Ouvertures dominicales pour l’année 2016 branche « hypermarché »

Je considère cette loi Macron, et plus particulièrement au sujet du travail dominical et du travail de nuit, comme une loi de régression sociale, de soumission au Medef, et de démission pure et simple face au libéralisme.

 

Je considère cette loi Macron, et plus particulièrement au sujet du travail dominical et du travail de nuit, comme une loi de régression sociale, de soumission au Medef, et de démission pure et simple face au libéralisme. Pour son application à Vénissieux, je continue de prendre systématiquement l’avis des comités d’entreprise ou des salariés.

Mais cette loi est bien une nouvelle atteinte au code du travail, dont la prochaine réforme ne présage rien de bon, et une nouvelle atteinte aux avantages et protections des salariés. Dans certaines branches, sous le terme de flexibilité, on ne fait en fait, qu’institutionnaliser la précarité : temps partiels, emplois sous-payés, horaires fractionnés, décalés. Ce sont d’ailleurs les femmes, souvent dans le cadre des familles monoparentales, qui en sont les principales victimes. Les salaires trop faibles, l’impossibilité de joindre les deux bouts expliquent, pour bon nombre de personnes, le choix de travailler le dimanche. Un choix, non pas par conviction, mais souvent par nécessité, par obligation.

On sait aussi que dans les petites structures, il y a une forme de volontariat forcé, une pression exercée, qui laisse peu de choix à ceux qui s’opposent au travail dominical. Le risque à terme est bien une généralisation du travail le dimanche, et du travail de nuit, avec la disparition complète des avantages qui y sont associés. Enfin, dans une société en manque de repères, où le délitement du lien social ne cesse de progresser, la loi Macron déstructure encore un peu plus les familles, avec des parents au travail, des enfants au repos, et des problèmes de garde, que la réforme se garde bien d’évoquer.

Voilà pourquoi je considère le travail dominical, non pas comme une avancée, mais comme une régression sociale, à rebours des valeurs et des combats, que la gauche devrait mener et  incarner.    

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