Inauguration des nouveaux locaux de la Régie de quartier Armstrong

… »Cela fait donc presque 30 ans, que l’association œuvre pour le lien social, pour la création d’un engagement citoyen, pour l’emploi et l’économie locale. »…

Revenons à l’histoire de la Régie de Quartier Armstrong. Créée en décembre 1989, au cœur des Minguettes, à l’initiative d’habitants et de la ville de Vénissieux, elle est la première régie de quartier dans le Rhône. Cela fait donc presque 30 ans, que l’association œuvre pour le lien social, pour la création d’un engagement citoyen, pour l’emploi et l’économie locale.

Et cela fait bientôt 30 ans, qu’elle est le fruit d’une volonté commune. L’association a fait de l’insertion des habitants en difficulté, le cœur de son action, tout en contribuant à l’amélioration de la vie et du cadre de vie, des habitants du plateau Minguettes. Nous parlons donc d’une histoire forte, d’un ancrage et d’une proximité remarquables, où la fidélité à un territoire, sa valorisation et le sens de l’intérêt général, forment le fil narratif de la Régie de Quartier Armstrong.

L’inauguration de vos nouveaux locaux, au 2 rue Gabriel-Bourdarias, me donne l’occasion de vous féliciter, et de louer une fois encore, la place que vous occupez aux Minguettes, et auprès des habitants. Après une courte installation au Pyramidion, d’un an environ, j’espère que ces nouveaux bureaux seront mieux adaptés à l’activité de la Régie, qu’ils répondront à l’attente et aux besoins de l’association, du personnel, et du public en insertion. Je salue tous ceux qui se sont investis dans cette opération, et parmi eux, la présidente Leila Dahmani, et son nouveau directeur, Abdeli Hebbache.

Plus que jamais, dans tous les quartiers populaires, nous avons besoin de structures comme la vôtre. Elle lie et elle rapproche, elle tend une main et elle rassemble. Elle joue son rôle d’acteurs de l’insertion, au sein du partenariat local.

L’activité économique de la Régie s’articule autour de deux pôles d’une entreprise d’insertion, dans les métiers du bâtiment second œuvre, du nettoyage, des espaces extérieurs, et d’un atelier chantier d’insertion, dans les domaines de l’entretien des écoles, des espaces publics, etc. Ainsi en 2016, 129 personnes ont été salariées en insertion, 52% étaient des bénéficiaires des minimas sociaux, 61% chômeurs de longue durée, 58% habitants des quartiers politique de la ville.

La Régie de Quartier individualise les parcours, accompagne les personnes dans leurs démarches, et tend à leur favoriser un accès, à un contrat de travail de droit commun. 9 personnes ont ainsi accédé à un emploi durable, l’année dernière, 2 autres à une formation qualifiante.

Depuis 2013, ce sont 69 personnes qui ont effectué le même parcours. Ce n’est pas une goutte d’eau dans un océan, ce sont des hommes et des femmes qui repartent du bon pied, des hommes et des femmes qu’on aide, auxquels la Régie de Quartier a tendu la main, comme je le disais précédemment.

Je pourrais également parler de l’accompagnement à la recherche d’emploi, de 42 bénéficiaires du RSA, pour le compte de la Métropole, ou encore du pôle informatique de la Régie, qui permet à près de 50 personnes par an, de se former à l’outil numérique, ou d’effectuer leurs recherches d’emploi.

La ville soutient bien évidemment l’insertion, la formation, et la Régie de quartier.

Elle le fait dans le cadre du droit commun, et de la politique de la ville, avec l’ensemble des partenaires l’Etat, le PLIE (plan intercommunal pour l’insertion et l’emploi) et la Région. Au sujet de cette dernière, je note que la subvention 2016 a nettement chuté, par rapport aux années précédentes, et qu’il existe des incertitudes quant aux financements de la Région, dans le cadre de la politique de la ville en 2017.

En matière d’insertion, de formation, de lutte contre la précarité et le chômage, il faut que toutes les collectivités tirent dans le même sens, que chacun remplisse ses devoirs.

Je le dis avec d’autant plus de conviction, que la Ville a toujours été là pour soutenir l’AFPA, le CERTA, la Régie de Quartier, UNI-EST, car on se doit d’accorder une nouvelle chance, aux populations fragilisées, bien souvent par les aléas de la vie. Cet assemblage « insertion-formation » est vital, dans une société au chômage de masse, qui frappe les jeunes, et les plus de 55 ans en particulier. La ville de Vénissieux s’est emparée de cette question, avec force et détermination, dans la limite de ses compétences, bien évidemment, qui ne peuvent pas se substituer à celles de l’Etat. Nous agissons ainsi, à travers notre rénovation urbaine, qui a généré en 2015, plus de 15 000 heures d’insertion. Le lancement de l’aménagement du Puisoz, sera source de nombreuses opportunités à venir, et à saisir.

Nous agissons à travers la charte de coopération, que nous avons mise en place, et qui comptera, dans le courant de l’année, l’adhésion de plus de 100 entreprises vénissianes.

A travers aussi la journée vénissiane des métiers et de l’emploi, qui va avoir lieu le 30 mars prochain. Actionner tous les leviers de la proximité, pour rapprocher les jeunes du monde du travail, et pour que chaque habitant profite de la dynamique de notre ville, voilà la volonté, et l’esprit de combat qui nous animent. Cet objectif commun, il est le vôtre, il est le nôtre, et c’est la raison pour laquelle, la ville de Vénissieux sait qu’elle tient, en la régie de quartier Armstrong, un partenaire de terrain, de conviction et d’estime.

Je vous remercie.

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