Aujourd’hui, a lieu la 13ème édition de la journée vénissiane des métiers et de l’emploi. Dans les villes populaires, il faut se battre, plus qu’ailleurs, et nous en avons tous conscience. Vénissieux a cette capacité de résilience, de solidarités éprouvées et solides et de vraies dynamiques de territoires. Le taux de chômage a progressé ces dernières années, plus particulièrement chez les jeunes de 15-24 ans et pour les femmes. Un jeune diplômé des QPV, à niveau d’études égal, a cinq fois moins de chances de trouver un travail. Alors il faut agir, en multipliant les dispositifs, en valorisant, formant, éduquant notre jeunesse, en faisant en sorte que le développement urbain profite à ses habitants, en créant des synergies entre les acteurs de terrain.
La crise sanitaire va laisser des traces. Une autre s’est ajoutée depuis, dont on ne mesure pas encore les répercussions en matière économique. L’heure n’est pourtant pas à la résignation, au contraire, elle est à la vigilance et à l’accompagnement des jeunes, principales victimes des effets de la pandémie depuis deux ans.
Les affects sont doubles. Psychologiques, ce que les premières études démontrent avec un doublement des syndromes dépressifs chez les 15-24 ans, 10% en 2019 contre 20% en 2020. C’est une donnée qu’il ne faut pas négliger dans nos réflexions, certains préconisent un soutien à la parentalité ou à la création des maisons des adolescents dans chaque département.
Mais le tribut le plus lourd concerne la précarité financière, et alimentaire, la recherche d’emploi ou encore l’accès au logement. A la détresse mentale s’est ajoutée la peur des lendemains, même chez les étudiants salariés. Dans son étude en 2021, la Fage, fédération des associations générales étudiantes, 43% des jeunes sondés ont vu leur projet d’orientation modifié ou arrêté, contre 29% lors du premier confinement, en raison de la crise sanitaire. Et la confiance s’effrite : 86% des jeunes se disent inquiets de leur avenir.
La 13ème édition de la journée vénissiane des métiers et de l’emploi tombe donc à point nommé. Elle montre à quel point ce rendez-vous incontournable s’est enraciné dans le calendrier des manifestations de notre ville. Elle illustre la volonté et la ténacité de nos partenaires pour aider la jeunesse vénissiane : Pôle Emploi, la CCI de Lyon, la Mission Locale de Vénissieux et l’association d’entreprises Alysée. Et puis bien sûr, cette journée des métiers est le symbole du dynamisme de notre territoire avec pas moins de 55 entreprises présentes, dont 26 nouvelles, 9 stands d’organismes de formation et 8 stands de partenaires. Tout le monde se mobilise, et je tenais à saluer cette synergie et coopération entre tous les acteurs de terrain au service des 15-25 ans. Sans oublier le BIJ et nos agents des Ressources Humaines et du pôle Economie.
A travers 5 pôles d’activité, plus de 285 offres ont été recensées, à tout niveau de qualification. Des entretiens entre demandeurs d’emploi, entreprises et centres de formation seront menés, sans oublier tout le travail mené en amont en matière de pré-recherche comme les conseils en image, les simulations d’entretiens, les CV vidéo, etc.
Prendre conscience de ses qualités, de ses compétences pour un jeune et pour tout demandeur, est un facteur déterminant. Près de 300 demandeurs d’emploi sont attendus cet après-midi auprès des exposants. Parmi eux, une grande majorité de Vénissians, un peu plus de femmes que d’hommes. Utile et rencontrant un franc succès, cette journée vénissiane des métiers et de l’emploi est jugée positive par l’ensemble des visiteurs, à hauteur de 87% en 2019.
Une belle reconnaissance du travail mené par la ville et de tous nos partenaires et acteurs de terrain.
Dans les villes populaires, il faut se battre, plus qu’ailleurs, et nous en avons tous conscience. Vénissieux a cette capacité de résilience, de solidarités éprouvées et solides et de vraies dynamiques de territoires. Le taux de chômage a progressé ces dernières années, plus particulièrement chez les jeunes de 15-24 ans et pour les femmes. Un jeune diplômé des QPV, à niveau d’études égal, a cinq fois moins de chances de trouver un travail. Des obstacles et des discriminations à l’embauche existent, il ne faut pas se cacher la réalité. Pour autant, notre commune a de sacrés atouts avec plus de 4300 établissements présents dans l’ensemble de nos quartiers.
Alors il faut agir, en multipliant les dispositifs, en valorisant, formant, éduquant notre jeunesse, en faisant en sorte que le développement urbain profite à ses habitants, en créant des synergies entre les acteurs de terrain. Ce sont les sillons que nous creusons au jour le jour et de façon simultanée.
Un réseau d’entreprises vénissianes a été créé depuis 2015 avec la charte de coopération qui réunit 134 entreprises signataires. Elle illustre l’engagement et l’ancrage des entreprises vénissianes dans tous nos territoires et auprès de tous les habitants. Avec les clauses d’insertion Grand Parilly, 223 personnes relevant de l’insertion professionnelle ont pu travailler. Sur l’ensemble des programmes de la ville, plus de 185 000 heures ont été réalisées entre 2014 et 2020 pour un total de 757 personnes en insertion professionnelle.
Dans le prolongement, la convention NPNRU prévoit d’ici 2024 un peu moins de 130 000 heures d’insertion. Notre ville a été retenue par le Ministère chargé de la ville comme Cités de l’emploi afin de lever les freins et multiplier les sorties positives des formations notamment. Dans le cadre de ce dispositif d’animation territoriale et de coordination de parcours, nous avons proposé comme public cible les familles monoparentales.
Notre engagement dans l’insertion socio professionnelle est permanent en complémentarité des actions menées par le service public de l’emploi, l’Etat et la Métropole.
Membre du MMIE, maison métropolitaine d’insertion pour l’emploi, nous avons souhaité développer une collaboration en matière de coordination des acteurs de l’insertion et de l’emploi, de diagnostic du territoire et d’actions à destination d’un public éloigné du marché du travail. Un travail est en cours pour une prochaine labellisation d’antennes sur les territoires, dont Vénissieux bien sûr, afin de renforcer la présence et l’accompagnement des demandeurs d’emploi en proximité.
Dans notre plan de mandat, de nouveaux dispositifs vont être mis en place pour soutenir les créateurs et l’artisanat, pour parvenir à ce que tous les collégiens décrochent un stage à travers la pérennisation d’un lien entreprise/collège via notre label d’Etat « Les cités éducatives ».
Mi-décembre 2020, nous avons créé un poste de conseiller en insertion professionnelle au sein des services de la ville. Cette présence régulière sur le terrain est un atout supplémentaire auprès des publics éloignés de l’emploi, auprès des jeunes et des chômeurs longue durée, pour mieux structurer les relations entre les acteurs de terrain et engager un diagnostic précis de la situation sociale et économique. Nous nous sommes inscrits dans le dispositif Territoire Zéro Chômeur Longue Durée avec comme périmètre d’action le quartier Léo-Lagrange.
Dans la limite de ses compétences, la Ville de Vénissieux fait preuve d’une énergie remarquable, de réactivité et d’innovation pour défendre ce triptyque essentiel pour la jeunesse : éducation, formation, insertion.
J’adresse un immense bravo à tous ceux qui se battent pour nos habitants, le dynamisme et la valorisation de l’ensemble de nos territoires. Nous avons des atouts qui nous sont propres, à nous de les faire fructifier au service de l’intérêt général et des jeunes générations.
Je vous souhaite une 13ème édition de la journée vénissiane des métiers réussie et je vous remercie.
