Intervention de Michèle PICARD, Maire de Vénissieux, Vice-présidente de la Métropole de Lyon, à l’occasion de la plantation de l’arbre pour la paix.
Bonjour à toutes et à tous,
Il y a 80 ans, le 6 août 1945, Hiroshima était détruite par la première bombe atomique.
Trois jours plus tard, Nagasaki subissait le même sort. En quelques instants, des dizaines de milliers de vies ont été brisées, des familles anéanties, des villes réduites en cendres. Ces événements ont marqué à jamais l’histoire de l’humanité et nous rappellent encore aujourd’hui la folie de la guerre et la menace permanente que font peser les armes nucléaires.
En ce jour de mémoire, nous devons nous souvenir des victimes et de leur souffrance, mais aussi du message d’espoir porté par les survivants appelés les « Hibakusha ». Leur courage et leur combat pour un monde sans armes nucléaires ont inspiré des générations entières et restent plus que jamais d’actualité.
Depuis huit décennies, citoyens, associations, élus, scientifiques, ONG et institutions internationales œuvrent ensemble pour l’abolition de ces armes.
Avec plus de 12 000 armes nucléaires toujours en circulation, le risque d’une catastrophe, accidentelle ou volontaire, demeure donc réel. Ces armes sont inhumaines, illégitimes et interdites par le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires adopté par l’ONU.
Pourtant, chaque année, des milliards d’euros sont consacrés à leur entretien et leur modernisation, alors que ces sommes pourraient financer l’éducation, la santé, la lutte contre la pauvreté et le changement climatique. En France, ce choix budgétaire pèse lourdement alors même que nos écoles manquent d’enseignants et que les besoins sociaux et environnementaux sont immenses. La véritable sécurité ne peut reposer sur la menace mutuelle, mais sur la coopération, la diplomatie et le désarmement.
Ces 80 ans d’Hiroshima nous rappellent aussi les conflits qui ravagent encore le monde.
Aux quatre coins de la planète, des millions de personnes vivent, ou plutôt survivent dans des régions ravagées par les guerres et les conflits armés. De l’Ukraine au Proche-Orient, en passant par le Soudan et l’Ethiopie, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants en sont les victimes.
Dans la bande de Gaza, malgré la déclaration officielle de l’ONU d’état de famine, rien n’arrête la surenchère guerrière du gouvernement de Nétanyahou. Les bombes continuent de pleuvoir, le bilan des victimes civiles de s’alourdir. Il faut mettre fin à ces destructions sans commune mesure et faire reculer Israël dans sa volonté d’occuper la bande de Gaza et de coloniser la Cisjordanie. Le droit international humanitaire est bafoué, et la loi du plus fort semble ainsi trop souvent remplacer le droit des peuples.
La reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France, à l’occasion de la 80e assemblée générale des Nations unies, constitue une avancée historique et une étape importante vers la paix et la justice. C’est un moment que la Ville de Vénissieux accueille avec émotion car, depuis de nombreuses années, nous sommes engagés résolument pour cette cause. Vénissieux, ville de Paix, a multiplié les actions de solidarité avec le peuple palestinien.
La paix n’est pas un idéal lointain, c’est une responsabilité quotidienne. Elle se construit par l’éducation, le dialogue, la coopération entre les peuples. Elle se renforce par le désarmement, la diplomatie, et le respect des droits humains.
À Vénissieux, nous restons fidèles à cet engagement. Notre ville est et restera une commune de paix et de solidarité.
Je tiens à saluer ici l’action du Mouvement de la Paix du Rhône et de sa présidente, Arlette Cavillon, pour un monde plus humain et plus juste.
L’arbre que nous plantons aujourd’hui est le symbole de cette volonté commune. Faisons de la paix une promesse pour les générations futures et un engagement concret, chaque jour, dans nos actes.