Aujourd’hui, nous avons inauguré la résidence « Nouvel horizon », un programme avec 120 logements et des espaces commerciaux. En l’espace de 20 ans, le quartier de Vénissy s’est métamorphosé. Il a changé de visage mais pas changé d’âme.
Plutôt que le mot fin, j’emploierais le mot aboutissement. L’inauguration du programme Nouvel Horizon, de ses 120 logements locatifs, de ses espaces commerciaux, marque une étape particulière, un moment singulier de Vénissy. C’est l’avant dernière livraison de l’opération de la ZAC Vénissy. Cet aboutissement dont je parle, il réside dans le développement de notre politique urbaine, dans son cheminement, depuis ses origines, il y a maintenant presque trente ans.
Au milieu des années 90, le constat est fait : le centre commercial de Vénissy tombe en désuétude. Notre ville, l’État et le Grand Lyon engagent une lourde opération de démolition-reconstruction ; la ZAC de Vénissy naîtra quelques années plus tard, en 2005.
Nous avions en tête deux objectifs :
- Faire de cet aménagement à grande échelle un lieu de toutes les mixités. Mixité de logements, social et accession, mixité d’activités entre les résidences, les bureaux, les commerces et la présence indispensable des services publics. Quel chemin parcouru ! Depuis la mise en place du centre commercial provisoire en 2010, les livraisons des îlots, les travaux d’aménagement de la place centrale et de la rue Albert-Camus, le plateau des Minguettes a changé de visage. 26 000 m2 de logements (50% sociaux ; 50% privés), 1 800 m2 de bureaux et services, plus de 5 000 m2 de commerces, l’opération s’est étendue sur plus de quatre hectares.
- Changé de visage mais pas changé d’âme. C’était là le second objectif de la ZAC Vénissy. Faire en sorte que la rénovation urbaine profite aux Vénissians déjà installés sur le plateau, que les habitants restent dans leur quartier, ne soient pas repoussés en 3ème couronne. Il fallait faire attention à ce que cette vaste opération de rénovation urbaine ne débouche pas sur une gentrification du plateau des Minguettes, et nous y sommes parvenus. Il était très important également d’offrir une mobilité sociale aux Vénissians, de leur proposer des opportunités pour sortir du logement social et accéder à la propriété.
Pour de nombreuses villes populaires, ce qui a été entrepris et réalisé à Vénissy est un exemple à suivre. Pour nous, c’est aussi une base et une réussite très utiles à partir desquelles nous tirons des leçons pour améliorer encore notre politique de la ville, que ce soit à Armstrong aujourd’hui ou demain aux Minguettes-Clochettes dans le cadre du nouveau PNRU. En termes d’urbanisme, rien n’est figé, tout est en mouvement, tout est toujours à faire et à refaire. Chaque pièce du puzzle compte. La mobilité avec le tramway T4, la diversité des commerces au sujet de laquelle nous avons beaucoup travaillé, la présence et la qualité de nos équipements publics comme notre cinéma Gérard Philipe, l’École de Musique.
La mixité, c’est aussi le lien social, qu’il faut renforcer dans tous les quartiers. Les réflexions qui ont accompagné la requalification de la Maison des Services Publics ont abondé dans ce sens, elles se sont inscrites dans une démarche de proximité. Sous le même toit, dans le même lieu, les habitants ont accès à la mairie de quartier, la Maison de la Métropole et la Mission Locale. Il s’agit également de lien social lorsque l’on favorise l’accès à la santé de tous avec, en bas de chez soi, un laboratoire d’analyses médicales, un pôle santé. Les habitants peuvent y consulter des médecins, des infirmières, des kinés, un ostéopathe et un podologue.
Cet ensemble, nous continuons de le faire évoluer, de l’étendre à travers, par exemple, la décision de la Ville de construire dans le cadre de notre mandat en cours une nouvelle piscine Auguste-Delaune, à côté du site actuel. L’accès à l’éducation, au sport, à la santé, à la culture, aux transports en commun, à un logement digne, le droit à la tranquillité, rien ne doit être laissé au hasard car les habitants des quartiers populaires ont les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres. Le pacte républicain est le même pour tous, et plus la continuité territoriale sera garantie et plus il en sortira renforcé.
Mais aujourd’hui, permettons-nous d’arrêter le temps pour apprécier la métamorphose de Vénissy en l’espace de 20 ans. Je tiens donc à remercier pour cette nouvelle réalisation le promoteur Spirit, les architectes, la SERL, Lyon Métropole Habitat et nos partenaires institutionnels, la Métropole et l’État. Continuons d’œuvrer ensemble pour améliorer le cadre de vie des habitants, lutter contre les discriminations et fractures territoriales et désenclaver l’ensemble des quartiers populaires.
Je vous remercie.
