2ème Édition du mois des fiertés de la Métropole de Lyon

1 personne LGBT+ sur 5 qui se retient de participer à un sport en raison de son orientation sexuelle et/ou de son identité de genre

En fin de matinée, à l’occasion d’une conférence de presse, j’ai présenté la programmation de la 2ème édition du mois des fiertés de la Métropole de Lyon. Cet évènement international, célébré chaque année en juin, est l’occasion de réaffirmer l’engagement de la Métropole à défendre les droits des personnes LGBT+ et à lutter contre toutes formes de LGBTphobies.

J’ai le plaisir de vous présenter ce matin la programmation de la deuxième édition du Mois des Fiertés de la Métropole de Lyon. Cet évènement international, célébré chaque année en juin, est l’occasion de réaffirmer l’engagement de la Métropole à défendre les droits des personnes LGBT+ et à lutter contre toutes formes de LGBTphobies.

Pour rappel, nous avions choisi d’explorer l’an dernier l’histoire des luttes LGBT+ et leurs mémoires. Cela nous avait semblé un point de départ essentiel pour notre premier Mois des Fiertés.

Cette année, à l’occasion des Jeux olympiques, il nous a paru important d’interroger l’inclusion des personnes LGBT+ dans le sport. A nouveau, nous l’avons fait en partenariat avec les associations du  territoire, avec lesquelles nous travaillons tout au long de l’année : notamment SOS homophobie et CARGO Lyon Sport, ici présents, mais aussi le Centre LGBTI+, Mémoires minoritaires, l’Autre Cercle et La Cousinade. Je souhaite également remercier chaleureusement l’association Femmes Ici et Ailleurs, qui nous a assisté dans la  conception et la préparation de cet événement.

Que ce soit les insultes homophobes reprises en chœur dans les  stades, ou encore les polémiques à chaque 17 mai autour du drapeau arc-en-ciel sur les maillots, les exemples de LGBTphobies dans le sport ne manquent pas. En effet, c’est 1 personne LGBT+ sur 2 qui déclare avoir été victime d’une situation LGBTphobe dans le milieu sportif, et même 67% de celles qui pratiquent un sport d’équipe.1

Ces actes de violence, physique ou verbale, subies par les personnes LGBT+ dans le sport ne sont pas sans conséquences. Elles conduisent très souvent les personnes à cacher leur identité pour se protéger, avec toute la charge mentale que cela représente de ne pas pouvoir être soi-même dans un cadre où l’on ne devrait pas avoir à penser à autre chose qu’à sa pratique sportive.

La nécessité de devoir esquiver des questions, de mentir par omission, d’être constamment en alerte pour ne pas dévoiler une information personnelle sans le vouloir … une charge d’autant plus lourde dans les sports d’équipe, où l’on tisse des liens forts avec ses coéquipières ou coéquipiers.

Parfois, ces manifestations de LGBTphobies poussent les personnes à s’exclure complètement de la pratique sportive. En effet, c’est 1 personne LGBT+ sur 5 qui se retient de participer à un sport en raison de son orientation sexuelle et/ou de son identité de genre.2 C’est tout simplement inacceptable.

Comme d’autres sphères de notre société, le sport est également un domaine fortement marqué par les stéréotypes de genre, qui touchent également les personnes LGBT+. Certains sports sont vus comme plus naturellement masculins, d’autres comme plus naturellement féminins, et dans sa globalité, le sport reste un domaine dont la gouvernance, l’organisation, la médiatisation, restent très largement aux mains des hommes. Nous avons eu l’occasion d’en parler lors des Journées de l’égalité organisées par la Métropole en mars dernier, et je ne vais donc pas m’étendre sur ce sujet aujourd’hui.

