Le 10 mai 1994, Nelson Mandela devient Président d’Afrique du Sud

10 mai 2014

« De l’expérience d’un désastre humain inouï qui a duré beaucoup trop longtemps, doit naître une société dont toute l’humanité sera fière. »

« Le moment est venu de réduire les abîmes qui nous séparent. Le temps est venu de panser nos blessures. Le temps de la construction approche. »

La ségrégation raciale en Afrique du Sud est une réalité qui remonte, au moins, au 17ème siècle. A cette époque déjà, les colons Hollandais mettent tout en œuvre pour séparer les hommes blancs des noirs. Plus tard, en 1948, un certain nombre de lois ont été adoptées pour renforcer la ségrégation : pas de mariage mixtes, mise en place d’un système de laissez-passer, vote de lois contre l’intégration dans les écoles et les services sociaux, plages et parcs de loisirs réservés aux seuls blancs, bus, écoles, cinémas, piscines, bancs dans les parcs… tout est sujet à ségrégation.

Ce régime d’apartheid commence à se fissurer à la fin des années 1980. L’ANC alliée à d’autres mouvements, entame une lutte acharnée pour faire tomber le parti nationaliste au pouvoir. Partout dans le monde, des voix s’élèvent pour dénoncer ce régime raciste qui considère le blanc comme étant supérieur au noir.

Face à cette défaite, Nelson Mandela est libéré en 1990 après 27 années d’emprisonnement souvent très dur. Le 10 mai 1994, les premières élections nationales non raciales du pays ont lieu et vont le consacrer à la tête du pays. Il va jeter les bases d’une nouvelle Afrique du Sud démocratique, la déclaration Arc-en-ciel.

« De l’expérience d’un désastre humain inouï qui a duré beaucoup trop longtemps, doit naître une société dont toute l’humanité sera fière. »

Je veux saluer sa mémoire par une phrase cruciale qu’il a prononcée lors de son procès en 1964. Jamais il n’y a dérogé malgré toutes les difficultés qu’il a rencontrées.

« Toute ma vie, j’ai lutté pour la cause du peuple africain. J’ai combattu la domination blanche et j’ai combattu la domination noire. J’ai adopté pour idéal une société démocratique et libre où tout le monde vivrait ensemble dans la paix et avec des chances égales. J’espère vivre pour les conquérir, mais c’est aussi un idéal pour lequel je suis prêt, s’il le faut, à mourir. »

Avoir un idéal, nous faire avancer, Nelson Mandela nous a légué un espoir et nous a fait croire en l’homme. Ni une icône, ni une légende, mais un exemple pour toutes les générations.

 

 

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