Présentation des vœux de la SACOVIV

Une nouvelle ère a commencé pour la Sacoviv, son personnel et les habitants. Depuis le 15 décembre, le nouveau directeur Thierry Beaudoux, que je salue, est en poste.

Je tiens également à remercier Didier Laurent, qui a assuré un intérim remarquable, en apaisant les tensions et en renouant les fils du dialogue.

En ce début d’année, je veux insister sur ce point : les difficultés de management qui ont été constatées, et que personne n’a niées, sont désormais derrière nous. Une nouvelle page s’ouvre, et c’est certainement le message le plus fort de ces voeux de bonne année.

Malgré les campagnes de dénigrement systématique et stérile, je veux que vous sachiez que l’équipe municipale continue de se battre, pour une vraie politique sociale et solidaire en matière de logement.

Les loyers de la Sacoviv sont de 15 à 20% inférieurs aux plafonds réglementaires : ce n’est pas un hasard, c’est le choix assumé de répondre aux familles les plus fragiles, et à une urgence sociale sans précédent.

En France, 10 millions de personnes sont aujourd’hui touchées de près ou de loin par la crise du logement. La Sacoviv est donc un outil particulièrement utile et légitime, dans un tel contexte. Vos missions resteront donc identiques, elles ont toutes leur raison d’être.

Il faut également penser à l’avenir, car tous les bailleurs sociaux, et pas uniquement la Sacoviv, comme certains le laissent croire, sont soumis à des contraintes financières de plus en plus fortes : coûts de construction, montant du foncier, multiplication des normes.  J’ai donc demandé aux administrateurs de la ville, qui siègent au nouveau conseil administratif de la Sacoviv, de remplir deux objectifs précis : renforcer les fonds propres de la société, afin de maintenir la capacité à entretenir le patrimoine existant, et donc les logements des habitants ; engager la société sur la période 2011-2016, à la réalisation de 130 logements locatifs sociaux.

Ce cadre intègre d’autres pistes de réflexions à moyen terme, comme la mise en place d’une stratégie forte, pour renforcer le rôle et la place de la Sacoviv, au sein de l’agglomération lyonnaise.

En ce début d’année, la dynamique qui s’est à nouveau installée dans la société doit être un moteur de toutes vos actions, de toutes vos initiatives. Renouveler le dialogue entre les habitants et la Sacoviv est aujourd’hui une priorité. Il s’est distendu ces dernières années, il va donc falloir l’améliorer, en fréquence comme en qualité, et retrouver le sens de l’écoute et de la proximité.

Ça n’est pas si facile, je le sais, car le temps de l’habitant, le temps de la SEM, le temps de l’urgence sociale, sont des temps différents, qu’il faut essayer d’articuler en même temps. En somme, il s’agit de répondre le plus vite possible à un ensemble d’attentes, alors que la crise rend le contexte général tendu, et que l’urgence se fait pressante. Ces difficultés, la Sacoviv n’est pas la seule à y être confrontée, elles touchent l’ensemble des bailleurs sociaux. C’est facile de faire de la démagogie à ce sujet, mais certains ne se rendent pas compte, ou ne veulent pas se rendre compte de la détresse sociale de nombreuses familles.

De même qu’il est réducteur d’instrumentaliser la problématique des punaises, enjeu sanitaire que personne ici n’a minoré, alors que de nombreux bailleurs, partout en France, y sont confrontés avec les mêmes difficultés qu’à Vénissieux.

Par contre, fermer les yeux sur la spéculation immobilière de ces trois dernières décennies, qui est à l’origine de la situation actuelle catastrophique, les adeptes du libéralisme savent le faire ! Le logement est pourtant devenu un marqueur des inégalités sociales, et un marqueur du déclassement social.

C’est un droit universel, inscrit dans la constitution, qui n’est pas appliqué ni respecté. 3,6 millions de personnes mal logées ; 100 000 personnes sont sans domicile fixe, et pourtant 30 % d’entre elles ont un emploi ; 600 000 enfants subissent les conséquences du mal logement, dont 30 000 sont sans toit.

Entre l’indifférence et le cynisme, Vénissieux a bien sûr choisi une autre voie, la voie de la solidarité, mais aussi la voie de la responsabilité. Notre ville ne fait pas du logement social pour faire du logement social, mais bien pour répondre à une demande qui n’a jamais été aussi forte.

Ces efforts, notre ville, comme celle de Vaulx-en-Velin, Saint-Fons, et plus généralement de l’Est Lyonnais, les assume plus que d’autres, il serait temps que toutes les communes de l’agglomération les partagent plus équitablement, en respectant véritablement la loi SRU. Il ne faut pas lâcher sur cette question du logement social, car cette crise contient toutes les autres crises de notre société (celle du chômage, du pouvoir d’achat, de l’éducation, de la précarité énergétique, du droit de vivre dans la dignité, etc).

Comment trouver un logement alors qu’on est sans emploi ?

Comment trouver du travail alors que l’on n’a pas d’adresse ?

Comment éduquer un enfant alors que sa famille n’a pas de toit ?

En termes concrets, voilà ce que c’est que de vivre, ou plutôt survivre, sous la crise du logement. Vous l’aurez compris, la Sacoviv a un rôle crucial à jouer, dans la politique de logement qui est la nôtre.

Il ne s’agit d’ailleurs pas d’actionner le seul levier social, mais de mettre en place une dynamique de parcours résidentiels, une diversité en mesure de répondre aux besoins de toutes les familles vénissianes. A Vénissieux, elle est à l’œuvre avec une livraison de logements neufs et diversifiés en constante augmentation, d’année en année. Il faut continuer et poursuivre le travail déjà accompli. Il est apprécié des familles vénissianes, et mieux encore, il répond à leurs attentes, formulées très clairement lors de la dernière étude de satisfaction.

Relancée, redynamisée, rassurée, la Sacoviv a toutes les cartes en main pour connaître une année 2015 apaisée, volontariste et accomplie.

Je vous souhaite, ainsi qu’à vos familles et à vos proches, une année riche d’espoirs et d’épanouissements personnel et professionnel.

Je vous remercie.

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