Mais il y a un autre enjeu que je souhaite aborder avec vous ce matin, c’est la division genrée du monde sportif, que ce soit au niveau amateur ou  professionnel. Cette catégorisation femmes-hommes entraine des discriminations à l’égard des personnes trans, intersexes et non-binaires, et accentue les réactions de rejet à l’égard de ces personnes. Cela intervient dans le contexte actuel de transphobie décomplexée, qui s’exprime avec une extrême violence sur les réseaux sociaux et qui n’épargne pas notre territoire (comme nous l’avons vu récemment avec la campagne de communication autour d’un livre transphobe que je ne citerai pas, pour ne pas lui faire davantage de publicité3).

Je souhaite donc réaffirmer ici clairement que la Métropole de Lyon condamne toute expression de transphobie, qui n’est pas une opinion mais un délit, comme tous les actes de LGBTphobies. Nous sommes déterminés à poursuivre notre action en faveur d’une société où chacune et chacun, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre, se sente accepté⸱e et respecté⸱e.

Et maintenant, place à la programmation de notre 2ème Mois des Fiertés, encore une fois très riche :

  • Du 4 au 27 juin, nous présentons à l’Hôtel de Métropole l’exposition « Le genre n’a pas de maillot », en partenariat avec les associations SOS homophobie et CARGO Lyon Sport, et avec les très belles photos de Noémie Lacote. Tous les trois nous présenteront cette exposition plus en détails tout à l’heure.
  • Le 6 juin, nous aurons la chance d’ouvrir notre Mois des Fiertés par une soirée au HEAT Lyon Confluence, avec la présence exceptionnelle de la championne Amandine LEYNAUD, gardienne iconique de l’équipe de France de handball. Elle participera à une table-ronde aux côtés de Matthieu LAUVERNIER pour l’association CARGO et de Noémie DRIVET, chercheure à l’Université Lyon 1. Cet échange sera animé par Mejdaline MHIRI, rédactrice en cheffe du magazine Les Sportives, et sera suivi d’un temps plus festif.
  • Le 16 juin, nous vous donnons rendez-vous à la Cité des Halles pour un après-midi ludique et familial. Les drag queens Zanni Lalune et Félusine liront des contes pour les enfants (et leurs parents !), et les associations partenaires du Mois des Fiertés tiendront des stands et proposeront des animations pour ponctuer l’après-midi.
  • Le 27 juin, nous conclurons ce mois-événement par le rire, avec un spectacle de stand-up queer. 3 artistes de la Comedy Pride se produiront à l’Hôtel de Métropole : Victor HURO, Dhyepha et Julien VILLE.

En complément de ces événements ouverts au grand public, la Métropole a également tenu à organiser des temps dédiés à ses agentes et agents lors de ce mois de juin :

  • Une conférence de sensibilisation à la lutte contre les LGBTphobies au travail, proposée par l’association L’Autre Cercle ;
  • Un quiz animé par l’association Mémoires minoritaires, pour aborder la  question de l’inclusion des personnes LGBT+ dans le sport sur une tonalité plus ludique et interactive.

Parce que les LGBTphobies ne s’arrêtent pas à la porte de notre organisation, et que la Métropole de Lyon s’engage aussi à lutter contre les LGBTphobies en tant qu’employeur.

Enfin, je terminerai en remerciant chaleureusement toutes les associations partenaires de ce Mois des Fiertés. Je suis très heureuse de cette collaboration, qui ne se limite pas à des événements comme celui-là, mais se poursuit tout au long de l’année dans le cadre de la politique de lutte contre les LGBTphobies déployée par la Métropole. Ces associations mènent un travail essentiel sur le terrain, au quotidien, auprès des personnes concernées, et je tenais à le mettre en lumière à cette occasion.

Je passe maintenant la parole à Florestan GROULT.

1 Enquête Ipsos / Fédération Sportive LGBT+ de 2022 sur les LGBTphobies dans le sport en France

2 Enquête de l’Université de Cologne de 2019 sur les LGBTphobies dans le sport en Europe

3 Livre Transmania : Enquête sur les dérives de l’idéologie transgenre de Dora Moutot et Marguerite Stern

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