Le 21 octobre
Ci-après le message de Michèle Picard à monsieur Gérard PIEL, conseiller régional PACA et conseiller municipal d’Antibes, qui a été condamné fin octobre pour s’être opposé à une expulsion locative. Michèle Picard lui apporte son soutien total dans ce combat pour la justice et la dignité des plus démunis.
Vous venez d’être condamné pour vous être opposé à une expulsion locative. C’est absurde et profondément inique.
C’est bien à la ville d’Antibes et à l’Etat d’être sur le banc des accusés pour ne pas respecter les 20% de logements sociaux exigés par la loi SRU et pour non respect des droits fondamentaux inscrits dans notre Constitution.
S’opposer aux expulsions locatives est un acte de résistance. Les derniers chiffres sont terribles : 8,2 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, dont 2 millions d’enfants. Comment se loger, se chauffer, se nourrir, se soigner ? Quel avenir pour les enfants.
Les élus, que nous sommes, sont chaque jour confrontés à la détresse humaine, à la pression et à l’humiliation subies par les familles menacées d’expulsion. C’est inacceptable et intolérable.
Depuis 1990, la Ville de Vénissieux prend chaque année des arrêtés visant à interdire sur son territoire les expulsions locatives. Cette année encore, j’ai pris trois arrêtés contre les expulsions locatives, contre les saisies mobilières et les coupures d’énergie que j’ai défendus au tribunal administratif.
Les élus sont les représentants du peuple. Nous avons toute légitimité à défendre nos concitoyens, et nous continuerons à nous battre contre la loi de la jungle, pour la justice et la dignité des plus démunis.
Je vous apporte mon total soutien dans votre combat et vous assure de ma solidarité.
Je vous prie d’agréer, Monsieur, mes meilleures salutations.