageux en matière de culture, de sport et de loisirs. Nous nous retrouvons autour d’objectifs communs, l’accès du plus grand nombre à la culture, au sport et aux loisirs. Une constance à Vénissieux, qui comporte des équipements culturels de qualité, (cinéma, médiathèque et bibliothèques de quartier, théâtre, école de musique, ateliers d’art plastique), et de nombreux équipements sportifs, puisque la ville est l’une des mieux dotée de l’agglomération, proportionnellement au nombre d’habitants.
Dans ces temps incertains, la ville restera toujours mobilisée, pour défendre les acquis de notre ville, et notre pacte républicain, qui doit garantir à chacun, une vie digne. En cette fin d’année, je vous souhaite de passer de très bonnes fêtes en famille, avec vos amis, et tous ceux qui vous sont chers.
Je vous remercie.