Premier tour élection présidentielle

La campagne du premier tour de la présidentielle s’est tenue dans un contexte particulier, percutée de plein fouet par l’actualité internationale, la reléguant par moments au second plan, notamment dans les médias et les chaînes d’info continue. On est en droit de le regretter.

Sans atteindre le niveau de 2002, et selon les dernières estimations, l’abstention serait de 26%, un score plus élevé qu’en 2017. Ce chiffre illustre une nouvelle fois le désarroi d’une large partie de l’électorat, qui ne croit plus, à force de promesses non tenues, à la politique. Le libéralisme, comme seul horizon possible, détourne nos concitoyens des urnes, quel que soit le scrutin. Nous sommes passés du désenchantement à la défiance. Notre démocratie est en danger !

Le deuxième tour annoncé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen est une très mauvaise nouvelle pour tous les salariés et toutes les classes populaires de notre pays. Les politiques libérales et mortifères menées ces vingt dernières années ne cessent d’alimenter la montée de l’extrême droite en France.

Il faut une rupture complète avec ce modèle économique, social et fiscal, qui creuse les inégalités de façon abyssale, avec une poignée de riches de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres, le reste de la population en prise avec d’énormes problèmes de pouvoir d’achat.

Les Français n’en peuvent plus face à des fins de mois très difficiles, face à un accès à la santé, au logement inégalitaire et injustifiable. L’emploi, l’intégration des jeunes, le droit à la tranquillité font également partie de leurs préoccupations. Ils crient leur colère, le sentiment d’être abandonnés, que capte l’extrême droite de Marine Le Pen et Eric Zemmour, à hauteur de 31%, du jamais vu lors d’un premier tour !

Les candidats du deuxième tour, nous le savons, continueront la casse de nos acquis sociaux, des services publics, des droits à la retraite, de l’éducation, du système hospitalier que les mesures libérales a mis à genoux comme la crise sanitaire vient de nous le prouver. De même les quartiers populaires,  l’accès à une culture démocratisée ou encore la lutte contre le réchauffement climatique ne font pas partie de leurs priorités. Il n’y a rien à en attendre.

A Vénissieux, la participation est quasiment identique à celle de l’élection 2017. La peur de l’extrême droite et des politiques libérales d’Emmanuel Macron a renforcé la dimension de vote utile en faveur de Jean-Luc Mélenchon.

Comme toutes les forces de gauche, avec Fabien Roussel, nous continuerons de défendre les classes populaires et combattrons, encore et toujours, les idées nauséabondes, xénophobes et dangereuses de l’extrême droite, ainsi que les politiques de l’argent fou et des dividendes qui fragilisent les habitants et fracturent notre pays.

Je vous remercie.        

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