Aujourd’hui je présentais au conseil de la Métropole de Lyon le plan local pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti-LGBTI+ aux côtés de l’État, des villes de Lyon et de Villeurbanne et des associations.
Je suis heureuse de vous présenter aujourd’hui le Plan local pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti-LGBTI+ 2024-2026.
Ce plan s’inscrit au cœur de l’engagement de la Métropole de Lyon en faveur de la prévention et de la lutte contre toutes formes de discriminations.
Il vise plus directement la lutte contre les LGBTphobies, qui désignent toutes les formes de rejet, de mépris ou de haine à l’encontre des personnes en raison de leur orientation sexuelle et/ou de leur identité de genre.
Ce plan est issu d’une mobilisation partenariale née en 2020, face au constat d’une recrudescence des actes LGBTphobes sur le territoire de la Métropole de Lyon comme dans le reste de la France. Malheureusement, cette tendance inquiétante ne s’est pas inversée depuis. Les LGBTphobies ne faiblissent pas, et même s’accentuent.
En 2023, l’association SOS homophobie a reçu 2085 témoignages d’actes LGBTphobes, contre 1506 l’année précédente. Bien sûr, il faut prendre ces chiffres avec précaution, car nombreux sont les facteurs qui peuvent conduire une personne victime à parler ou non. Nous savons que ces chiffres peuvent varier d’une année à l’autre, mais surtout, qu’ils sont toujours largement sous-estimés.
C’est pourquoi il nous a semblé essentiel de nous mobiliser aux côtés de l’État, des villes de Lyon et de Villeurbanne et des associations de défense des droits LGBT, notamment le Centre LGBT de Lyon mais aussi l’association FLAG! ou encore SOS homophobie.
Ce partenariat s’est incarné au sein de la Convention locale de lutte contre les violences LGBTphobes, animée par la Préfecture.
Cette convention comprenait un panel de 52 actions pour la période 2020-2023, que ce soit en matière de sensibilisation et de formation, dans les domaines de l’éducation, de la culture et du sport, mais également avec des objectifs de sécurisation et de prévention, en particulier autour des lieux identifiés comme sensibles.
14 de ces actions concernaient directement la Métropole. En voici quelques illustrations :
- La diffusion d’une campagne annuelle de sensibilisation du grand public à la lutte contre les LGBTphobies sur les panneaux d’affichage de la Métropole, et sa diffusion auprès des publics scolaires, en mettant cette campagne à disposition de tous les collèges de la Métropole ;
- La diffusion, dans les Maisons de la Métropole notamment, d’un kit d’information à destination des victimes de violences LGBTphobes indiquant les recours et les ressources disponibles sur le territoire en cas d’agression ;
- La proposition d’une formation à la lutte contre les LGBTphobies aux agents et agentes de la Métropole accueillant du public ;
- Le soutien aux actions et événements culturels portés par des associations LGBT+ locales, et notamment le travail de l’association Mémoires minoritaires, le Festival Écrans mixtes, le Festival d’arts et création trans, ou encore le Gaymer festival ;
- L’initiation d’un travail sur la lutte contre les violences LGBTphobes dans le domaine du sport.
Le Plan local pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti-LGBTI+ 2024-2026 vise à poursuivre le travail engagé au sein de la convention 2020-2023.
Il comprend 38 actions réparties en 6 thématiques :
- Éducation
- Sport
- Culture
- Lutte contre les vulnérabilités – santé
- Accompagnement des victimes
- Communication
Chaque thématique fera l’objet d’un groupe de travail spécifique, dont deux seront coanimés par la Métropole : les volets sport et culture. J’en profite pour remercier mes collègues vice-présidents Cédric Van Styvendael et Florestan Groult pour leur implication sur ces sujets.
La Métropole est également concernée par le volet communication, puisqu’elle continue à diffuser chaque année, sur ses panneaux d’affichage, une campagne de sensibilisation du grand public conçue par les associations partenaires.
Cette année, à l’occasion des Jeux olympiques, les associations ont souhaité traiter des LGBTphobies dans le sport, où les enjeux sont particulièrement prégnants. En effet, c’est 1 personne LGBT sur 2 qui déclare avoir été victime d’une situation LGBT-phobe dans le milieu sportif, et même 67% de celles qui pratiquent un sport d’équipe.
Cette campagne sera renouvelée en 2025, à l’occasion des Eurogames à Lyon.
Pour terminer, je souhaite préciser que l’action de la Métropole en matière de lutte contre les LGBTphobies ne se limite pas au cadre de ce plan local.
En effet, comme vous le savez, la Métropole soutient les associations qui œuvrent en faveur de la diversité et concourent à la lutte contre toutes formes de discriminations.
À travers ce dispositif de subvention, nous soutenons l’action de nombreuses associations visant à lutter contre les LGBTphobies sur le territoire métropolitain.
Également, la Métropole participe depuis 2022 au Mois des Fiertés, occasion, chaque année en juin, de célébrer et de faire avancer la lutte pour les droits des personnes LGBT. En 2023, nous avons organisé pour la première fois une série d’événements pour explorer l’histoire des luttes LGBT et leurs mémoires. Cette année, nous avons choisi de nous interroger sur l’inclusion des personnes LGBT dans le sport.
Et nous sommes bien sûr déterminés à poursuivre notre action en faveur d’une société où chacune et chacun, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre, se sente accepté⸱e et respecté⸱e.
Cet engagement s’incarnera notamment à travers le plan local pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti-LGBTI+ pour 2024-2026. Nous comptons sur votre mobilisation à toutes et tous pour sa concrétisation.
Je vous remercie.