Signature de la charte de coopération Ville-Entreprises

C’est un geste fort, un geste responsable, un geste d’ouverture, de partage et d’attachement à notre Ville et aux Vénissians.

Je tiens avant toute chose à saluer et à remercier très chaleureusement les 25 entreprises pionnières, qui ont dit oui à cette nouvelle charte de coopération que nous allons signer.

Je ne crois pas l’expression de « geste fort » exagérée, car je connais les difficultés rencontrées des salariés et des entreprises, dans ce contexte de crise et de casse de l’emploi industriel. C’est bien une marque de confiance que vous nous accordez, à l’égard des jeunes Vénissians, à l’égard de tous nos territoires, à l’égard des savoir-faire, à l’égard du développement et de l’essor de notre Ville. Et puis cette charte marque aussi le partenariat fort et fidèle que nous avons su nouer, entre le tissu économique local et nos majorités municipales.

Pour moi qui ai toujours cru aux entreprises comme des acteurs à part entière de la vie d’une commune, l’implication dont vous faites preuve me réjouit. Entre notre ville et vous, il n’y a pas que la dimension économique, voire le simple échange de services, il y a aussi la dimension civique, citoyenne, d’une PME, TPE ou autres, implantée de plain-pied dans un quartier, en prise directe avec son histoire et sa population. Oui, l’entreprise sait bien évidemment valoriser un territoire, le faire rayonner au-delà de ses frontières naturelles.

La liste de cette charte est à l’image de la diversité de Vénissieux : des entreprises de toute taille, issues de tous les secteurs géographiques, d’activités diverses, et de rayonnement local ou international. Cette liste, j’en suis convaincue, est appelée à grandir dans les mois et années à venir, en attendant que d’autres entreprises viennent nous rejoindre prochainement.

Rappelons-le, Vénissieux, c’est 3 000 établissements installés sur son territoire, soit l’équivalent de 29 000 emplois dont plus de 30% d’emplois privés dans le secteur industriel. Cette richesse fait partie de notre histoire, elle fait partie de notre patrimoine, c’est un élément fort de l’identité de Vénissieux.

La signature de cette charte est une chance, une opportunité pour les jeunes de Vénissieux, très durement touchés par le chômage. Notre objectif commun, à travers cette nouvelle coopération, est de dresser des passerelles entre le monde du travail et les 15-25 ans : stages, découvertes, intégration des stagiaires, emploi, formation, des portes vont s’ouvrir, un univers, celui de l’entreprise, va devenir concret. Education/Formation /Emploi: c’est ce triptyque qui nous permettra de lutter contre le chômage des jeunes, un chômage qui n’est pas acceptable, dans un pays comme le nôtre.

Il faut le dire avec des mots assez forts : le chômage des jeunes n’est pas acceptable. En France, près de 25% des jeunes sont au chômage, et dans les quartiers populaires, comme ici à Vénissieux, le taux monte jusqu’à 40%. On ne peut pas s’habituer à de tels chiffres, on ne peut pas les justifier ou se cacher, face à cette réalité. L’image que donne notre société à la jeunesse, est celle d’un mur. Non seulement le marché de l’emploi paraît verrouillé, mais trouver un stage devient difficile, pour bon nombre d’entre eux.

A Vénissieux, nous avons décidé d’agir, à notre échelle, et avec nos moyens. Bien sûr, on ne peut pas se substituer à la loi, à l’Etat, mais le levier de l’économie de proximité doit être utilisé, sous toutes ses formes. Cette charte en est une illustration.

La ville s’investit également pour inciter les entreprises à s’implanter sur son territoire, pour les accompagner dans leur phase de développement. L’arrivée du laboratoire Carso, et la fidélité de l’entreprise Baret à Vénissieux, montrent qu’une dynamique s’est installée, que nous avons retrouvé une réelle attractivité, auprès du monde économique. La création de zones d’activités avec le parc ERM, Bourdarias, Pyramidion et bientôt Le Couloud, l’opération Vénissy, sont là pour stimuler l’emploi local. Idem pour notre pôle Automobile. Je crois que nous avons su nouer des partenariats solides et fidèles, avec pôle Emploi, la Chambre de Commerce et d’Industrie, la Région Rhône-Alpes, les centres de formation, l’éducation nationale, qui se concrétisent par des opérations de sensibilisation et d’information, comme les journées Forum de l’emploi.

Le combat contre le chômage est un combat de longue haleine, âpre, difficile mais essentiel.

Cette charte de coopération est un outil supplémentaire, pour aider les jeunes à mettre le pied à l’étrier. Mais je tiens à le préciser, ce n’est pas là son unique finalité. Nous avons la volonté de mettre en valeur les entreprises au cœur de leur territoire, et de renforcer le dialogue entre les 25 entreprises signataires elles-mêmes, et avec les habitants. Des échanges transversaux et l’ouverture à des thématiques comme le cadre de vie, l’environnement, les transports, le logement, vont rapprocher, encore un peu plus, les entreprises des grands enjeux de Vénissieux, de notre ville, de nos quartiers.

Cette charte est une chance, alors je voudrais remercier tous ceux qui ont contribué, et nos services notamment, à sa naissance. Quant aux 25 entreprises qui ont franchi le pas, je salue leur esprit d’ouverture et leur implication sans faille, dans la vie de notre ville. Oui, à plus d’un titre, c’est un geste fort et solidaire, dont les Vénissians vous sont déjà reconnaissants.

Je vous remercie.

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