Journée de la Paix

La paix ne se décrète pas, elle se transmet, elle se construit, elle se partage.

Hier, nous étions rassemblés en fin de journée à l’occasion de la Journée internationale de la Paix.  Les seules guerres à mener dans les années à venir sont les batailles pour un monde meilleur : contre les inégalités, pour plus de solidarité, pour la protection de l’environnement, pour les droits humains. A l’échelle de la commune, de la métropole, du territoire, nous pouvons agir.

« Mettre fin au racisme. Bâtir la paix » : tel est thème de la Journée de la Paix 2022. Selon les Nations Unies, initiatrices de cette journée largement reprise par les associations, collectivités territoriales et autres institutions, « pour parvenir à une paix véritable, il faut bien plus que déposer les armes.

Il faut construire des sociétés où tous les membres ont le sentiment de pouvoir s’épanouir. Il s’agit de créer un monde dans lequel les gens sont traités de manière égale, quelle que soit leur race ». Comment ne pas être d’accord avec ces propos, alors que nombre de conflits armés sévissent encore dans de nombreuses régions du monde, et que tant de peuples ne jouissent pas pleinement de tous leurs droits ?

En effet, la paix est un travail quotidien : elle n’est jamais acquise, et l’actualité internationale nous l’a particulièrement rappelé au mois de février, alors que la guerre éclatait en Ukraine, aux portes de l’Europe.

Vénissieux, ville de paix

En versant une subvention de 30 000€ au Secours Populaire cette année, la Ville de Vénissieux affirme son soutien aux populations des pays en guerre, notamment l’Ukraine. Les Vénissians ont été solidaires avec le peuple ukrainien grâce à leur mobilisation pour la collecte de produits de première nécessité organisée en partenariat avec la Protection civile.

Nous sommes engagés pour la paix et contre les conflits armés partout dans le monde : au Moyen Orient, en Afrique, en Asie… Via nos liens avec le Mouvement de la Paix. Via notre mobilisation pour l’élimination des armes nucléaires : dès décembre 2017, notre conseil municipal avait voté un vœu pour que la France s’engage dans la ratification du Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN), entré en vigueur le 22 janvier 2021.

La ville de Vénissieux est d’ailleurs signataire de l’appel de villes promu par ICAN (Campagne Internationale pour l’abolition des armes nucléaires)

Œuvrer pour la paix au quotidien

C’est aussi œuvrer pour la cohésion sociale et la solidarité, chacun à notre échelle. A Vénissieux, nous avons vocation à transmettre aux plus jeunes le sens de la citoyenneté, le travail de mémoire, l’ouverture d’esprit. Dans cette logique, la création d’un conseil municipal d’enfants il y a maintenant 10 ans permet l’inculcation de ces belles valeurs aux nouvelles générations. Ils ont participé à de beaux projets dans le sens d’un monde de paix. La promotion Anne Frank 2018-2020 avait participé avec succès au concours national « Écrits pour la fraternité » organisé par la Ligue des Droits de l’Homme. Avec son œuvre intitulée « Ensemble bâtissons l’Égalité », le Conseil Municipal d’Enfants avait remporté le 1er prix de la délégation Feyzin / St Fons / Vénissieux, et le 1er prix du Département du Rhône. Au niveau national, ils avaient également reçu les félicitations, du Jury de la Ligue des Droits de l’Homme.

Construire la paix, c’est d’abord en transmettre les valeurs aux nouvelles générations. En ce sens, nous pouvons être fiers des jeunes Vénissians qui apportent leur pierre à l’édifice de la paix. Le prix à la maison d’Izieu, lieu de mémoire pour comprendre les crimes contre l’humanité, remporté cette année par la promotion Antoine de Saint-Exupéry dans la catégorie primaire pour leur film « Regards croisés ».

Le combat pour protéger la paix est loin d’être terminé 

De nombreux conflits persistent dans le monde: l’Ukraine, dont on parle beaucoup en ce moment, mais aussi dans d’autres zones qui ne doivent pas être mis au second plan : l’Afrique, le Moyen-Orient… La multiplication des cyberattaques, ou encore les menaces terroristes nous montrent que les conflits n’ont plus de frontières.

Aujourd’hui, nous assistons à la banalisation des conflits. D’une part, les guerres et la violence sont omniprésentes sur nos écrans, dans les médias, de sorte que l’on n’y prête plus attention : on s’y habitue. D’autre part, certains conflits prennent plus de place que d’autres, qui sont occultés, méconnus du grand public car peu voire pas médiatisés. Or, il n’y a pas de guerre tolérable : toutes les victimes innocentes sont les fruits de guerres injustes. La transmission des savoirs, de l’histoire, des mémoires est ce qui nous protège. La paix ne se décrète pas, elle se transmet, elle se construit, elle se partage.

Alors que nous avons planté ensemble cet après-midi l’arbre de la paix, nous sommes les acteurs du monde de demain : nous nous devons de construire sur une terre fertile, qui ne peut l’être que dans un monde en paix. Les seules guerres à mener dans les années à venir sont les batailles pour un monde meilleur : contre les inégalités, pour plus de solidarité, pour la protection de l’environnement, pour les droits humains. A l’échelle de la commune, de la métropole, du territoire, nous pouvons agir.

En cette journée internationale de la Paix, je vais finir sur cette phrase de l’écrivain Albert Camus : « La paix est la seule bataille qui vaille d’être menée ».

Je vous remercie.

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