Intervention de Michèle Picard sur le rapport n°9 « RELATIONS INTERNATIONALES Urgence Liban – Attribution d’une subvention d’urgence à l’association Secours Populaire Français en vue de la mise en place d’actions humanitaires en soutien aux populations déplacées du Liban, suite à l’Intensification du conflit en cours.»
Un cessez-le-feu, fragile et précaire, est entré en vigueur au Liban depuis le 26 novembre. Il intervient après deux mois de conflit ouvert et des bombardements israéliens dévastateurs dans la partie du sud du pays contre le Hezbollah, mais aussi à Beyrouth. Les libanais vivent un drame et subissent de plein fouet les conséquences des crises politiques, économiques et sociales de ces dernières années, auxquelles s’est ajoutée la guerre déclarée par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, lancé dans une surenchère militaire inacceptable et d’une violence insupportable. La Cour Pénale Internationale vient de lancer un mandat d’arrêt contre le chef du gouvernement israélien.
Urgence Liban : une solidarité internationale indispensable
Près de 1,2 million de Libanais ont dû fuir les bombardements israéliens. Ces frappes ont causé la mort de 3 823 Libanais, en grande majorité des civils, selon un dernier bilan fourni par le ministère de la santé local. Les personnes déplacées, majoritairement des femmes et des enfants, vivent aujourd’hui dans des structures d’accueil et abris collectifs surpeuplés. Alors que l’hiver arrive, faute de chauffage, manquant de couvertures et matelas, les conditions de vie pour les Libanais vont continuer de se dégrader malgré les efforts des organisations internationales et des ONG locales.
C’est dans ce contexte dramatique et éprouvant que notre ville apporte une subvention de 20 000€ au profit de l’association du Secours Populaire Français pour contribuer à cet élan de solidarité urgent à l’égard des populations déplacées du Liban.
Cette aide intervient, vous le savez, après l’attribution d’une subvention d’urgence à Médecins sans frontières en soutien à la population palestinienne en décembre dernier et notre vœu appelant à la fin de la guerre dans la bande de Gaza et à la reconnaissance de l’État de Palestine par la France. Ces décisions s’inscrivent dans une logique de paix, dans le respect des résolutions adoptées aux Nations-Unies.
Il n’y aura pas de solution armée à ce conflit, mais une solution politique avec la constitution de deux États souverains et reconnus. La chute du régime de Bachar Al-Assad en Syrie ouvre une nouvelle inconnue dans un Proche-Orient déstabilisé et ensanglanté par des guerres dramatiques. Ce cycle de violences doit prendre fin. Le répit au Liban ne doit pas nous faire oublier que des combats se poursuivent dans la bande de Gaza, au cœur de villes dévastées et d’une population palestinienne aujourd’hui en prise à la famine et à la malnutrition. C’est aussi à eux que nous pensons ce soir à travers cette subvention d’urgence.
Je vous remercie.