Hier en fin de matinée, Michèle Picard avec Nacer Khamla, adjoint délégué aux sports et à la jeunesse, ont tenu une conférence de presse pour dévoiler la programmation du nouveau rendez-vous de la jeunesse vénissiane, Festi’Jeunes. Cette première édition n’est pas l’aboutissement de nos actions et missions pour les jeunes, mais un moment fort qui leur appartient, et nous souhaitons tous qu’il devienne un rendez-vous incontournable.
Je vous remercie d’être venus assister à cette conférence de presse de présentation de notre nouveau rendez-vous jeunesse, Festi’Jeunes.
Vous le savez, il n’y a pas une jeunesse, mais des jeunesses. Une jeunesse qui se cherche, qui découvre sa voie, qui tâtonne, qui hésite, qui s’enthousiasme, se révolte, s’interroge, se réalise dans le sport, qui crée dans le numérique, les nouvelles technologies ou ailleurs.
Oui, la jeunesse est plurielle. Dans les quartiers populaires, elle fait face à des difficultés plus profondes qu’ailleurs. Peut-être déploie-t-elle alors plus d’énergie, plus de solidarité, plus de volonté, de créativité pour exprimer sa singularité. De jeunes talents, il y en a dans nos quartiers, des parcours atypiques, déterminés, surprenants, exemplaires, il y en a aussi beaucoup !
Arrêtons de stigmatiser la jeunesse, de la montrer du doigt, de l’accabler de défauts ou de maux dont elle n’est pas responsable. Elle est si variée, si diverse, que nous tenons à travers cette 1ère édition du Festi’jeunes à la valoriser, à lui donner les moyens de s’exprimer, à mettre en avant ses réussites, ses réalisations, ses aspirations.
La jeunesse dans nos quartiers populaires est un atout, encore faut-il savoir l’écouter, l’accompagner dans ses démarches, l’aider. Avoir 15 ans ou 20 ans aujourd’hui n’est pas facile. Nous sortons d’une crise sanitaire qui a laissé des traces chez les jeunes. Sentiment d’isolement ; lien social distendu du fait des confinements ; cursus de formation ou universitaire interrompus ; petits boulots à l’arrêt liés à une économie au ralenti, ils ont payé un lourd tribut.
L’inflation actuelle aggrave un peu plus la situation avec des difficultés d’accès au logement pour les étudiants, pour se nourrir convenablement ou encore boucler les fins de mois.
Je crois que c’est vraiment le moment d’agir pour la jeunesse. C’est une question transversale dans notre ville comme dans notre société.
L’accès à la culture, au sport, la santé, la prévention, les loisirs, l’orientation, la formation, la citoyenneté, le développement durable, les mobilités, toutes les thématiques concernent et touchent les 15-25 ans.
Agir au quotidien pour la jeunesse, cela fait partie de l’histoire de Vénissieux, une priorité qui nous anime et se transmet de mandat en mandat. Il n’y a pas pour nous une politique de proximité jeunesse, mais toute une série de mesures et dispositifs divers que nous coordonnons et mettons en mouvement.
Les jeunes âgées de 0 à 30 ans représentent 44% de la population vénissiane et un habitant sur quatre a moins de 15 ans. On connaît les difficultés : 39% des 15/24 ans sont au chômage contre 24% dans la métropole, et plus de 50% des jeunes 15/24 ans non scolarisés dans les quartiers QPV !
Notre direction sports jeunesse et familles est sur le pont, réactive, elle a su s’adapter et ouvrir des transversalités avec les autres services.
Plus de 700 jeunes inscrits dans les 6 EPJ, 35 projets menés chaque année avec les jeunes, plus de 200 partenaires sport, jeunesse, familles sur le territoire. Au BIJ, ce sont près de 3500 jeunes accueillis par an. 350 chantiers jeunes ont été programmés en 2022.
Rattachée au Pôle éducatif, la DSJF est bien évidemment en liaison directe avec notre projet éducatif de territoire ou encore avec le dispositif Cité éducative. Entre l’Education, l’Enfance, la Culture et le Sport, les passerelles et synergies sont nombreuses et diversifiées. Tout est imbriqué, toutes nos missions s’articulent entre elles. J’ajoute à cet ensemble le service économie pour l’insertion, la formation, l’emploi, mais aussi la santé avec, entre autres, notre forum Rendez-vous avec ma santé et nos missions de sensibilisation dans les collèges.
Prévention des addictions, rapport filles-garçons, nous oeuvrons également pour la citoyenneté avec entre autres notre CME, ou encore la possibilité de devenir délégué dans nos conseils de quartier dès l’âge de 16 ans.
L’esprit qui nous anime développe trois axes stratégiques à l’égard de la jeunesse. Il s’agit de contribuer dans un premier temps à l’égalité des chances en favorisant l’autonomie et l’ouverture du champ des possibles pour chaque jeune vénissian. Il faut ensuite encourager les potentialités des adolescents à travers le développement de leurs compétences personnelles et sociales. Tout concourt alors à favoriser le vivre ensemble et la citoyenneté auxquels nos politiques de proximité contribuent au quotidien.
Ne cherchez pas ailleurs que dans l’éducation populaire les principes que nous appliquons ici à Vénissieux, un héritage et des vertus que nous prolongerons quel que soit le contexte.
Cette première édition de notre Festi’Jeunes n’est pas l’aboutissement de nos actions et missions pour les jeunes, mais un moment fort qui leur appartient. Il sera décliné en trois temps, le 31 mai, puis les vendredi 2 et samedi 3 juin : le temps des débats, le temps des parcours et projets des jeunes vénissians, le temps numérique avec un forum des pratiques numériques et un tournoi de jeux vidéos. Mon adjoint, Nacer Khamla, vous présentera dans le détail le programme et les rendez-vous marquants de ces trois journées. Inscrit dans notre plan de mandat, ce premier Festi’Jeunes va prendre ses marques, et nous souhaitons tous qu’il devienne un rendez-vous incontournable, à l’image de notre Festival Essenti’Elles ou plus récemment encore de notre forum Rendez-vous avec ma santé.
Je vous remercie.