50 ans de l’ALVP Judo

Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD à l’occasion des 50 ans de l’ALVP judo, le samedi 1er décembre dernier.

Lundi 3 décembre 2012

Retrouvez l’intervention de Michèle Picard à l’occasion des 50 ans de l’ALVP Judo, le samedi 1er décembre dernier

Nous avons fêté cette année les 30 ans du Sen No Sen. C’est aujourd’hui les 50 ans de l’Amicale Laïque Vénissieux Parilly Judo que nous célébrons. Il y a dans cette longévité les signes que votre club se porte bien, et plus généralement que le sport se porte bien à Vénissieux.

Créée en 1962 par le maître Laurent Ferra, l’association, présidée aujourd’hui par Jérôme Calamusa, compte à ce jour 180 adhérents, avec des inscriptions en augmentation.

L’école du judo français fait référence dans le monde entier, et l’ALVP Judo, avec ses moyens et à son échelle, y contribue en initiant des jeunes, et notamment des enfants à partir de quatre ans, à une pratique sportive remarquable.

Sur les tatamis, il y a plus que des victoires ou des défaites, il y a de la force, de la technique, de la science tactique, et surtout, le respect de l’autre, de l’adversaire, le respect des codes et des traditions. Ce sont ces valeurs que vous transmettez, et dans une société comme la nôtre, où le lien social est rongé par l’individualisme, ces valeurs que vous partagez comptent énormément. Pour l’émancipation de l’individu, pour l’appartenance collective à une discipline, à un club, à une ville.

Vous œuvrez pour le sport avec l’organisation prochaine, en 2013, de deux compétitions UFOLEP au gymnase Jacques Anquetil, mais aussi pour les jeunes, puisque vous projetez d’organiser un déplacement au tournoi international de Paris, au mois de février. Des résultats aussi, avec un titre pour François Marie-Claire en seniors, au championnat UFOLEP en 2011-2012, un titre en jujitsu pour Pascal Di Fabio, en championnat de France FFJDA : même si vous fêtez vos 50 ans, l’avenir est devant vous, et c’est ce qui rend votre club pérenne et solide.

La ville vous soutient par le biais de mise à disposition d’installations sportives, que ce soit le dojo de Jean Guimier pour les entraînements, ou  que ce soit d’autres complexes sportifs pour l’organisation de compétition.

A cela, il faut ajouter une subvention de 8 000 euros pour 2012 (+ 8 998 euros de mise à dispo d’équipement), Vénissieux est fière d’apporter sa contribution à votre développement, et vos activités sportives.

De manière plus générale, il y a donc une vraie convergence de vues, entre ce que les clubs vénissians développent et ce que la ville développe : le sport comme épanouissement de soi, le sport comme vecteur d’intégration, le sport comme base du vivre ensemble.

Depuis des années maintenant, la ville de Vénissieux a fait de la pratique sportive pour tous un axe fort de son contrat communal. Ville la mieux dotée de l’agglomération en m2 de surface praticable par habitant, elle tient à offrir à ses habitants, des équipements de qualité et diversifiés.

En complément des travaux de maintenance, nous consacrons ainsi 350 000€ à la réhabilitation et la rénovation du parc sportif vénissian. Pour les clubs et l’OMS, nous consacrons une enveloppe de subventions à hauteur de 841 000€ par an, nous accompagnons ainsi les associations dans le temps présent, mais aussi l’ensemble des Vénissians dans l’accès aux pratiques sportives, sans discrimination sociale, sans discrimination territoriale.

C’est cela que nous devons défendre ensemble, à l’heure où l’État, il faut bien le dire, se débarrasse du sport amateur sur le dos des collectivités. La part du budget sport, dans le budget global de l’État, ne représente plus que 0,12%, et en dix ans cette part a reculé de près de 33%. L’idée d’un sport pour tous, reposant uniquement sur les bénévoles, les parents et les collectivités locales, n’est pas acceptable.

Cette dérive existe, et elle porte en elle de graves menaces. A l’heure actuelle, le sport en France est financé par l’État à hauteur de 12%, contre 31% pour les collectivités locales, et environ 47% pour les ménages ! Quand on sait que les dotations de l’État vers les collectivités sont gelées en 2013, et à la baisse pour la période 2013-2015, nos inquiétudes sont bien réelles. Cette question du financement du sport, les citoyens, les pratiquants, les fédérations et les clubs, tout le monde doit la porter auprès des pouvoirs publics, car le risque d’asphyxie est grand ! Un clivage radical entre sport business d’un côté, mêlant fonds privés et fonds publics, et sport de pratiquants, parent pauvre du budget de la nation, constituerait à coup sûr le plus mauvais scénario.

Alors en ce jour anniversaire, restons soudés, restons vigilants, pour défendre ce qui nous est le plus cher : la vie des clubs comme le vôtre, la vitalité de la jeunesse, la vie du sport de proximité, et la force du vivre ensemble.

Je vous remercie.

X