Inauguration de la place Ennemond-Romand

Une place, c’est là où tout converge, et d’où tout repart, comme une pièce de vie à l’intérieur de la ville.

Mercredi 29 septembre 2021 – En cette fin de matinée, Béatrice VESSILLER, Vice-Présidente de la Métropole de Lyon en charge de l’urbanisme et du cadre de vie, nous avons inauguré la place Ennemond-Romand. Une place, c’est là où tout converge, et d’où tout repart, comme une pièce de vie à l’intérieur de la ville. Un espace-temps différent, de rencontres, d’échanges, de rendez-vous, entre les familles, les habitants et les générations.

Une place, c’est là où tout converge, et d’où tout repart, comme une pièce de vie à l’intérieur de la ville. Contrairement aux rues ou aux avenues que l’on traverse, ici, on s’y arrête, on s’y croise. Une place crée donc un espace-temps différent, de rencontres, d’échanges, de rendez-vous, entre les familles, les habitants et les générations. Elle devient centrale, pas simplement dans la géographie de son quartier, mais dans l’imaginaire collectif d’une ville. Et à vrai dire, la place Ennemond-Romand porte en elle et véhicule en nous, un sacré morceau d’histoire.

Commençons par son surnom, comme une marque de tendresse, et une résurgence d’un patrimoine que personne n’a oublié. Longtemps cette place s’est appelée la Place des Sauterelles, en référence au passé agricole du quartier. Mais le ciel s’est assombri au printemps 44, et les bombes alliées pour libérer le pays du joug nazi, tombent sur Parilly, le Moulin-à-Vent, l’avenue de la République, sur l’avenue Francis-de-Pressensé, les usines, l’Arsenal, la gare. La place Ennemond-Romand n’échappera pas au bruit et à la fureur de la guerre.

Puisque nous sommes réunis ici, souvenons-nous que Vénissieux a été, après Lyon, la ville du Rhône ayant le plus souffert des bombardements anglo-américains. La sortie du conflit marquera de son empreinte, la transformation de la place, qui devient cité d’urgence. Des baraquements sont construits pour abriter et accueillir des populations meurtries par la guerre, ou en attente de logement social. De sa vocation agricole, la place s’ouvre à la solidarité et à l’entraide, les derniers baraquements disparaîtront en 1971. Ses usages changent avec les époques, les générations se succèdent : une aire de jeux pour enfants, de détente, des animations festives, marché forain et jeux de boules, animent cet espace de plus de quatre hectares. Ennemond-Romand se fait place publique.

Pendant plus de dix ans, nous avons sollicité la Métropole, pour le réaménagement de cette place, qui y a répondu favorablement en 2018, en l’inscrivant à sa programmation pluriannuelle des investissements. La place Ennemond-Romand avait besoin d’un second souffle et d’une cure de jouvence, c’est aujourd’hui chose faite.

Au fil des ans, la place avait accumulé des difficultés liées aux intrusions de véhicules, à des carrefours mal agencés, à une dégradation des revêtements, à une place qui n’était plus adaptée à son époque, déconnectée des équipements publics et commerciaux.

Les deux collectivités ont travaillé en étroite collaboration, en suivant un objectif prioritaire : faire respirer cette place, et la relier avec son environnement le plus proche, dont les commerces et la mairie annexe. En plusieurs étapes, et après plus d’un an de travaux, nous avons réunifié les espaces de la place et du square, séparés par une voie mise en impasse, et utilisée comme parking.

Les voiries et carrefours ont été redimensionnés, pour apaiser la circulation. Dans le cadre de la lutte contre les îlots de chaleur, la place a fait l’objet d’une très forte végétalisation. Sur les 104 platanes que comptait la Place, 32 arbres en mauvais état sanitaire, ont été abattus, et 78 nouveaux arbres ont été plantés. On compte environ 1 500 m² de plantations en couvre sols, et en noues paysagères, 1 300 m² de plantations arbustives, et 4 200 m² de prairie fleurie.

La ville de Vénissieux a, quant à elle, déplacé les deux aires de jeux qui ont été positionnées au centre de la Place, pour assurer la sécurité des enfants vis-à-vis des circulations routières.

De plus, l’ensemble de l’éclairage a été repris. Le mail central est d’ailleurs équipé d’une détection piéton, dans l’objectif de limiter les consommations électriques. Ce sont les usages qui font la vie d’une place, laquelle exige de notre part, toujours plus de civilités et plus d’éco-citoyenneté. La Métropole a investi 4,5 millions d’euros, notre Ville 600 000€, et le cadre de vie des habitants en sort grandi.

Les villes de demain vont être confrontées au réchauffement climatique. Nous le savons tous, mais elles seront aussi amenées à retisser le lien social et le lien intergénérationnel, distendus par l’individualisme, et par des fractures territoriales inacceptables. La présence des services publics est la première des conditions, le déploiement des transports en commun entre centre et périphérie, mais aussi, j’allais dire surtout, entre la périphérie elle-même, comme l’illustre enfin la prochaine ligne T10, crée une plus forte cohésion au sein de la Métropole, et entre les quartiers. Cette place illustre par ailleurs, notre volonté d’un aménagement urbain équilibré, entre tous nos territoires.

Il y a les deux programmes forts et structurants, le Puisoz-Grand Parilly et le NPNRU Minguettes-Clochettes, mais à travers le réaménagement de cette place, les investissements dans nos différents équipements, c’est bien l’ensemble de Vénissieux qui est en mouvement.

Pour conclure, souvenons-nous de la Place des Sauterelles, apprécions cette nouvelle place Ennemond-Romand, et nous saurons alors, où notre histoire a convergé, et d’où nos lendemains repartiront.

Je vous remercie.

X