Périmètre de sauvegarde commerce et artisanat

… » Cette situation est dommageable, pour le dynamisme de nos centres-villes, pour les personnes âgées également, qui ont besoin d’une proximité d’achat. »…

Les centres-villes, en France, connaissent de très sérieuses difficultés. C’est le cas des villes des première, deuxième, et troisième couronnes de l’agglomération lyonnaise. Mais c’est le cas aussi, de villes de moyenne importance, comme Auxerre, Rennes, et bien d‘autres encore. Les grandes zones marchandes, l’e-commerce, l’érosion du pouvoir d’achat, expliquent en partie l’évolution de nos modes de consommation. Les défenseurs de la loi Macron, et de la casse du droit du travail, se sont bien gardés d’en parler, mais l’extension du travail dominical, dans les grandes enseignes, est à tout point de vue, un nouveau coup dur porté au petit commerce. Cette situation est dommageable, pour le dynamisme de nos centres-villes, pour les personnes âgées également, qui ont besoin d’une proximité d’achat.

Je reste pourtant convaincue, que le centre-ville de Vénissieux n’est pas à la hauteur de ce qu’il devrait et pourrait être, celui d’une ville de plus de 60 000 habitants, la 3ème du Rhône. Les communes ne sont pas donneuses d’ordre en la matière, mais il faut néanmoins, agir avec les potentialités et outils dont nous disposons. Nous avons mis en place trois mesures, pour relancer l’attractivité de notre centre-ville, enrayer l’augmentation du taux de vacance, et renforcer la diversité commerciale. La mise en œuvre du projet Cœur de Ville, l’identification au Plan Local d’Urbanisme de linéaires commerciaux,  le travail avec un cabinet d’urbanisme commercial, ces trois axes marquent notre volonté de redynamiser le centre-ville. Rien ne se fera du jour au lendemain, c’est un chantier difficile, et de longue haleine, qui s’annonce, je ne le nie pas.

Un autre outil vient compléter la panoplie que je viens de détailler : l’instauration du droit de préemption, au profit des communes, lors des cessions de commerce et fonds artisanaux.

Que les choses soient claires, nous n’allons pas préempter toutes les cessions, mais à travers ce droit, nous aurons accès, en amont, à des informations importantes, pour affiner une stratégie d’ensemble, et cesser de nous retrouver devant le fait accompli. C’est un moyen d’observation supplémentaire, qui doit nous permettre d’agir, pour le maintien, le renouvellement et le renforcement de l’activité commerciale, en centre-ville. Le parking Antoine-Billon, et le passage en zone bleue, s’inscrivaient d’ailleurs dans cette logique d’aider, et de faciliter, les activités commerciales.

Par ailleurs, nous travaillons également à la mise en place d’animations, Place Léon Sublet, afin de valoriser le commerce de proximité, si important dans la vie des quartiers, et pour le vivre ensemble. Pour la valorisation de Vénissieux, pour nos aînés, pour créer du lien social, l’enjeu du petit commerce, dans notre ville comme sur l’ensemble du territoire national, est devenu un enjeu majeur. Comme Vénissy l’a montré, il est un élément central de nos réflexions, dans le cadre de l’aménagement urbain, en cours ou à venir.

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