Conseil municipal : débat d’orientation budgétaire

Notre majorité a toujours fait le choix de services publics forts, proches du terrain et du quotidien des Vénissians

Conseil municipal du 6 décembre 2021 – Intervention de Michèle PICARD sur le rapport n°3 «FINANCES LOCALES. Débat d’orientation budgétaire 2022. »

Solidité et souplesse, sens des responsabilités et sens de l’intérêt général, voilà ce que les Vénissians sont en droit de demander, au budget de leur ville. Et voilà ce que nous construisons, année après année, mandat après mandat.

Pourquoi je demande de la souplesse, car comme je le dis depuis des mois, l’année 2022 sera à nouveau une année hors norme.

La pandémie n’est pas derrière nous, mais les crises économiques, sociales sont, elles, déjà là. Juste un chiffre pour mesurer l’impact de la crise sanitaire, sur les familles les plus modestes : à Vénissieux, entre 2019 et 2021, le nombre de foyers au RSA a augmenté de 21% (26% pour l’ensemble de la Métropole) ! Les marges de manœuvre qu’il nous faut dégager, encore aujourd’hui, doivent servir à répondre à l’imprévu. Sans elles, nous n’aurions pas pu réagir avec la même efficacité, face à l’émergence de la Covid-19 : des masques, quand l’Etat en était démuni, des aides alimentaires aux familles les plus démunies, un plan de soutien aux associations, au monde économique, culturel, des subventions exceptionnelles au CCAS, la mise en place des campagnes de vaccination.

On peut estimer l’enveloppe financière allouée à cette crise sanitaire, à un peu plus de 4 millions d’euros pour la Ville de Vénissieux. Attention, je ne parle pas de coût, contrairement aux libéraux qui laissent par ailleurs, la santé et les hôpitaux publics dans un état déplorable, mais de solidarité tous azimuts, pour que tous les Vénissians passent le cap de cette crise, du mieux possible.

A l’aune de cette année 2022, cette marge de manœuvre, il nous faut à nouveau l’avoir en tête car beaucoup d’inconnues sont devant nous.

Dans un premier temps, le rebond de la pandémie en Europe, qui préfigure un hiver à nouveau compliqué. Quelles réponses sanitaires pour l’endiguer ? Nul ne le sait, sauf que le milieu hospitalier, sous le feu des politiques libérales depuis des années, est à bout de souffle, et que le système de santé en France, continue d’être vendu au privé ? Quelles seront les conséquences sociales et économiques, dans les villes populaires ? Nous les connaissons déjà : les personnes isolées et les familles les plus fragiles, seront frappées le plus brutalement. Il faut nous adapter, et anticiper une précarité qui ne cesse de gagner du terrain.

A ce titre, le montant des aides facultatives attribuées par le CCAS, est passé de 110.000€ annuels en 2019, à 155.000€ estimés en 2021. Et nous venons de mettre en place de nouvelles aides, comme l’aide au paiement des frais de santé, par exemple.

Enfin, dernières inconnues majeures…Quelles inflexions seront données aux politiques nationales, après les scrutins décisifs de 2022 ? Quelles seront les prochaines relations, aujourd’hui très dégradées, entre le gouvernement et les collectivités locales ?

Le passage en force sur le temps de travail et la loi de transformation de la fonction publique, n’augurent rien de bon. Après la baisse des dotations, après la contractualisation des dépenses de fonctionnement, qui font payer la crise aux collectivités, mais aussi aux habitants, l’Etat va-t-il enfin ouvrir les yeux, sur l’efficacité de nos politiques de proximité, sur l’indispensable présence de nos agents sur le terrain, exemplaires, au plus fort de la crise sanitaire, quand les masques manquaient, quand le gouvernement macroniste annonçait tout et son contraire. Veut-il continuer de cogner sur les collectivités, comme il n’a cessé de cogner sur la santé publique, pour les résultats désastreux que l’on connaît, ou veut-il les accompagner et leur donner plus d’autonomie, dans une refonte équilibrée de l’organisation territoriale en France ?

Sur ce point-là, nous n’avons pas de réponse, comme nous n’en avons pas non plus, sur les injustices fiscales, qui consistent à épargner les plus riches de l’effort national, et faire payer la crise aux plus modestes !          

Dans ce contexte, notre budget 2022 repose sur quatre piliers : être en mesure de répondre au défi des crises actuelles ; maîtriser les dépenses de fonctionnement, tout en créant de nouveaux services pour les Vénissians ; accroître nos capacités d’investissement.

Sur ce dernier point, nous allons accroître notre niveau de dépenses d’équipement à partir de 2022, à hauteur de 21 millions d’euros par an. C’est la garantie pour les Vénissians, de disposer d’installations et de structures, modernes et rénovées. En termes concrets, pour les habitants, cela signifie l’extension du groupe scolaire Jules Guesde, la prochaine maison de l’enfance Max Barel, la création d’un équipement polyvalent Pyramide, la démolition-reconstruction de la piscine Delaune, un nouveau terrain extérieur de futsal, etc…

En ce qui concerne les dépenses de fonctionnement, elles sont attendues à hauteur de 94,3 millions d’euros, soit +1,8%. Là encore, cela signifie plus de services pour les Vénissians : en 2021, c’était entre autres, la garderie périscolaire du matin, l’accueil du mercredi à la journée, l’accueil de jour médicalisé Résidence Ludovic Bonnin, des actions initiées, comme les territoires zéro chômeur longue durée, ou encore l’expérimentation Territoire zéro non-recours au Moulin-à-Vent. Bref, malgré un contexte sanitaire difficile, Vénissieux a continué d’avancer, une perspective dans laquelle s’inscrit notre budget 2022.

Un mot pour finir, notre majorité a toujours fait le choix de services publics forts, proches du terrain et du quotidien des Vénissians. La crise sanitaire en a montré la qualité, l’utilité, l’efficacité et l’exemplarité. Notre choix politique est un choix payant. Le budget 2022 le prolonge, le pérennise, le grave dans le marbre. Il est la garantie que Vénissieux restera toujours Vénissieux.

Je vous remercie.

X