Nouveaux arrêtés portant obligation de relogement et d’information avant toute expulsion, et portant interdiction des saisies mobilières et des interruptions de fourniture d’électricité et de gaz des résidences principales, sur le territoire communal.
Depuis des décennies, les rapports des associations se multiplient et les alertes se succèdent… Plus de 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté ; 4,5 millions sont mal logées ; 350 000 sont sans domicile personnel, dont 3 000 enfants ; 12 millions sont victimes de précarité énergétique.
L’UNICEF et la Fédération des acteurs de la solidarité révèlent des situations inacceptables :
dans la seule nuit du 19 août 2024, plus de 2 000 enfants étaient sans solution d’hébergement. Ces associations soulignent une hausse de 120 % du nombre d’enfants à la rue en 4 ans. Elles dénoncent un abandon des principes fondamentaux et juridiques de l’hébergement d’urgence qui ne permet plus de protéger des femmes enceintes et des enfants de moins de trois ans.
Dans un contexte social difficile, la reprise des expulsions locatives est inacceptable. Nous ne pouvons plus tolérer que des familles, des enfants, des personnes âgées se retrouvent sans solution de relogement, confrontés à la précarité, au mal-logement et à l’insécurité. C’est pour cette raison que j’ai décidé de prendre, ce 31 mars, des arrêtés portant obligation de relogement et d’information avant toute expulsion, et portant interdiction des saisies mobilières et des interruptions de fourniture d’électricité et de gaz des résidences principales, sur le territoire communal.
Mes arrêtés font écho à toutes les associations de solidarité qui lancent un cri d’alarme face à la précarité. Comme elles, je réaffirme que la protection des plus démunis est une priorité absolue. L’Etat doit garantir à tous ses concitoyens les conditions d’une vie digne et sécurisée. C’est une question de dignité humaine !