Intervention de Michèle PICARD, Maire de Vénissieux, Vice-présidente de la Métropole de Lyon, sur le rapport N°8 : « RENOUVELLEMENT URBAIN ET COHÉSION SOCIALE – NPNRU – ZAC Marché Monmousseau Balmes – Dénomination du nouveau parc qui relie les quartiers du plateau au parc Louis Dupic »
Rendre visibles les femmes, dans l’histoire, dans nos sociétés, dans les sciences, les arts, partout où elles ont contribué aux avancées sociales, aux luttes pour nos libertés, à faire avancer l’égalité, la justice sociale, le progrès.
Dans tous les domaines, dans les manuels scolaires comme dans l’imaginaire collectif, dans nos rues comme dans l’espace public, le récit a été « masculinisé », trop, à l’évidence. Combien d’hommes résistants pour une Lucie Aubrac ? Combien d’hommes de sciences pour une Marie Curie ? Et combien de figures de la Commune pour une Louise Michèle ? Je pourrais continuer ainsi longtemps tant la liste des femmes, tenues à l’écart ou renvoyées dans l’ombre de l’histoire, est longue.
Après la volcanologue Katia Krafft pour notre prochain collège, c’est une femme de sciences qui a consacré sa vie à la terre, à l’étude des sols, qui s’inscrit dans la topographie de Vénissieux et dans l’espace collectif des Vénissians.
Le nouveau parc qui reliera le plateau des Minguettes au centre-ville portera donc le nom de Ana Maria Primavesi.
Née en Autriche, la jeune femme étudia les sciences de la vie à l’Université de Vienne, où sa classe ne comptait que trois femmes. C’est ensuite en 1949 qu’elle rejoint avec son mari le Brésil où ses recherches en font la pionnière en termes de préservation des sols et de récupération et restauration des terres dégradées par les pesticides et l’agriculture intensive. Reconnue pour ses travaux en agroécologie, elle va ainsi promouvoir une agriculture en harmonie avec son environnement en substituant des additifs organiques et engrais verts aux produits chimiques qui détruisent les sols.
Egalement enseignante à l’université fédérale de Santa Maria, Ana Maria Primavesi a œuvré pour le respect de la biodiversité dont l’effondrement actuel inquiète au plus haut point les chercheurs et scientifiques.
Au-delà de cette dénomination, le nouveau parc fait donc partie du Nouveau Programme National de Renouvellement urbain « Minguettes-Clochettes ». Il s’agit ici de l’aménagement de la ZAC Marché Monmousseau Balmes, opération qui comprend aussi la réalisation de logements et de nouveaux équipements publics comme la création d’une crèche, la reconstruction du gymnase Jacques Brel et, à l’étude, la faisabilité d’une prochaine halle du marché. Ce parc Ana Maria Primavesi d’un peu plus de deux hectares vient donc renforcer la cohésion et l’unité de notre ville en reliant les quartiers les uns aux autres.
Je vous remercie.