Réunion publique « Point d’étape mi-mandat 2014-2018 »

Un point d’étape des avancées de la ville qui reprend tous les domaines, car la ville est un puzzle et chaque pièce est importante pour le quotidien des habitants.


Je vous remercie d’être aussi nombreux à participer à ce temps d’échanges pour faire un bilan des réalisations de notre majorité et aborder le devenir de notre commune. Vous avez pu découvrir, dans le dernier Vénissieux Singulier Pluriel, un point d’étape des avancées de la ville qui reprend tous les domaines, car la ville est un puzzle et chaque pièce est importante pour le quotidien des habitants.

Depuis 2014, les collectivités locales subissent de plus en plus de contraintes qui pèsent sur le budget communal. Nous avons donc voulu discuter avec les Vénissians des projets qui avancent, mais aussi de ceux qui avancent moins vite.
Lors de l’élection municipale de 2014, l’équipe municipale a été élue sur la base d’un contrat passé avec les habitants. Après l’annulation de cette élection, nous avons été réélus, en 2015, sur le même contrat.

Ce contrat communal présente un certain nombre d’actions et de réalisations à mener jusqu’en 2020. Ces actions ont été chiffrées. Or, quelques mois plus tard, le gouvernement a annoncé de nouvelles coupes drastiques à l’égard des collectivités. Sur la période 2014/2017, Vénissieux a perdu 6 millions de dotations.

Malgré cette baisse importante, nous continuons d’avancer sur les nombreux projets. Mais nous savons, d’ores et déjà, que la maison des mémoires vénissiane devra être reportée, et la Maison de l’emploi ne verra pas le jour, dans la mesure où l’Etat ne cesse de se désengager sur de tels projets.
Des projets ne figurant pas dans le plan de mandat, ont été pris en compte ou réalisés parce qu’ils correspondaient à de nouveaux besoins. Comme par exemple, l’extension du groupe scolaire Joliot-Curie. Comme toutes les villes de 1ère couronne, la ville a été confrontée à des effectifs scolaires en hausse. Si cette augmentation est prise en compte dans le cadre de construction de nouveaux logements, elle est beaucoup plus difficile en cas de renouvellement de population. C’est ce que nous avons dû gérer dans certains quartiers. La réforme sur l’éducation prioritaire a également entraîné l’ouverture de nouvelles classes, et des investissements supplémentaires pour la ville.

Nous avons créé des permanences avec un écrivain public numérique pour aider les habitants dans leurs démarches ; et mis en place un portage de livres dans nos résidences pour personnes âgées. Nous avons rénové et mis en lumière plusieurs secteurs (Vénissy, Centre ville, Parilly, Moulin à Vent). ; sécurisé les groupes scolaires dans le cadre de la prévention des attentats, mis en place la vidéo-verbalisation pour améliorer la sécurité routière et sanctionner les conduites à risque …

Le chemin parcouru depuis 2014 est important. Le rythme a été soutenu puisque 67,5% des actions ont été réalisées, 25,5% sont en cours, et 7% restent à engager. La dynamique de l’équipe municipale est incontestable. Pour rappel, la ville a décroché en 2016 le label européen Cit’ergie pour son plan Climat énergie territorial, et la 4ème fleur qui vient saluer nos efforts pour améliorer la qualité de vie des habitants.
Ces résultats ne sont pas un satisfécit de la municipalité, mais bien un engagement à poursuivre et démultiplier nos actions au service de l’intérêt général et du développement de tous les quartiers.

Les plus grands projets du mandat ont été réalisés ou sont en cours : l’ouverture du groupe scolaire Flora Tristan, la nouvelle cuisine centrale qui est un enjeu fort de santé publique pour les jeunes vénissians et nos aînés. Le projet d’un véritable quartier sur le Puisoz, que nous avons porté depuis tant d’années, sort enfin de terre, la rénovation urbaine des Minguettes et le projet cœur de ville se poursuivent, les études du quartier gare sont enclenchées.
En matière d’emploi, d’insertion, d’installations d’entreprises et de commerces, la mobilisation de nos partenaires et notre action collective portent leurs fruits. Nous comptabilisons 541 créations d’entreprises par an, et 12 nouveaux commerces se sont installés sur notre ville. Dernièrement, nous avons inauguré le nouveau marché de producteurs sur le quartier du Moulin à Vent, et développé les jardins collectifs, comme dernièrement au Moulin à Vent. Nous avons travaillé à l’implantation de nouvelles activités médicales et paramédicales en Centre-ville, à Vénissy. Et nous y travaillons pour le Puisoz.
Pour répondre à une problématique majeure de notre jeunesse, nous avons créé un forum de prévention contre toutes les addictions ; et nous avons ouvert le nouvel équipement des musiques urbaines, Bizarre ! pour ne citer que ces quelques exemples.

