Les rencontres sportives Ville/OMS/Mouvement sportif, sont devenues un moment incontournable, et fondateur pour les politiques de proximité que nous souhaitons mettre en œuvre. Nous en sommes à la 7ème édition, pour rappel, la 1ère rencontre avait été organisée en 2005.
Depuis 13 ans, à travers ces échanges, ces initiatives, ces innovations et concertations, le projet sportif vénissian a grandi, évolué, et a fait de notre ville une ville sportive, dynamique, tournée vers l’avant. Avec l’OMS, laboratoire et cheville ouvrière du sport pour tous, avec les clubs, avec tous les bénévoles, nous avons construit un véritable service public du sport, un terrain commun, accessible au plus grand nombre, sans discrimination aucune.
Dans ce processus d’élaboration, je voudrais rappeler l’apport et la contribution des rencontres Ville/OMS/Mouvement sportif.
Force de proposition et d’innovation, voici quelques exemples d’actions, qui se sont traduites sur le terrain:
- Rencontres 2009 : le développement de la pratique sportive féminine mobilise les énergies, avec la création de l’appel à projet « La Preuve Form’elle ». Les résultats ont été probants : le nombre de pratiquantes a fortement augmenté sur la ville : 42% en 2012 ; 47% en 2015, une hausse constatée sur le Plateau des Minguettes, avec 22% en 2012 et 37% en 2015.
- Édition 2011 : création d’une commission jeunes, et de l’agenda 21 du sport local.
- Le lancement de la réflexion sur le schéma de cohérence des équipements sportifs, pour faire évoluer le parc sportif et prendre en compte de nouvelles pratiques, a suivi en 2013.
- Dans le contexte des politiques d’austérité, qui fragilisent et pénalisent les collectivités locales, le vivier associatif et les habitants, la thématique des Rencontres 2016 sur les recherches de financement, était particulièrement judicieuse. La récente fusion des deux clubs de foot, l’USV et l’ASM, montre que la mutualisation des compétences et des activités, est possible.Elle peut constituer une réponse adaptée à la recherche de financement, mais aussi à l’évolution du sport amateur, auquel on demande toujours plus : plus de résultats, plus de nouvelles compétences et de nouveaux acquis, pour les éducateurs, les bénévoles et les équipes dirigeantes.Il fallait ouvrir ce débat, car les baisses sans précédent de dotations de l’État envers les collectivités, mettent en péril l’ensemble du sport amateur, et de toutes nos politiques de proximité.
Notre ville, en répartissant les efforts, maintient néanmoins à 9%, la part de son budget consacré au sport. Il faut mettre en parallèle, ce chiffre avec le budget sport de l’État, de 0,11% seulement, en soutien du sport de haut niveau, d’événements internationaux, et de la construction des grands stades. Où est donc passée l’ambition régalienne de l’État, d’un sport amateur démocratisé, formateur, fédérateur, favorisant l’éducation et l’appartenance à une entité collective ? Au fil de ses désengagements récurrents, le déséquilibre de moyens entre le sport pro et le sport amateur, dont 70% des dépenses publiques sont pris en charge par les collectivités territoriales, est devenu intolérable. Le message est clair : aux communes et aux bénévoles de gérer le sport de proximité, dont le gouvernement actuel se détourne sans vergogne, et qu’il affaiblit gravement, en attaquant le budget des communes et les agents de la fonction publique territoriale.
Dans ce contexte sinistré, il faut se poser les bonnes questions, mais surtout continuer d’avancer, et ne jamais baisser les bras. Avoir envie ensemble, de mettre à disposition de chaque génération, des équipements adaptés, diversifiés et de qualité.
Le sport pour tous, c’est une formidable richesse humaine pour une ville, une richesse de 11 000 pratiquants, répartis dans les 77 associations sportives, et dans les différents dispositifs sportifs de la ville. Comme la culture, comme les politiques sociales, le sport amateur fait vivre les quartiers, rapproche les habitants, et joue le rôle de levier de l’aménagement urbain.
Les rencontres d’aujourd’hui posent les jalons de la politique de la ville, sur le long terme. Le soutien aux actions d’éducation, est inscrit dans l’histoire de la politique sportive à Vénissieux. Les clubs sont donc des partenaires éducatifs incontournables, et des acteurs directement associés, et concernés par la dynamique partenariale mise en place, dans le cadre du développement du Projet Éducatif de Territoire. Il y a un prolongement et une cohérence, à mettre en relation les différents acteurs liés aux politiques de l’enfance. Réduire les disparités d’accès aux actions éducatives, aménager de manière cohérente, les différents temps sociaux, construire des réponses appropriées à la diversité des besoins et des demandes, renforcer la participation des enfants et des adolescents, inciter et développer la participation des parents aux actions éducatives, ce sont les missions de proximité que nous portons, et que nos services publics incarnent.
Un autre axe fort sur lequel nous travaillons : l’accès du plus grand nombre à la pratique sportive, et notamment les personnes handicapées. Il nous faut poursuivre l’accompagnement et le soutien, des clubs qui favorisent l’accès des personnes handicapées à leur structure. Cela passe par l’aménagement d’installations adaptées, afin d’en favoriser l’accès à tous les sportifs, mais aussi, par une autre approche des enseignements et de l’encadrement. Une convention a justement été signée avec le Centre de Recherche et d’Education par le Sport et la Santé, pour soutenir les clubs dans leur quotidien, sur la question du « sport et du handicap ». Cela a entrainé la création depuis mars 2017, d’un observatoire du sport et du handicap, piloté par le CRESS, auquel adhère, un grand nombre de structures associatives et institutionnelles. Nous envoyons là un signe fort, une impulsion, pour que le sport amateur à Vénissieux fasse tomber les barrières des discriminations, qu’elles soient physiques ou culturelles.
De grands événements nous attendent, dès demain, avec la 8ème édition de la marche nordique, puis avec la décennie de tennis sur le site Fête le Mur, en présence de Yannick Noah, et la 10ème Fête du Sport et de la Jeunesse, en juin. Ces manifestations populaires illustrent le dynamisme de Vénissieux, au même titre que les sportifs de haut niveau, qui valorisent l’image de notre ville.
Les précédentes Rencontres ont modifié positivement, la pratique du sport dans tous nos quartiers. Je ne doute pas que celle qui va s’ouvrir aujourd’hui, apportera de nouvelles réflexions et de nouvelles innovations, au service des clubs, éducateurs et licenciés. Sachez en tout cas, que notre équipe municipale sera à votre écoute, et qu’elle mesure l’investissement sans faille, et la mobilisation de tous les acteurs et partenaires du sport vénissian.
Nous en avons eu une démonstration lors du dernier Grand Rendez-Vous, et à l’occasion de la remise des récompenses aux sportifs et bénévoles vénissians le 16 mars dernier, formidables élans que ces 7èmes Rencontres viendront prolonger.
Je vous remercie.