Journée mondiale de l’alimentation… ou «la guerre contre la faim»

16 octobre 2012

Près de 900 millions de personnes sont sous-alimentées dans le monde. Même si ce chiffre baisse ces dernières années, cela représente 12,5 % de la population mondiale. Mais c’est en Afrique sub-saharienne que la situation, induite par la sécheresse, est la plus dramatique.

16 octobre 2012

Près de 900 millions de personnes sont sous-alimentées dans le monde. Même si ce chiffre baisse ces dernières années, cela représente 12,5 % de la population mondiale. Mais c’est en Afrique sub-saharienne que la situation, induite par la sécheresse, est la plus dramatique.

Lundi 15 octobre, 4 associations – Le Secours populaire, la Croix Rouge, les Banques alimentaires et les Restos du Cœurs – ont appelé les chefs d’États et les gouvernements de l’Union européenne, à sauver le programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD). « C’est un signe fort de voir ainsi main dans la main des associations aux histoires si différentes lancer un véritable SOS afin d’empêcher une catastrophe programmée pour janvier 2014 » a alerté Julien Lauprêtre, président du Secours populaire.

Lors de sa venue, en 2011, à Vénissieux à l’occasion du Grand Rendez-Vous de la Ville, Julien Lauprêtre avait déjà lancé ce cri d’alarme. A notre manière, nous avions relayé son appel en lançant une carte pétition « ne pas rajouter la misère à la misère ». La lutte contre la grande pauvreté est une priorité. A Vénissieux, face à l’urgence sociale, nous poursuivons inlassablement nos actions de résistance contre les politiques inhumaines des expulsions. Chaque année, je prends des arrêtés interdisant, sur le territoire communal, les expulsions locatives, les coupures d’énergie et les saisies mobilières car tous les voyants sont au rouge.

Pour 2012-2013, cette aide alimentaire a été reconduite in extremis grâce à la mobilisation de tous. Elle a concerné plus de 13 millions de personnes dans 19 des 27 États de l’UE, en particulier en France, en Pologne et en Italie. Notre vigilance et notre mobilisation doivent rester exacerbées pour exiger que ce dispositif ne soit plus jamais remis en question dans les années à venir, car élus comme associations, nous mesurons la nécessité de cette aide sur le terrain.

Les associations caritatives sont de plus en plus confrontées à des difficultés d’approvisionnement et à des difficultés financières, pour remplir leurs missions et boucler leurs budgets. Elles se tournent presque exclusivement vers les collectivités locales, alors que l’État français pratique une véritable saignée de leurs budgets.

En Europe, la malnutrition est due à l’abandon des politiques sociales et toutes les mesures adoptées par Bruxelles, le FMI et le tandem franco-allemand, qui consistent à favoriser le système bancaire, à maintenir en place la finance et la spéculation, sur le dos des populations, de l’emploi et du pouvoir d’achat.

La population mondiale a dépassé les 7 milliards d’individus à la fin de l’année 2011 Si l’on conjugue des facteurs tels que le changement climatique, la hausse des prix, l’instabilité de l’économie mondiale et l’inégalité de la distribution des ressources alimentaires, une crise alimentaire mondiale n’est pas impossible avec des conséquences terribles pour les plus pauvres.

Je m’associe bien évidemment au combat de toutes ces associations humanitaires. La lutte contre la faim est bien plus qu’un enjeu de société, c’est un enjeu de civilisation !

 

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