Disparition de Clotilde Pozzi

Clotilde POZZI vient de nous quitter à l’âge de 99 ans. Nous perdons une personnalité chère à Vénissieux ;  une personnalité qui pétillait d’enthousiasme et de vitalité.

Vénissiane, Clotilde aimait sa ville et habitait, depuis 1932, une maison refuge qui a rassemblé jusqu’à 5 générations. Un toit aussi pour les amis où l’on partage les joies et les épreuves. Car, pour elle, l’amitié et la solidarité sont des valeurs essentielles à cultiver au quotidien.

Durant toute sa scolarité, Clotilde fréquente les bancs de l’école du Centre et obtient le certificat d’études. A 13 ans, elle apprend la couture, et même la haute couture, et travaillera  près de 10 ans, dans ce secteur prestigieux.

C’est en 1941 qu’elle épouse Gigi, son amoureux. Employé à la Sigma, puis chez Berliet, Délizio, dit « Gigi » fut aussi conseiller municipal à Vénissieux pendant 24 ans. En 1944, Clotilde donne naissance à sa première fille, Marie-Claude, puis à Martine, en 1952.

C’est en 1950 qu’elle s’engage dans la vie associative et le bénévolat. Au sein de l’Amicale Laïque du centre-ville, elle fabrique, avec ses amies, de nombreux costumes pour les spectacles de danse donnés à l’occasion des fêtes d’écoles. Fidèle au principe de laïcité, son « cheval de bataille », elle devient déléguée départementale de l’Éducation nationale en 1965, nommée dans l’ordre des Palmes Académiques en 1983 et promue Officier en 1993.

En 1974, la ville de Vénissieux lui confie l’animation du foyer Claude-Debussy qui vient d’ouvrir sur le plateau des Minguettes. Voyage, danse, sorties, rencontres intergénérationnelles, autant d’activités dans lesquelles Clotilde mettra ses qualités et ses compétences au service des personnes âgées. Cette même année, la chorale Claude-Debussy fredonne ses premiers airs. Clotilde, sans connaitre le solfège, dirige la chorale, d’une véritable « oreille de chef ». Pendant plus de 35 ans, elle mènera « ce cœur » qui réunit une cinquantaine de retraités autour d’un répertoire très éclectique de chansons françaises et d’opérettes. La chorale est partie prenante de la « Semaine Bleue », chante pour nos « têtes blanches » dans les résidences et les maisons de retraite. Clotilde était très impliquée au sein de l’Office municipal des retraités, elle était particulièrement appréciée pour sa disponibilité et sa bonne humeur.

Aujourd’hui, nous perdons une amie, une Vénissiane profondément attachée aux valeurs de solidarité, d’humanité et de vivre ensemble.

Je m’associe à la peine de ses enfants, Marie-Claude et Martine, de ses petits-enfants, de ses proches, ses amis, de tous ceux qui l’ont côtoyée et appréciée. Je leur présente mes sincères condoléances.

Clotilde va beaucoup nous manquer.

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