Le regard que nous portons sur ce qui a été réalisé, ne peut être dissocié du contexte national d’aggravation des difficultés de vie des habitants, d’attaques contre les services publics, et de restrictions budgétaires à l’égard des collectivités.
Les communes ont de moins en moins de moyens financiers et humains pour assurer leurs missions au service de la population.

Alors que le gouvernement d’E. Macron continue de nous imposer des cures d’austérité, il est utile de rappeler que le poids des collectivités dans la dette publique nationale avoisine les 9%, quand celui de l’Etat représente 80%. Une étude nationale a souligné ses effets dévastateurs, notamment pour le quotidien des habitants. Pour vous donner quelques exemples : – 44% pour l’entretien de la voirie, – 33% pour l’environnement, -22% pour la création et l’entretien des équipements sportifs, écoles… En ce qui concerne les dépenses d’investissement du bloc communal, elles ont reculé de plus de 5 milliards d’euros, du jamais vu depuis les années 1970.
Avec la contractualisation financière imposée aux plus grosses collectivités, dont Vénissieux, le gouvernement d’E. Macron a franchi une nouvelle étape dans la remise en cause de la libre administration des communes, en s’attaquant aux dépenses de fonctionnement des collectivités, avec un objectif de réduction de 13 milliards d’euros d’ici 2022.
Nous avons été obligés de signer ce contrat avec l’Etat, sinon nous nous exposions à des sanctions financières très importantes. Ce contrat vise à limiter l’évolution de dépenses de fonctionnement pour les trois ans à venir. Concrètement, le gouvernement s’en prend aux missions de proximité pour les habitants et aux fonctionnaires qui exercent ces missions. Les négociations avec le Préfet ont été âpres pour obtenir un taux à 1,46%, alors que la marge de manœuvre se situait entre 1,2 et 1,5%. Pour vous donner un ordre d’idée, nous avons calculé que dans deux ans, nous aurons besoin d’un taux à 1,7% pour assurer nos missions. Ce diktat du gouvernement est donc une entrave sans précédent contre la liberté des collectivités à faire des choix pour leur population.

La suppression de la taxe d’habitation va encore fragiliser les communes et nous rendre plus dépendants de l’Etat. A ce jour, nous ne savons toujours pas le montant qui nous sera reversé ? Et si cette compensation sera pérenne ? De plus, nous nous rappelons la taxe professionnelle transférée à la Métropole dont le montant de la compensation reversée aux communes est gelé depuis 2003. C’est une perte sèche pour les villes.

Les Vénissians doivent pleinement avoir conscience des enjeux qui se jouent pour les communes, car c’est bien de leur avenir, de notre avenir commun que nous parlons. Avec de telles contraintes, quelles politiques de proximité allons-nous pouvoir mettre en place pour l’enfance, la jeunesse, les familles, nos aînés ?

Nous refusons que les communes deviennent des chambres d’enregistrement, sans aucune autonomie politique et financière. Nous voulons une commune volontariste qui agisse pour ses habitants, qui assume des choix forts pour la santé, l’éducation, le cadre de vie, la solidarité, la tranquillité, la culture, le sport ; tout ce qui peut améliorer le quotidien des Vénissians. Nous nous battons pour que la Métropole soit plus équitable et plus à l’écoute de tous les habitants de l’agglomération, et qu’elle prenne mieux en compte les besoins et aspirations des Vénissians. Dans tous les domaines, nous travaillons avec nos partenaires pour actionner tous les leviers afin de prendre en compte chaque aspect de la vie des habitants.

Nous devons aussi être collectivement plus exigeants envers l’Etat et la Métropole pour qu’ils assument pleinement toutes leurs compétences.

Au-delà du point d’étape à mi-mandat, nous devons aussi nous interroger sur la ville de demain que nous voulons ? sur les politiques de proximité dont nous avons besoin ? comment mieux vous associer aux prises de décision ? C’est un débat franc, direct que nous voulons avoir avec les Vénissians pour ouvrir des perspectives d’avenir.

La ville est à construire ensemble. Notre volonté est d’y associer les habitants en prenant en compte tous les enjeux, pour décider collectivement des projets prioritaires qui devront être développés.

Nous devons aussi nous interroger sur l’avenir des communes. Leur devenir ne peut rester qu’un combat d’élus. Tout comme la question de redonner des moyens aux communes pour mener à bien les missions essentielles aux habitants. C’est un combat beaucoup plus large des Vénissians sur leurs besoins pour bien vivre dans leur ville, avec des services publics de proximité indispensables à leur épanouissement. Ce combat nous devons le mener ensemble pour être entendus.
Je vous remercie.

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