Les allocations familiales au pilori

26 avril 2013

Les dés sont jetés ! Selon le rapport Fragonard commandé par le gouvernement au président du Haut conseil de la famille, les allocations familiales doivent être réformées.

26 avril 2013

« La France est malade de ses déficits publics » selon Didier Migaud, premier président à la Cour des comptes. Et de rajouter : « personne ne doit être à l’écart de l’effort »« On peut considérer que c’est une prestation qui rentre dans les revenus et qui peut d’une certaine façon être fiscalisée ».

Les dés sont jetés ! Selon le rapport Fragonard commandé par le gouvernement au  président du Haut conseil de la famille, les allocations familiales doivent être réformées… Elles vont donc passer à la moulinette de l’austérité. 15 % des familles seraient concernées.

Un projet où il n’est question que de fiscaliser, réduire, supprimer, abaisser, taxer : un véritable démantèlement de la politique familiale justifié par l’urgence de combler  le déficit de plus de deux milliards d’euros de la branche famille de la sécurité sociale.

En réalité, sous prétexte de viser les ménages aisés, cette réforme va aussi, au nom de l’austérité, creuser encore plus les inégalités sociales.

A la veille du 70ème anniversaire du programme élaboré par le Conseil National de la Résistance, notre pacte social basé sur la solidarité et nos acquis sont foulés aux pieds. Ceux-là même qui garantissaient, avec la sécurité sociale pour tous,  un accès aux soins, une vie digne pour les familles et les retraités.

Avec ce projet de réforme, c’est le principe même du fondement de la politique familiale qui est broyé de bout en bout.  Non, la politique familiale n’est pas une variable d’ajustement. Elle se justifie avant tout par l’exigence de justice sociale, celle-là même qui fonde la société française, tant au niveau de la redistribution que du point de vue de la solidarité.  La vider de son sens pour éponger les dettes de l’Etat est un contresens historique  et politique dans un contexte où déjà la crise financière, la montée de la précarité et de la pauvreté, l’augmentation des inégalités ébranlent dangereusement  la cohésion sociale.

Défendons notre pacte républicain hérité de la Résistance, toujours  d’actualité.  Ne nous résignons surtout pas car se résigner c’est abdiquer. Soyons volontaires et faisons en sorte de sortir la France de l’ornière dans laquelle est enlisée.

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