Association Jénine Venissieux

La cause palestinienne est une cause juste, notre ville tient à le rappeler.

Intervention de Michèle PICARD sur le rapport N°10 « RELATIONS INTERNATIONALES – Versement d’une subvention à l’association Jénine Venissieux. »

Ce fut une éclaircie dans le ciel sombre et noire de l’actualité internationale et des massacres, on peut utiliser le mot, dans la bande de Gaza. L’éclaircie, ce fut cette soirée de solidarité, organisée par les associations Jénine-Vénissieux et le collectif 69 Palestine, salle Joliot Curie, le 19 septembre dernier. Notre ville a accueilli la tournée d’un groupe de jeunes danseurs et danseuses venus du camp d’Askar, à l’est de la ville de Naplouse en Cisjordanie. Cette troupe nous a montré, à travers le Dabké, danse folklorique ancienne, la richesse de la culture palestinienne, sa capacité à résister, à faire face aux épreuves. Pour la plupart d’entre eux, les jeunes danseurs vivent dans le camp d’Askar depuis 18 ans, ils restent néanmoins fiers et debout, fiers de montrer et d’exprimer l’identité du peuple palestinien.

 J’avais acté le soutien de la ville de Vénissieux et le versement d’une subvention à l’association Jénine Vénissieux pour le voyage de cette jeune troupe, mais plus généralement pour toutes les actions de coopération et de solidarité internationale auxquelles elle contribue. C’est ce que vous propose cette délibération. Les liens entre Vénissieux et Jénine sont forts et indéfectibles, tout comme avec le peuple palestinien. Ces liens se sont tissés depuis 2002, sous l’impulsion de Blandine Chagnard, militante infatigable  dont la disparition a laissé un vide en chacun de nous. Jénine Vénissieux fut créée pour aider les habitants de cette ville cisjordanienne, notamment les enfants victimes des violences de la guerre. Tout le monde se souvient du parrainage et du voyage de Ghadir en 2003 pour qu’elle puisse être opérée des yeux. Je garde un souvenir chaleureux et tout particulier de la réception de la délégation palestinienne et du maire de Jénine, reçus à Vénissieux en 2015.

La cause palestinienne est une cause juste, notre ville tient à le rappeler. L’attribution d’une subvention d’urgence à Médecins sans frontières en soutien à la population palestinienne en décembre dernier et notre vœu appelant à la fin de la guerre dans la bande de Gaza et à la reconnaissance de l’État de Palestine par la France s’inscrivent dans une logique de paix, dans le respect des résolutions adoptées aux Nations-Unies, et dans la naissance nécessaire et prioritaire d’un Etat indépendant. Depuis la soirée de solidarité, le conflit s’est étendu au Liban, comme suite désastreuse de  la surenchère guerrière et aveugle du gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Il faut arrêter cette course folle meurtrière qui a fait plus de 40 000 morts dans la bande de Gaza et qui a transformé ce mince territoire en véritable champ de ruines dont les infrastructures ont été détruites et pulvérisées. Il n’y aura pas de solution armée à ce conflit, mais une solution politique avec la constitution de deux Etats souverains et reconnus. C’est la seule voie possible avant qu’un conflit régional n’embrase l’ensemble du Proche-Orient. 

Je vous remercie.

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