Lancement Campagne d’affichage contre les violences LGBTphobes

Aux côtés de Jean-Daniel MONTET-JOURDAN, sous-préfet, directeur de cabinet du préfet de la zone de défense Sud-Est, préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, préfet du Rhône, Florence DELAUNAY, adjointe au maire de Lyon, Agnès THOUVENOT, adjointe au maire de Villeurbanne, Claire LAMBERTI, présidente du Centre LGBTI+ Lyon et Maxime LARCHER, référent de SOS Homophobie à Lyon, Michèle Picard, vice-présidente de la Métropole de Lyon, a lancé la campagne d’affichage contre les violences LGBTPHOBES. 6 visuels extraits de la série « Je ne suis pas une blague » de l’artiste vénézuélien Daniel AZORLA, seront affichés sur 150 panneaux Decaux de la Métropole de Lyon,  pendant deux semaines, du 15 au 21 septembre et du 20 au 26 octobre 2021.

Je souhaite tout d’abord remercier Monsieur MONTET-JOURDRAN pour son accueil, ainsi que saluer l’ensemble des partenaires présents.

Je suis très heureuse d’annoncer avec vous aujourd’hui le lancement de cette campagne d’affichage contre les violences LGBTphobes, qui donnera à voir mi-septembre et mi-octobre, sur les panneaux Decaux de la Métropole, notre engagement commun au sein de la convention locale de lutte contre les violences LGBTphobes.

C’est une campagne que je trouve à la fois très percutante et très esthétique, grâce au choix de l’artiste et militant vénézuélien Daniel ARZOLA et de sa série « Je ne suis pas une blague » qui, depuis plusieurs d’années déjà, s’est répandue autour du monde.

À l’encontre des stratégies d’évitement et de dissimulation que sont trop souvent forcées d’adopter les personnes de la communauté LGBT+, ces visuels très colorés revendiquent le droit à être visible, à se montrer, à exister dans l’espace public ; mais aussi, par le choix d’une œuvre artistique, ils affirment la beauté de toutes ces expressions d’identités individuelles, de couple et familiales.

Je suis très fière que ces affiches soient déployées sur l’ensemble du territoire métropolitain, parce qu’il est plus que jamais nécessaire d’affirmer que ces actes de violences sont inacceptables et d’agir pour y mettre fin.

Au niveau national, en 2020, SOS Homophobie a reçu 1815 signalements de LGBTphobies dont 164 agressions physiques, et depuis le début de cette année, 10 plaintes ont été déposées dans le Rhône pour des actes de violences en raison de l’orientation sexuelle de la victime.

Ce sont déjà dix plaintes de trop, mais ce n’est qu’une vision très partielle de la réalité, puisqu’on sait que la majorité des actes ne sont jamais signalés par les victimes. En effet, selon la DILCRAH, 14% des personnes LGBT+ ont subi une agression LGBTphobe ces cinq dernières années (un chiffre qui monte à 22% pour les personnes trans ou intersexes).

C’est pourquoi cette campagne s’inscrit pleinement dans l’engagement de notre exécutif métropolitain à promouvoir la diversité et à lutter contre toutes les formes de discriminations, à la fois dans nos politiques publiques et en tant qu’employeur.

D’abord à travers cette convention, une initiative au sein de laquelle la Métropole a dès le départ joué un rôle moteur, en permettant notamment la diffusion d’un guide pratique à destination des victimes de violences LGBTphobes sur le territoire (disponible dans les 57 Maisons de la Métropole). La Métropole continuera à prendre toute sa part, aux côtés de ses partenaires, pour mettre en œuvre les 52 mesures de la convention, qui concerneront l’action de la Métropole en matière de sensibilisation, d’éducation ou de sport, par exemple.

Cet engagement de la Métropole se traduira également dans le soutien qu’elle apporte aux associations du territoire puisque, en tant que Vice-Présidente à la lutte contre les discriminations, je souhaite faire pleinement entrer ces enjeux dans le dispositif métropolitain de subventions (comme les transidentités ou l’isolement des jeunes LGBT+).

Enfin, parce que les LGBTphobies ne s’arrêtent pas à la porte de nos organisations, ces questions seront partie intégrante de l’action de la Métropole à destination de ses agents, notamment en matière de formation et sensibilisation. J’ai ainsi souhaité que cette campagne soit exposée dans les locaux de la Métropole.

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