Égalité entre les femmes et les hommes – année 2017

… »Notre Ville se bat, et porte cet enjeu majeur des droits des femmes, de leur place dans notre société, dans le monde du travail, dans tous nos quartiers. »…

Notre Ville se bat, et porte cet enjeu majeur des droits des femmes, de leur place dans notre société, dans le monde du travail, dans tous nos quartiers.

La loi de 2014 pour l’égalité réelle, entre les femmes et les hommes, oblige les collectivités à présenter un rapport annuel sur la situation, ce que je considère comme une avancée. Bien sûr, tout ne sera pas résolu du jour au lendemain, mais le travail de sensibilisation et de réflexion, est un point de départ indispensable, pour faire bouger les lignes.

Vénissieux a répondu présente, quand bon nombre de communes et EPCI en France, n’ont pas publié de rapport, par ignorance de cette disposition légale. Un travail d’accompagnement de l’Etat sur ce texte, s’avèrerait utile, à plus d’un titre, d’autant plus que l’accord entre le gouvernement et les trois syndicats majoritaires des fonctionnaires, qui demandaient le report du vote après les élections professionnelles, n’a pas abouti.

A Vénissieux, sur les 1 344 agents permanents, 67% sont des femmes, 33% des hommes. Ces ratios s’expliquent par une féminisation de certains métiers : la petite enfance, l’enfance, le social, la culture, etc. Dans le détail, on remarque que la mobilité interne, concerne trois fois plus de femmes que d’hommes, qu’elles ont moins bénéficié de promotion interne (5 hommes pour 2 femmes), mais beaucoup plus d’un avancement de grade.

Signe positif pour l’évolution de carrière, les femmes ont été plus nombreuses à réussir des concours, et à les faire valoir dans notre collectivité. En termes de rémunération, les grilles indiciaires garantissent une égalité de traitement, mais des écarts subsistent. Ils sont liés à des temps partiels ou non complets, plus marqués chez les femmes, et à des heures supplémentaires sous forme d’astreintes, plus nombreuses chez les hommes, dans des filières techniques et de la police municipale.

Notre attention doit se porter également, sur une sur représentation des femmes dans les filières les moins rémunératrices, une tendance que l’on retrouve dans la fonction publique en général, et contre laquelle il faut lutter. Je rappelle des données, que tout le monde doit garder en tête. En France, à poste de travail équivalent, une femme gagne en moyenne 9% de moins qu’un homme. Tous postes confondus, en prenant en compte le revenu annuel net, les femmes (17 740 euros) touchent en moyenne, un salaire inférieur de 24% à celui des hommes (23.260 euros). Le combat est donc loin d’être fini, alors que les femmes sont plus scolarisées et diplômées que les hommes.

Pour finir, je veux insister sur nos politiques de proximité, car les droits des femmes commencent au plus près de nous, au plus près de notre quotidien, et de la vie de nos communes. Tout ce que nous avons développé, depuis des années, porte ses fruits. Le Festival Essenti’elles, la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes chez les jeunes, dans nos EPJ, posent des jalons essentiels. Dans le sport, les résultats obtenus grâce à l’appel à projet « La preuve Form’elle », sont marquants. Nous sommes passés de 33% de pratiquantes en 2008, dans notre ville, à 47% en 2017 ! Sur le plateau des Minguettes, la progression est impressionnante, de 12% en 2008, à 37% en 2017.

Notre volonté de combattre ce fléau de société, que sont les violences faites aux femmes, la mise à disposition d’un logement, le travail mené dans la commission de lutte contre la grande pauvreté, toutes ces actions montrent à quel point, notre ville est à la pointe de ce combat multiple. Un combat long, juste, et ne l’oublions pas, permanent.

Je vous remercie.

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