AG Handi Cap Evasion

Changer le regard de la société sur le handicap est une affaire qui nous concerne tous.

Samedi dernier, l’assemblée générale de l’association « Handi Cap Evasion » s’est tenue 2021 à Vénissieux. Une occasion pour moi de saluer les bénévoles de cette association rhodanienne et de les féliciter pour leur esprit d’entraide, d’humilité, de solidarité en directions des personnes en situation de handicap.Les politiques publiques ont évolué, mais elles restent insuffisantes, et le handicap est encore une cause d’exclusion. C’est pourquoi, la Ville de Vénissieux a fait de l’inclusion des personnes en situation de handicap une préoccupation majeure.

C’est un réel plaisir d’être parmi vous et de vous accueillir à Vénissieux. 

Le sport est un formidable vecteur d’inclusion.

  • Le sport, c’est la découverte de soi et des autres, c’est aussi la meilleure façon de s’évader d’un quotidien parfois difficile, de se faire plaisir, de faire de nouvelles rencontres…
  • J’aimerais remercier votre association, ses bénévoles indispensables, pour cet esprit d’entraide, d’humilité, de solidarité que vous véhiculez.

Longtemps, les personnes en situation de handicap se sont senties exclues de la pratique sportive en France :

  • Elles ont pourtant prouvé qu’elles pouvaient repousser toutes les limites, comme le montrent les athlètes paralympiques. Des champions qui contribuent à changer notre regard sur le handicap.

Les politiques publiques ont évolué, mais elles restent insuffisantes, et le handicap est encore une cause d’exclusion.

Chaque année des milliers d’enfants porteurs de handicap sont privés de rentrée scolaire, ou scolarisés dans des conditions insatisfaisantes. L’éducation est pourtant un droit fondamental.

  • Des situations très difficiles à gérer pour les parents (désocialisation) / pour les enfants, un déficit d’éducation qui engendre un sur-handicap.
  • L’Etat doit favoriser leur intégration en milieu ordinaire, augmenter le nombre d’auxiliaires de vie, et leur donner une formation adaptée.

Les personnes en situation de handicap sont les premières victimes du chômage, et de la précarité.

Selon une étude récente de la DREES (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques) :

  • 19 % d’entre elles vivent en dessous du seuil de pauvreté (soit près de 3 sur 10), principalement les femmes ;
  • Le taux de chômage est deux fois supérieur à celui de la population nationale (manque de formation) ;
  • Elles sont le plus souvent employées dans les postes les moins qualifiés, 34 % travaillent à temps partiel.

L’Etat doit favoriser l’emploi et l’insertion des personnes en situation de handicap, et notamment des jeunes :

  • En développant l’accès à une formation qualifiante,
  • En sécurisant leur parcours de formation en vue d’une insertion professionnelle durable,
  • Mais aussi en sanctionnant les entreprises qui ne respectent pas le quota d’embauche de 6 % de travailleurs handicapés.

La Pandémie a fortement impacté les personnes porteuses de handicap.

  • Eloignement social, isolement ont été difficiles pour ceux qui ont besoin d’aide pour manger, s’habiller ou se laver.
  • Déprogrammation ou renoncement aux soins par peur de la contagion…

Plus de 300 associations affiliées à l’UNAPEI ont interpellé le chef de l’Etat sur la pénurie inédite de professionnels médico-sociaux qualifiés.

  • Epuisés, ignorés par l’Etat, ils sont de plus en plus nombreux à abandonner le secteur du handicap.
  • Quand les associations ne peuvent plus s’occuper des personnes en situation de handicap, ce sont les familles qui prennent le relai. Ce qui accentue leur isolement.
  • Ces associations demandent des moyens à la hauteur des besoins, et la reconnaissance de leurs droits fondamentaux.

Favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap est une préoccupation majeure de la ville.

L’accès au sport pour les enfants et des jeunes porteurs de handicap est au cœur de notre projet sportif vénissian.

  • Travail engagé entre la ville et le CRESS pour soutenir et accompagner l’accès à ces publics à la pratique sportive, et aider les clubs sportifs dans leur approche du sport et du handicap.
  • Création, en 2017, de l’Observatoire du sport et du handicap.

Notre action a porté ses fruits :

  • Le nombre de personnes porteuses de handicap inscrites dans nos clubs, est passé de 78 en 2016 à 103 en 2019, contre 32 personnes seulement en 2010.
  • Nos structures sportives accueillant ces publics sont aujourd’hui de 17 contre 13 en 2016.
  • En 10 ans, les clubs proposant des sports adaptés ou handisport ont plus que doublé, passant de 4 à 10.

Des places sont dédiées aux enfants en situation de handicap dans les différents dispositifs d’animations sportives de la ville (centres sportifs du mercredi, stages sportifs et activités périscolaires).

Pour favoriser l’accès à la culture :

  • Un référent handicap à l’école de musique Jean-Wiener, chargé d’adapter les parcours pédagogiques et d’accompagner les enseignants,
  • Boucles magnétiques pour les personnes malentendantes, et système d’audiodescription pour les personnes malvoyantes au cinéma Gérard-Philipe.

Depuis 2016, l’école maternelle Anatole-France accueille une unité d’enseignement spécialisé, dédiée aux enfants présentant un spectre autistique.

Nous sommes attentifs à développer les liens entre la ville et les différentes structures existantes (ADAPEI, CAMSP Odynéo, IME Jean-Jacques Rousseau…).

Ce mandat est l’occasion de conforter nos actions

  • Avec la création du « Réseau Sport et Handicap », composé de différents partenaires, pour proposer une offre sportive et culturelle diversifiée, aux enfants.
  • En poursuivant notre Agenda d’Accessibilité Programmée (AD’AP), pour mettre en accessibilité l’ensemble du patrimoine vénissian (7,5 millions en 10 ans).
  • En redynamisant « la commission accessibilité», créée en 2010, avec un référent par quartier chargé de relayer les besoins d’aménagements.
  • Nous voulons renforcer nos actions, pour faciliter l’inclusion des personnes en situation de handicap. 

Changer le regard de la société sur le handicap est une affaire qui nous concerne tous. Accepter chaque individu tel qu’il est, avec ses potentialités, accepter tout simplement la différence est indispensable pour renforcer le vivre ensemble, et créer ce lien social qui fait tant défaut aujourd’hui.

Je vous remercie.

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