Cette nuit, plusieurs tirs en rafale d’armes lourdes ont été perpétrés sur le plateau des Minguettes à Vénissieux, visant des points de deal identifiés. Des projectiles ont atteint des appartements, mettant gravement en danger des familles. Par miracle, aucun blessé n’est à déplorer. Mais cette situation est intolérable et profondément inquiétante. Je condamne avec force et détermination ces actes d’une gravité extrême et j’apporte mon soutien aux habitants dont je partage la stupeur et la peur.
Comme cela avait été le cas, cet été, boulevard Ambroise Croizat, ces faits illustrent une nouvelle fois la montée en puissance du narcotrafic et la banalisation de l’usage d’armes de guerre en milieu urbain, au cœur même des zones d’habitation, partout sur le territoire national. A Vénissieux, malgré la présence régulière et l’engagement constant de toutes les forces impliquées, police municipale, police nationale, centre de supervision urbain,… les moyens actuellement déployés ne suffisent pas, ne suffisent plus à endiguer durablement ce phénomène. Les forces de police nationale agissent avec professionnalisme et courage, mais ils sont en sous-effectif et confrontés à une criminalité de plus en plus organisée, violente et mobile.
En tant que Maire, je tire solennellement la sonnette d’alarme. Depuis plusieurs mois, et à de multiples reprises, j’ai alerté les ministres de l’Intérieur successifs et les autorités compétentes afin d’obtenir des renforts humains, matériels et judiciaires adaptés à la gravité de la situation. Aucune réponse concrète et durable n’a, à ce jour, été apportée. Faut-il attendre qu’un nouveau drame survienne, qu’un enfant, qu’un habitant perde la vie dans son propre logement, pour que l’État prenne pleinement la mesure de la menace ?
La lutte contre le narcotrafic nécessite une mobilisation nationale aux côtés des collectivités locales, avec :
- des renforts immédiats de forces de sécurité et de douane,
- des moyens d’enquête renforcés,
- une présence policière pérenne,
- et une réponse pénale ferme et rapide.
J’appelle l’État à assumer pleinement ses responsabilités régaliennes et à déployer, sans délai, des moyens à la hauteur du fléau qui gangrène nos quartiers et met en danger la vie des habitants. La sécurité des citoyens n’est pas négociable.
