Soirée de solidarité à Gaza

Nous sommes une nouvelle fois réunis à Vénissieux, pour une soirée de solidarité avec la Palestine.

C’est avec beaucoup d’émotions que nous sommes une nouvelle fois réunis à Vénissieux, pour une soirée de solidarité avec la Palestine. Je remercie l’association Jénine Vénissieux et le collectif Palestine 69, à  l’initiative de cette soirée.

La solidarité entre Vénissieux et la Palestine est une réalité de longue date.

L’amitié entre Jénine et Vénissieux a été formalisée en 2015, lors de la  venue à  Vénissieux du maire de Jénine, Walid Abou Mweiss, accompagné d’une délégation palestinienne. A  cette occasion, le maire de Jénine et moi-même avons  signé un traité d’amitié entre nos  deux villes qui entretiennent des liens étroits depuis de nombreuses années.

Suite à l’épouvantable massacre du camp de réfugiés, au printemps 2002, l’association Jénine Vénissieux c’est fortement mobilisée. Grâce à un formidable élan de solidarité, Ghadir, une jeune fille blessée par l’armée israélienne, avait pu être opérée des  yeux à Lyon. D’autres enfants, soignés en Palestine, ont bénéficié de suivis  psychologiques, de  soins ophtalmologiques. Sans oublier l’opération cartables, remplis de matériels scolaires, fournis aux  enfants palestiniens.

Nos amis Palestiniens savent qu’ils peuvent compter sur la mobilisation des  Vénissians. Comme ce fût le cas en décembre dernier lors de la soirée de  solidarité et de  poésie organisée par Jénine Vénissieux et  le collectif Palestine 69, en  hommage au grand poète palestinien Mahmoud Darwich. C’est également en décembre 2023 que la Ville de Vénissieux avait attribué une subvention de 30 000€ à Médecins sans frontières pour  des  actions humanitaires en  soutien à la population de Gaza.

Cette main que Vénissieux tend à la ville de Jénine, depuis toutes ces années, est  la main de  la fraternité, de la solidarité, de la paix et de la reconnaissance de l’Etat palestinien.

Nous avons ce soir une pensée pour Blandine Chagnard, qui menait ce  combat pour  la  Palestine. Le square, qui porte son nom à Jénine, est  un hommage à son  engagement. Aujourd’hui, l’association Jénine-Vénissieux est portée par une nouvelle génération de  militantes et militants de la paix et de la justice en  Palestine. N’hésitez pas à  les  rejoindre, à les soutenir.

Je vous annonce que nous proposerons au prochain conseil municipal de  Vénissieux, le  vote d’une subvention de 5 000€ pour accompagner l’action de  Jénine-Vénissieux auprès des jeunes danseurs, ainsi que pour  développer d’autres actions de solidarité, plus  que jamais nécessaires dans le contexte.

30 ans après les accords d’Oslo, qui devaient résoudre le conflit israélo-palestinien et engager, à terme, l’existence d’un État palestinien souverain, c’est l’échec.

Le conflit a pris des proportions extrêmes. A Gaza comme en Cisjordanie, le  déferlement de violence, les déplacements forcés, les  arrestations, les expulsions de populations et les  crimes de guerre violent toutes les règles du droit international.

L’effondrement humanitaire, sanitaire et alimentaire menace l’existence d’un peuple tout  entier.

Chaque jour apporte son lot d’atrocités. La semaine dernière, une frappe israélienne s’est  abattue sur la zone humanitaire d’Al-Mawasi à Khan Younès, dans la bande  de  Gaza. 40 Palestiniens sont morts et 60 ont été blessés. Des familles entières ont disparu dans le massacre.

Comme chaque fois que les bombes touchent des infrastructures civiles, ou une  zone humanitaire, l’armée israélienne affirme cibler des terroristes du Hamas, ignorant les  victimes collatérales qui se comptent désormais par dizaines de milliers.

Au même moment, la négociation d’un cessez-le-feu se heurte à un mur, bâti  notamment par la volonté de Nétanyahou de poursuivre sa guerre coûte que  coûte. Et les derniers évènements au Liban nous font craindre une escalade du conflit au Proche-Orient.

On ne s’habitue pas à l’horreur qui s’intensifie chaque jour en Palestine. Les médias Français sont globalement silencieux sur ce qui se passe  réellement là-bas, pire, ils continuent de justifier cette guerre que  Nétanyahou entend mener jusqu’au bout. Mais quel est le bout ? Prendre définitivement possession de Gaza ? Disloquer la Cisjordanie ?

La connivence des dirigeants des grandes puissances mondiales est  insupportable.

Le gouvernement des États-Unis qui impose son veto à une résolution appelant au cessez-le-feu portera dans l’histoire la responsabilité d’avoir encouragé la poursuite du massacre, contre la position de l’immense majorité des Etats et des populations.

L’Assemblée générale de l’ONU a voté hier une résolution exigeant la fin de la « présence illicite » d’Israël dans les territoires palestinien. Les  pays membres ont majoritairement suivi l’opinion de la Cour internationale de Justice rendue en juillet. Cette résolution a été adoptée par 124 voix pour, 14 voix contre, et 43 absentions. Elle reste non contraignante, mais les soutiens aux Palestiniens sont très clairs.

Les manifestations dans le monde et en France se poursuivent mais la  mobilisation du peuple doit prendre de l’ampleur si nous voulons faire bouger les lignes pour le cessez le feu et la reconnaissance de l’Etat Palestinien. Nous exigeons que la France et l’Union Européenne passe aux actes pour que cesse immédiatement toute livraison d’armes à Israël et que  tout soit mis en œuvre pour sauver les populations. Nous devons avancer uni et rassemblé autour de la cause Palestinienne!

Et ce soir, nous sommes réunis, pour ces hommes, ces femmes et ces enfants que  nous refusons d’abandonner. Nous entendrons dans quelques instants les témoignages poignants de  ceux qui résistent. Puis, suivra la représentation des jeunes danseuses et danseurs de Dabké. Ces jeunes filles et garçons venus du camp d’Askar en Cisjordanie, portent fièrement la culture de leur peuple en résistance, et un message rempli d’espoir.

La Palestine est et restera dans le cœur des Vénissians. Nous avons conscience qu’il faudra beaucoup de temps et de solidarité internationale pour rendre justice et réparation à la Palestine. Nous serons présents, comme nous l’avons toujours été.

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