Conseil municipal : Finances Locales

En temps de crise, dans bien des familles vénissianes, le repas scolaire des enfants est le plus équilibré et le plus copieux de la journée.

Intervention de Michèle PICARD sur le rapport n° 9  «FINANCES LOCALES. Régie autonome de la restauration scolaire et sociale. Relevé provisoire des résultats d’exploitation de l’exercice 2022.»

J’en parlais dans le cadre du DOB, les collectivités locales font face, elles aussi, à une très forte inflation. Il y a bien sûr les fluides, mais également l’alimentation. Notre choix politique est de protéger au maximum les Vénissians, qui ne doivent pas payer deux fois l’addition. Pour nos tarifs des produits des services, nous avons ainsi fait le choix de maintenir le même taux d’évolution que les années passées, soit une augmentation de 2%. 

Il faut bien sûr mettre en perspective ce chiffre alors que l’inflation en France sur l’année 2022 sera comprise entre 6 et 7%, du jamais vu depuis 1985 ! C’est bien un bouclier tarifaire que nous mettons en place pour les Vénissians. Pour donner une idée de ce à quoi nous faisons face, je prendrai l’exemple de la flambée des prix subie par notre cuisine centrale. Les fournisseurs répercutent la hausse des matières premières, des transports et emballages. Depuis le début du 2ème semestre, les augmentations sont considérables. Boissons : +10%. Produits laitiers : +27%. Fruits, légumes surgelés : +15%. Produits carnés surgelés : +29,5%. En valeur absolue, c’est-à-dire sans les frais de personnel, de maintenance et de fonctionnement, Le coût de l’assiette, calculé uniquement à partir des achats alimentaires et la variation des stocks,  était pour le premier semestre 2022 de 1,85€ contre 1,72€ en 2021. Ce coût sera impacté plus fortement encore au second semestre 2022.

En temps de crise, dans bien des familles vénissianes, le repas scolaire des enfants est le plus équilibré et le plus copieux de la journée. Dans ce contexte inflationniste, dont on ne connaît toujours pas le pic, notre ville ne rognera pas sur la qualité des déjeuners proposés à nos enfants dans les restaurants scolaires. Elle a choisi également de ne pas augmenter les tarifs sociaux de restauration pour les familles au quotient familial le plus bas, à savoir un euro par jour. Cela concerne 7.5 % d’enfants sur les 6023 enfants inscrits à la restauration scolaire.

Je rappelle que notre ville achète à la cuisine centrale chaque repas 4,10€ pour les maternelles et 4,50€ pour les élémentaires. Nous jouons donc pleinement notre rôle d’amortisseur social dans ce contexte de crise et nous parvenons, grâce à nos investissements publics et grâce aux finances saines de notre budget, à absorber cette hausse vertigineuse du prix des denrées alimentaires. Selon l’AMF, environ la moitié des communes a dû déjà alourdir le prix de la cantine, jusqu’à plus de 5%. Ce n’est pas notre cas et nous pouvons nous en féliciter.

Je vous remercie. 

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